La crise institutionnelle au sein du football centrafricain menace la carrière internationale de Louis Mafouta. Le ministre des Sports, Héritier Doneng, a demandé la suspension de l’équipe nationale pour trois ans, suite à un conflit avec la Fédération centrafricaine de football. Cette décision pourrait avoir des conséquences importantes pour les joueurs centrafricains.
Une lourde suspension
La crise institutionnelle qui secoue le football centrafricain pourrait avoir des répercussions sur la carrière internationale de Louis Mafouta, attaquant de l’Amiens SC et international centrafricain. Le ministre des Sports, Héritier Doneng, est en conflit ouvert avec la Fédération centrafricaine de football (FCF) sur la nomination du sélectionneur national, ce qui l’a conduit à demander la suspension de l’équipe nationale des compétitions internationales pour trois ans.
Depuis janvier 2025, Doneng tente d’imposer l’ancien sélectionneur camerounais Rigobert Song, malgré le refus catégorique de la FCF, qui privilégiait un encadrement local. La FIFA, alertée par ces ingérences politiques, surveille de près la situation, rappelant son intransigeance face aux atteintes à l’autonomie des fédérations.
Un avenir compromis pour Mafouta
Si la suspension est actée, Louis Mafouta risquerait de ne plus pouvoir représenter son pays en matchs officiels pendant trois ans, privant ainsi l’Amiens SC d’un joueur mobilisable en sélection. Cette mesure affecterait également sa visibilité internationale et son développement sportif.
La demande de Doneng expose la Centrafrique à une suspension totale de la FIFA, comme récemment subie par le Congo. Une telle exclusion entraînerait l’arrêt des subventions internationales et l’isolement des clubs locaux, tout en compromettant les performances des jeunes catégories (U17, U20), pourtant prometteuses. Héritier Doneng, déjà critiqué pour la gestion opaque des contrats de rénovation du stade national, voit sa crédibilité fragilisée. Cette crise pourrait ressurgir dans le débat public, accentuant les tensions politiques autour du football centrafricain.
Marius DELOBEL
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
