Séduisant pendant une grosse demi-heure mais finalement aussi incorrigible que face à Saint-Etienne, Pau, Guingamp ou encore Le Havre, l’Amiens SC a concédé sa septième défaite de la saison face à Metz (0-2). Un faux pas qui pourrait bien faire très mal aux hommes de Philippe Hinschberger. Découvrez nos tops et flops après cette rencontre comptant pour la 22ème journée de Ligue 2 BKT.
Les tops
Une première demi-heure très aboutie
Dans la lignée de ses dernières prestations à domicile face à Guingamp et au Havre, l’Amiens SC est très bien rentré dans son match face à Metz. Intenses et tranchants, les hommes de Philippe Hinschberger ont imposé le rythme de la rencontre, mettant sur le reculoir une formation lorraine parfois au bord de la rupture. En grande difficulté pour mettre le pied sur le ballon et ainsi s’offrir des temps de répit, les visiteurs peinaient à suivre le rythme imposé par les Picards. Malheureusement, les dernières minutes du premier acte n’étaient pas qu’un simple moment de respiration mais bel et bien les prémices d’une deuxième partie de match bien plus poussive de la part de Gaël Kakuta et ses partenaires.
La confirmation Antiste
Après une entrée en jeu convaincante à Niort, Janis Antiste a donc été lancé dans le grand bain face à Metz, pour son tout premier match avec l’Amiens SC à la Licorne. Aligné dans un duo d’attaque aux côtés de Papiss Cissé, l’ancien Toulousain s’est démené sur tout le front de l’attaque pour tenter de créer des brèches au sein du bloc bas messin. Plutôt à l’aise techniquement et déjà bien connecté avec Gaël Kakuta, le jeune attaquant (20 ans) semble avoir tout de la bonne pioche hivernale. Malheureusement, il n’est pas le joueur de surface, le finisseur tant recherché depuis le départ pas vraiment compensé d’Aliou Badji l’été dernier.
Les flops
Des cadres défaillants
Souvent valorisés depuis le début de saison, Gaël Kakuta et Antoine Leautey n’ont pas vraiment eu l’impact escompté dans ce choc de prétendants au haut de tableau. Pire encore, le numéro 96 a incarné un certain déchet technique dans la dernière ou l’avant-dernière passe, parfois par précipitation, dès fois par péché de gourmandise. Quant au piston droit, il est rapidement apparu en dedans, centrant beaucoup moins qu’à l’accoutumée (4 tentatives) et également moins à son aise dans l’élimination (0 dribble réussi). Et s’il fallait une action pour incarner son match, ce serait ce centre précipité et mal donné pour servir le très bon appel dans l’espace de Janis Antiste (50′). Difficile pour l’Amiens SC d’espérer mieux quand ses deux principaux atouts offensifs s’avèrent aussi peu influents.
Une défense (encore) à la faute
Si Kassoum Ouattara pourra toujours dégainer la carte de l’inexpérience sur cette incroyable remise de la tête s’échouant sur le poteau droit de Régis Gurtner en première période (24′), Nicholas Opoku ne pourra pas se trouver d’excuse sur ce tacle aussi inconsidéré qu’évitable sur Georges Mikautadze (52′). Rattrapé par la patrouille, le Ghanéen a concédé un penalty fatal à son équipe, comme l’avait fait Formose Mendy contre Saint-Etienne au mois d’octobre. Et s’il n’est pas l’auteur de la faute, l’international sénégalais est encore impliqué dans ce fait de jeu négatif en étant à l’origine de la perte de balle amenant l’ouverture du score messine. Pas suffisamment concentré ou bien trop facile sur le coup, Formose Mendy est en tout cas coupable d’une relance à deux mètres dans les pieds adverses qui représente une faute trop importante à ce niveau de la compétition.
Romain PECHON