A quatre points de la cinquième place à sept matches du terme de la saison, l’Amiens SC peut encore espérer se mêler à la lutte pour les playoffs d’accession. Reste à savoir si cet objectif est réellement celui du club picard. Si l’on en croit Frank Boya, cela n’est pas très clair. Entretien.
Frank Boya, vous sentez-vous armé pour cette fin de saison ?
On n’est pas simplement armé pour la fin de saison, on était armé pour toute la saison ! Ce n’est pas dans les sept derniers matches qu’il faut commencer à s’emballer. Une saison, c’est 38 journées. Il reste sept matches, il faut continuer dans le même cadre mis en place par le staff technique depuis le début de saison.
Qu’est-ce qui peut faire la différence dans le sprint final ?
Cela dépend. Peut-être que vous avez des objectifs que nous n’avons pas ! On ne va pas sur le terrain pour se contenter du minimum. Tous les jours, on en veut plus. Peut-être qu’on n’est pas à la place qu’on devrait être. On ne peut pas se prononcer sur un objectif quand le capitaine du bateau, qui est le président du club, ne s’est pas prononcé. On reste lucide, on en veut plus, c’est certain.
L’ambition doit donc venir d’en haut ?
Pas forcément. On sait ce qu’on veut, mais ça doit rester en interne.
Que dit le capitaine du bateau jusqu’ici ?
Pour l’instant, il ne se prononce pas.
Et de votre côté ?
Si on dit qu’on va gagner et qu’on ne gagne pas, qu’est-ce qui se passe après ? Il faut simplement être sérieux et respecter l’adversaire, avec l’envie de prendre les trois points dès qu’on entre sur le terrain. Si ça ne se passe pas mieux, on recommence et on continue de travailler.
Est-on en droit d’attendre mieux de la part de l’Amiens SC ?
Bien sûr ! Chacun, quand il se regarde dans un miroir, doit attendre plus de lui. Maintenant, il y a certaines circonstances qui font que les choses ne vont pas toujours dans le sens espéré. Il ne faut pas baisser les bras, se remettre en question et relancer la machine.
Comment avez-vous vécu le match contre Pau, où on a le sentiment que votre absence s’est faite ressentir ?
Peut-être qu’en étant sur le terrain, j’aurais mieux aidé mes coéquipiers. C’était une frustration pour tout le monde, moi le premier. Quand tu n’es pas dans l’équipe, c’est encore plus dur. Là-haut (ndlr : en tribune), le sentiment est encore plus accru. Avec du recul, je pense qu’on a tiré les leçons de ce match. La meilleure réponse sera d’être plus malin dans le futur, dans ce genre de situation. Même à 2-0, on doit encore essayer d’aller marquer. Si on doit en marquer 4, 5 ou 6, il faut le faire. Au moins, on ne se met pas les bâtons dans les roues. Tout a été dit en interne. C’est derrière nous.
Ce match s’ajoute aux frustrations ressenties contre Paris, Bordeaux ou Rodez. Au final, il y a peut-être mieux à aller chercher à chaque fois, mais vous n’avez qu’une seule victoire en neuf matches. C’est forcément frustrant…
C’est dur à supporter. Maintenant, si les choses ne se passent pas bien, il faut savoir en tirer les leçons. Le groupe est nouveau. On veut forcément gagner les 38 matches et quand ça n’arrive pas, on se pose des questions. On n’est pas forcément focus sur tous les détails et dans le football ça ne pardonne pas. La saison n’est pas finie, on fera le bilan en fin de saison.
Le match à Guingamp est-il de nature à vous rassurer ?
Si je dis oui et qu’on prend une raclée sur le prochain match…. Cela change aussi la donne. Dans un match quand on n’est pas capable de gagner, il faut savoir ne pas perdre.
Et vous jouez avant tout pour gagner ou pour ne pas perdre ?
Pour gagner, partout. Sinon, on ne serait pas là aujourd’hui. En face, on a aussi de vrais adversaires, des joueurs qui veulent aussi trouver la faille pour nous punir.
Quels sont les atouts de l’Amiens SC pour terminer dans le top 5 ?
On a tous les atouts ! On veut bien terminer dans le top 5, mais si ça se passe pas bien ? On ne peut pas lâcher, commencer à dire… On va tout faire pour terminer le plus haut possible, on n’est pas là pour calculer.
L’équipe croit donc réellement en ses chances ?
Bien sûr ! Déjà, le club n’aurait pas amené des joueurs avec une aussi grosse carrière comme Andy Carroll et Gaël Kakuta pour simplement encadrer les jeunes. On a des joueurs intermédiaires qui ont réalisé énormément de choses. Si l’effectif a été constitué comme ça, c’est pour aller chercher plus haut. Maintenant, même Jurgen Klopp à Livepool a eu besoin de trois ans pour mettre les choses en place. Au bout d’une année, on aurait pu faire mieux et plus, mais il ne faut pas lâcher. Ce groupe, avec plus de temps, ira dans le bon sens.
Dans quel état d’esprit êtes-vous à sept matches de la fin ? Un peu frustré ?
Si je dis frustré, ça ne peut pas être réel parce que la saison n’est pas finie. Tant que nous ne sommes pas à la 38e journée, je ne peux parler de frustration ou amener des ondes négatives. Tout va bien, il faut batailler jusqu’à la fin, ne pas gamberger. Ce n’est pas encore fini.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport
Un Président ne fait pas gagner des matches juste en faisant des déclarations d’ambition! Sinon ça supposerait que les joueurs auraient un potentiel mais se donneraient à 30, 50 ou 120% en fonction des déclarations du président : c’est débile! Moi je vois surtout un décalage entre le discours de Franck et celui de son coach : Franck dit « à 2-0 tu dois chercher à marquer encore et encore » , Omar dit « quand tu mènes tu te replies et c’est l’autre qui attaque » , c’est pas vraiment la même philosophie, et moi je préfère de loin celle de notre milieu de terrain!
Certains joueurs se contente du minimum syndycal et ça leur suffit. Et c’est vrai que les 2 joueurs Andy Carroll et Gael kakuta limite la casse avec leur expériences.top 5 j’ai du mal à y croire.mais bon on verra