Pire attaque de Ligue 2 à domicile, l’Amiens SC a bouclé face à Sochaux un quatrième match de suite en championnat sans parvenir à faire trembler les filets adverses. Une contre-performance qui porte à plus de 400 minutes le total du club picard sans avoir marqué le moindre but. Un passage à vide qui s’inscrit dans un bilan global catastrophique avec seulement 21 buts inscrits en 26 matches.
Un collectif en panne
Impuissance. C’est finalement le mot qui caractérise le mieux l’Amiens SC cette saison. Toujours à la recherche de la bonne formule offensive, après avoir poussé vers la sortie Juan Otero et Chadrac Akolo – deux des pires recrutements de son histoire, le club picard continue d’enchaîner les matches sans véritablement parvenir à inquiéter son adversaire. « Notre dernier but remonte à Châteauroux, je le sais, je vis avec ça et je le regrette, soupirait Oswald Tanchot après la défaite face à Sochaux (0-1) samedi soir. Pour autant, il ne faut pas être résigné, on ne doit jamais être résigné quand on est coach, joueur de football et sportif de manière générale. »
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Le problème est que les motifs d’espoir ne sont pas légion, tant Amiens peine à se procurer la moindre occasion, la faute à une animation offensive proche du néant depuis plus d’un mois. Pour preuve, les Picards n’ont encore une fois tenté leur chance qu’à six reprises face aux Doubistes pour un maigre tir cadré, comme face à Grenoble et le Havre. « Les choses ne sont pas gravées dans le marbre, assure le coach de l’ASC. Il faut travailler pour que ça change, faire un effort encore plus important pour inverser les dynamiques et les tendances. Sur le match contre Sochaux, il ne faut pas sectoriser les manques. En première mi-temps, ils étaient partout. »
Et c’est bien là le problème. Les difficultés de l’Amiens SC ne s’expliquent pas uniquement par un déficit d’efficacité de ses attaquants. Ce sont tous les rouages qui sont grippés voire même totalement rouillés. Le mal étant profond, difficile d’imaginer une convalescence rapide pour le patient amiénois.
Romain PECHON