Alors que l’Amiens SC n’a gagné qu’un seul de ses dix derniers matches de championnat, le tout avec la plus mauvaise attaque de Ligue 2 sur la période (ndlr : 5 buts encaissés), Omar Daf ne veut toutefois faire aucun complexe d’infériorité au moment de recevoir Saint-Etienne, samedi (19 heures) pour le compte de la 16e journée de Ligue 2. Entretien.
Omar Daf, prépare-t-on Saint-Etienne de la même manière qu’on prépare les autres matches ?
Ça fait partie des clubs en France qui sont mythiques, qui déplacent des foules, suscitent beaucoup d’engouement. Ils ont des supporters un peu partout dans le pays. C’est un club historique, un des meilleurs clubs français. Nous, quand on prépare ce match-là, on se prépare à affronter un adversaire de qualité, qui a de fortes individualités. C’est une équipe qui a des ambitions pour remonter dès cette année. Ce sera un gros challenge pour nous d’affronter cette équipe. Ils ont des attaquants de qualité, de fortes individualités à toutes les lignes. On a aussi des forces et des qualités. On veut faire notre match, continuer d’avancer.
Il y a une motivation naturelle face à ce genre d’adversaire…
Pour le coach que je suis non, dans la mesure où cette équipe est sur quatre défaites sur les quatre derniers matches (ndlr : 3). Quand on regarde le classement, ils ont quatre points de plus que nous. Notre objectif est de gagner ce match, de réduire l’écart avec cet adversaire de grande qualité.
Du côté de vos joueurs, c’est le genre de match qui peut amener un supplément d’âme. Puisez-vous là-dessus ?
Non, là où j’appuie, c’est sur notre animation offensive. On a encore beaucoup travaillé dessus cette semaine pour retrouver de la confiance, de la spontanéité. Quand on regarde le ratio situations/occasions sur le dernier match, ce n’est pas suffisant. On travaille pour être encore plus décisif.
L’idée est de mettre Saint-Etienne sous pression, sachant qu’ils sont un peu fragilisés par leurs derniers résultats…
C’est un championnat difficile. Quand on voit cette équipe, que ce soit le recrutement, les ambitions affichées, elle est quatre points devant nous. Ils étaient sur une bonne dynamique, là c’est plus compliqué. Il faut qu’on reste focalisés sur ce que nous faisons. C’est un gros match et nous allons tout mettre en oeuvre pour l’emporter.
Qui est le plus sous pression finalement ?
Toutes les équipes sont sous pression depuis le premier jour du championnat. Je le répète tous les week-ends. On est de compétiteurs, qu’importe l’adversaire, nous mettons tout en oeuvre pour l’emporter et la pression fait partie de notre quotidien. On vit avec, ça nous plaît, c’est pour ça qu’on fait ce métier.
N’avez-vous pas le sentiment que votre équipe a perdu un peu la culture de la gagne ?
Non, je ne pense pas. On a joué une équipe difficile à manoeuvrer le week-end dernier. Malgré tout, on a dominé la rencontre, en mettant un gros pressing, en étant très performant au niveau de la récupération. On s’est créé les meilleures situations pour gagner ce match. L’envie, l’engagement et la détermination sont là.
Pouvez-vous avoir la même ambition au pressing face à une équipe de Saint-Etienne sans doute plus forte sous pression que Concarneau ?
Il y aura des séquences où on le fera. Quand on est à domicile, c’est le football qu’on veut pratiquer. Quel que soit l’adversaire, il faut jouer notre jeu, avec nos forces. Il y a des moments où le scénario du match le permettra, d’autres moments non. On ne peut pas prédire ça à l’avance. En tout cas, on a des intentions de jeu et on va s’y ternir.
Offensivement, dans l’animation, souhaitez-vous repartir sur les mêmes bases ?
On ne va pas inventer quelque chose qu’on n’a pas. On fait avec nos joueurs, avec nos forces, pour trouver les joueurs les plus en forme pour concrétiser nos situations. On continue de travailler avec beaucoup d’engagement pour retrouver de la spontanéité.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport