En dépit des belles promesses des onze premières journées, l’Amiens SC vit une nouvelle saison décevante. Pire équipe du championnat depuis la mi-octobre, avec seulement dix points pris en treize journées, l’actuel neuvième de Ligue 2 s’est littéralement perdu en cours de route. Quelle composante du club a la plus grosse part de responsabilité dans cet échec collectif ?
Les joueurs : où sont les cadres ?
« A un moment donné, sans me dédouaner, je suis leur guide, je ne suis pas sur le terrain. On ne peut pas tout le temps attendre du staff ou des dirigeants. Nos joueurs doivent prendre les choses en main. » C’était la teneur du message tenu par Philippe Hinschberger après la déroute de l’Amiens SC à Annecy. Et le problème est que les joueurs ont trop peu souvent pris les choses en main cette saison. S’il y a bien eu des matches nuls arrachés avec les tripes en début d’année civile face à Bordeaux et Guingamp, et bien entendu cette victoire renversante et en infériorité numérique contre Dijon au mois d’octobre, ce groupe a trop souvent manqué de caractère et de personnalité. La faute à de prétendus cadres parfois défaillants, comme Nicholas Opoku contre Metz ou Mamadou Fofana à Annecy – pour ne prendre que les derniers exemples en date, et des leaders techniques en deçà des attentes, à l’instar d’un Gaël Kakuta finalement très décevant jusqu’ici.
Le staff technique : des choix trop tardifs ?
Si Philippe Hinschberger a décidé de renverser la table contre Bordeaux en délaissant son habituel 3-5-2 pour un 4-3-3, beaucoup de supporters estiment que l’expérimenté technicien a mis trop de temps pour revoir sa copie. Dans leur collimateur, le rôle occupé par Antoine Leautey, intéressant dans le rôle de piston droit mais peut-être bridé par ses tâches défensives. A l’image du match face à Bordeaux, il est également reproché au successeur d’Oswald Tanchot une certaine rigidité dans ses changements en cours de match. Le tout sans évoquer le sort réservé à certains joueurs comme Abdourahmane Barry ou Josué Chibozo, quand bien même ces derniers ont peu prouvé sur le temps de jeu accordé. Comme bien souvent, c’est vers le banc de touche que les regards se tournent quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Sur ce point, Philippe Hinschberger ne s’est jamais défaussé, reconnaît avoir sans doute commis certaines erreurs. Reste à savoir si cela pèse vraiment lourd dans la balance finale.
La direction : mais quel est le projet ?
Si Bernard Joannin peut se targuer « la bataille de la convivialité » à l’occasion de la réception de Bordeaux, cela fait bien longtemps que son équipe n’a plus gagné devant les yeux du public du stade de la Licorne. La faute à un mercato d’hiver encore une fois incompréhensible, avec notamment le départ tardif de Tolu Arokodare non compensé – la faute à un nouveau recrutement raté en dernière minute. En y ajoutant l’absence de remplaçant à Jessy Benet, l’Amiens SC est finalement ressorti amoindri de ce mercato d’ajustement. Preuve peut-être que le projet sportif est secondaire pour les dirigeants amiénois, davantage intéressés par les bénéfices générés par les nombreux mouvements réalisés à chaque marché des transferts. Et si les fonds propres du club sont à la fête, on ne peut pas en dire autant de la vitrine du club, à savoir l’équipe qui est sur let terrain chaque week-end. Et même si le top 10 était l’objectif sportif annoncé en début de saison, il est difficile de voir où les dirigeants amiénois – Bernard Joannin et John Williams – veulent aller et surtout quelle est la stratégie adoptée pour atteindre ce but.
Qui a la PLUS GROSSE part de responsabilité dans cette nouvelle saison décevante de l’Amiens SC ?
Justifiez votre choix en commentaires de ce tweet. #AmiensSC
— Le 1⃣1⃣ Amiénois (@le11Amienois) March 1, 2023
Oui la montée en L1 en 2017 est une parenthèse heureuse qui n’était certainement pas prevue et que l’on doit uniquement au magicien qu’est Christophe Pellissier. Preuve en est la façon dont il en a été remercié par la suite… Poussé à partir puisque ne collant pas à la politique de trading des dirigeants, et pire encore, complètement squizze de la liste des coaches ayant marqué le club à l’occasion des festivités du centenaire du club ! Si la Direction avait réellement des ambitions sportives, elle aurait déjà commencé par conserver Pellissier voire en consolidant même son rôle au sein du Club, ce qu’il aurait par ailleurs souhaité.
Il ne faut donc pas se leurer, et surtout plus rien attendre en termes de résultats tant que ce duo de dirigeants sera à la tête du club.
On l’a encore vu cette année, dès que l’équipe semble à peu près bien tourner et qu’elle se positionne en haut du classement, il semble que tout est fait pour se saborder comme si la perspective d’une montée faisait peur
Pour que les choses changent, il faudrait repartir de 0 ce qui signifie également avec une nouvelle direction…
Tout cela est bien triste.
Oui, y’a qu’à voir comment Auxerre se relance avec Pelissier en ce moment…
Enfin un article qui esquisse le vrai problème de l’ASC dirigé par le tandem Joannin /Williams :ils font du commerce de joueurs de 3eme niveau, pas du foot. Bilan de Joanin : plus de National que de L2. Et pour la L1, soyons sérieux, c’est juste un miracle entièrement attribuable à M Pelissier. Le reste : au minimum 1 entraîneur par an, souvent 2,et une vingtaine de changements de joueurs chaque année. Au fait, à quoi on joue avec les féminines ??? Avant dernières (mais véritables dernières) de… R1!!! Seul vrai espoir, les résultats des U17 et U19, si notre duo dirigeant veut bien les considérer autrement que comme un stock à vendre…
N’oublions pas tout de même nos copains les arbitres dans ce marasme. Penalty non sifflé à 0-0 contre QRM, penalty flagrant contre Guingamp non sifflé, penalty inexistant au match aller pour Bordeaux, sans compter le penalty généreux pour Saint-Étienne… Je n’ai pas envie de défendre la société de spectacles, parce qu’en ce moment ils jouent comme des merdes et ils me saoulent, mais il ne faut pas non plus abuser.
Sinon, les dirigeants sont les premiers responsables évidemment, faire partir des joueurs sans les remplacer, c’est bien la preuve d’une réelle incompétence.