S’il continue de dresser un bilan très positif de l’entrée en matière de l’Amiens SC, victorieux sur le fil de QRM (1-0) la semaine dernière, Omar Daf attend tout de même plus de son équipe sur le plan offensif dès samedi contre l’AJ Auxerre. Entretien.
Omar Daf, dans quel état d’esprit êtes-vous avant le déplacement de l’Amiens SC à Auxerre ?
On sait que le championnat sera difficile et long. On a travaillé sur nos axes d’amélioration mais il y aussi de bonnes choses contre QRM. Je pense que c’était un match plutôt bien maîtrisé en évitant de se faire contrer par l’adversaire. On sait que chacun match sera relevé. Auxerre a pris un bon attaquant en plus (ndlr : Florian Ayé) alors qu’il étaient déjà performants devant. Il faut donc aborder les matches avec beaucoup d’humilité.
Il faudra en faire bien plus que la semaine dernière pour espérer un résultat ?
Chaque semaine, chaque week-end, il faudra en faire plus. On a respecté QRM la semaine dernière, en faisant le match qu’il fallait. Ce sera différent contre Auxerre et il faudra l’aborder avec une autre stratégie pour espérer l’emporter. J’attends plus au niveau de l’animation offensive. Défensivement, je pense qu’on est costaud, on sort d’un match où on a concédé peu de situations. Offensivement, il faut en faire plus pour être encore plus dangereux, concrétiser les occasions et se mettre à l’abri plus tôt. Je suis resté sur la faim dans ce domaine.
En dépit de la victoire, vous sortez effectivement d’un match où il n’y pas vraiment eu d’occasions dans le jeu…
Vous êtes trop dur quand vous dites ça…
Vous avez vu des occasions dans le jeu ? On peine à se les remémorer…
C’est votre avis. Il n’y a pas eu énormément de situations des deux côtés mais on a eu des situations (ndlr : un seul tir cadré avant le but de Mathis Touho). Le match s’est décanté sur un coup de pied arrêté mais comme ça va arriver souvent dans cette saison. Quand vous dites qu’il n’y a pas d’occasion, c’est dur. Je n’ai pas dit qu’il y avait eu beaucoup d’occasions, c’était un match fermé, tactique, que nous avons bien négocié et que nous avons réussi à remporter sur un coup de pied arrêté. Il y a encore des situations qu’on peut mieux négocier mais on arrive à se les procurer. Il faut simplement être encore plus dangereux.
Il y a des axes amélioration, nous travaillons dessus sur le terrain et nous travaillons aussi pour améliorer cet effectif. Maintenant, on ne fera pas de miracles. – Omar Daf
On vous sent un peu Leautey dépendant…
Pas du tout. (Antoine) Leautey ne peut pas gagner les matches à lui tout seul. Ce n’est pas lui qui défend et qui attaque, il ne peut pas se faire des passes à lui-même. C’est simplement un joueur de l’effectif qui a des qualités, qui se met au service du collectif. En tout cas, il n’y a aucun joueur indispensable dans cette équipe. S’il est beaucoup sollicité, c’est parce que ses partenaires parviennent à le trouver. Il faut aussi féliciter ceux qui font le décalage, qui parviennent à le solliciter dans les bonnes zones. C’est un collectif qui va performer, pas une individualité. Personne n’est au-dessus du collectif. Les joueurs n’ont pas le choix par rapport à ça, il y a une équipe et une institution à respecter. Les joueurs ont des droits mais aussi des devoirs.
Vous avez évoqué le pouvoir offensif d’Auxerre. Avez-vous le sentiment de pouvoir rivaliser avec eux dans ce domaine ?
A l’instant-T, pas du tout. Offensivement, c’est l’une des équipes les plus armées. Auxerre a une bonne maîtrise technique, de la puissance et de la variété dans son jeu offensif, avec de la percussion mais aussi des faux-pieds qui peuvent rentrer intérieur. De notre côté, on continue à travailler là-dessus. La cellule de recrutement recherche encore les renforts sur le plan offensif pour qu’on soit encore plus dangereux. Il faut d’autres forces pour être encore plus compétitif. Il y a des axes d’amélioration, nous travaillons dessus sur le terrain et nous travaillons aussi pour améliorer cet effectif. Maintenant, on ne fera pas de miracles.
Cela ne bouge toujours pas dans le sens des arrivées. Commencez-vous à vous impatienter ?
Plus tôt on a notre effectif, plus tôt on peut travailler. Maintenant, la situation est ce qu’elle est. Je ne suis pas recruteur, la cellule de recrutement travaille pour améliorer l’effectif. A l’instant-T, je reste simplement concentré sur l’effectif à ma disposition.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
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