Ne souhaitant pas s’appesantir sur les conséquences de la lourde défaite de l’Amiens SC contre le Paris FC, Omar Daf a déjà le regard tourné vers la réception de Valenciennes, samedi pour le compte de la 7e journée de Ligue 2. Le tout sans douter de la capacité de relance de son équipe. Entretien.
Omar Daf, sentez-vous l’Amiens SC capable de rebondir, comme vous l’aviez fait contre Bordeaux ?
Il y a encore eu une très bonne réaction dès lundi, avec beaucoup de répondant et une bonne semaine de travail. Je sais que ce groupe a cette capacité de réaction. Il y a un bon match qui nous attend samedi, il faudra le faire.
Ce n’est pas rien 3-0…
C’est passé, c’est fini. Ce n’est pas la première fois. On avait aussi gagné largement contre Guingamp. On a analysé ce match, on est passé sur celui qui arrive, c’est le plus important.
On imagine que vous attendez plus de grinta…
Oui, comme on sait le faire. On l’a déjà fait sur plusieurs rencontres. A un moment donné, il ne faut pas s’attarder sur ce qui est négatif, plutôt se focaliser sur les bonnes choses qu’on est capables de faire, regarder tout de suite de l’avant. Il y a des matches très intéressants qui vont arriver dans les jours qui viennent, de manière rapprochée. Il faut se focaliser sur les échéances qui arrivent. On est fixé sur les rencontres à venir.
Attendez-vous aussi une réaction d’orgueil après cette deuxième mi-temps contre le Paris FC, où votre équipe a donné le sentiment de baisser les bras ?
Non, je pense qu’on a encore eu des occasions en deuxième mi-temps. Ce sont plus des erreurs, des faits de jeu, qui nous ont coûté cette rencontre. Je pense déjà au premier but où il peut y avoir faute, le penalty est ensuite inexistant. On a aussi eu des situations pour marquer. On a finalement fait trop d’erreurs pour espérer mieux. Maintenant, le plus important est de continuer à travailler, de se concentrer sur le prochain match. Il faudra donc sortir un gros match comme tous les week-ends.
Vous n’avez donc pas le sentiment que ça s’étiole un peu collectivement depuis la deuxième mi-temps à Bordeaux ?
Et le match de Guingamp ? Je ne suis pas d’accord avec cette analyse. Guingamp a seulement eu 25 bonnes minutes contre nous, puis ils ont explosé dans la dernière demi-heure. Un match de football, c’est 25 minutes. Chacun son avis et je préfère retenir la fin de la partie quand on en a mis quatre. Si on en a pris trois contre le Paris FC, c’est aussi que l’adversaire l’a mérité.
Après six journées, pouvez-vous déjà tirer certains enseignements ?
Non, il est encore trop tôt. Des clubs ont affiché de grosses ambitions en début de saison, on ne peut pas les condamner aujourd’hui. Le championnat démarre et on a encore le temps pour faire un bilan, voir où se situe notre vrai niveau. Aujourd’hui, il faut simplement avancer, progresser match après match. Prendre des points.
Avez-vous le sentiment que le regard sur l’Amiens SC a changé ?
Oui, je le pense. Ce respect, il a été gagné et il est mérité. Quand on est au-dessus, nos adversaires nous regardent et jouent différemment. Tant mieux pour le spectacle. A nous de continuer à faire monter notre niveau de jeu match après match. La Ligue 2 est un championnat homogène, qu’il faut toujours aborder avec beaucoup d’humilité. Il ne faut pas s’enflammer, jamais sous-estimer un adversaire.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Iconsport