Préféré à Louis Mafouta, revenu tardivement de sélection, Malick Mbaye a été remplacé dès la pause après une première période pour le moins discrète, ce vendredi soir, à Clermont (1-1). Une « stratégie » et un changement anticipé par Omar Daf, qui affirme avoir été convaincu par la prestation de l’habituel ailier en pointe de l’attaque de l’Amiens SC.
Louis Mafouta géré, une décision pertinente pour Omar Daf
Curiosité du onze de départ amiénois et faute de solution de repli fiable, alors que Joan Tincres peine à se hisser au niveau de la Ligue 2, Omar Daf avait décidé de mettre au repos Louis Mafouta au profit de Malick Mbaye. « C’était aussi mon choix, parce que Louis a beaucoup joué avec sa sélection, qu’il a disputé ses deux matches quasiment à 90 minutes et qu’il a joué quasiment l’intégralité des matches depuis le début de la saison, il fallait aussi le soulager », expliquait Omar Daf, contacté après la rencontre.
L’ailier sénégalais avait donc la lourde tâche de suppléer l’avant-centre centrafricain, certes en manque d’efficacité depuis de longues semaines, mais au profil unique au sein de l’effectif picard. Logiquement en manque de repères, notamment dans la conservation du ballon dos au jeu, le joueur prêté par Metz est apparu en difficulté. « Il avait un travail ingrat, observait lui Omar Daf, davantage conquis par sa prestation. On savait qu’en début de rencontre, Clermont allait pousser. Il fallait qu’il travaille sur les deux axiaux et qu’il amène du danger dans la profondeur. Je trouve qu’il l’a bien fait, il a joué son rôle, ce qui a permis à Louis de rentrer pour continuer à pilonner cette défense. »
Un changement dès la pause dû aux manques de Malick Mbaye ou anticipé avant même la rencontre ? Omar Daf signe pour la deuxième option : « C’était important de mettre Malik pour forcer cette équipe à reculer et travailler cette défense. Notre stratégie, c’était de mettre Louis dès le début de deuxième, avec plus de fraîcheur, sa qualité et sa puissance ». Un choix plutôt payant puisque, s’il a été relativement peu touché par ses coéquipiers, l’attaquant centrafricain s’est procuré une belle occasion (88′) après avoir participé à la maîtrise grandissante de l’Amiens en seconde période, notamment grâce à un profil mieux adapté pour combiner.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
