Face à Boulogne, l’Amiens SC a réalisé une première période de grande qualité avec un onze de départ qui commence à se stabiliser. Mais l’absence de dangerosité sur les corners et les centres ainsi qu’une profondeur de banc inexistante, dès lors que deux ou trois joueurs manquent à l’appel, inquiètent. Analyse.
Les tops
Une première mi-temps exemplaire
Si, jusque-là, les hommes d’Omar Daf n’avaient réussi à produire du bon contenu que par à-coups, ils ont été auteurs d’une première période sur laquelle ils pourront s’appuyer pour la suite de la préparation. Dominateurs de la première à la 45ème minute, les Amiénois se sont procurés plusieurs opportunités dont, au moins, quatre occasions franches. Si Antoine Léautey n’avait pas été trop altruiste (7′) et si Louis Mafouta n’avait pas vu son pénalty stoppé (10′) puis sa frappe puissante en angle fermé arrêtée (17′), les Picards auraient pu rentrer au vestiaire avec davantage qu’un but inscrit en filou par Kylian Kaïboue (39′). Des possibilités de marquer des buts couplées à un milieu de terrain et une défense impériale qui n’a subi littéralement aucune attaque adverse. Alexis Sauvage aurait même pu aller faire un petit tour à la plage puisque la seule frappe boulonnaise du premier acte fut lointaine et très loin du cadre.
Un onze de départ qui prend forme
Si les matches de préparation ressemblent souvent au jeu des chaises musicales, Omar Daf semble avoir construit la majorité du onze qui devrait débuter la saison, en attendant les nouvelles recrues. Par rapport au match précédent officiel face à Francs Borains, le technicien amiénois a reconduit 8 des 10 joueurs de champs pour débuter face à Boulogne (même s’il n’a pas débuté, Régis Gurtner devrait être le numéro un dans les buts). Corchia, Fofana, Urhoghide, Kaïboue, Gene, Léautey, Ikia Dimi et Mafouta étaient de nouveau alignés tandis que Frank Boya faisait son retour après la titularisation surprise de Rayan Lutin sur le match précédent. Le principal changement était la première de Rémy Vita sur le côté gauche de la défense, lui qui est arrivé très récemment à l’ASC. Une stabilité dans l’alignement des joueurs qui pourrait peaufiner les automatismes et la cohésion d’équipe. Le onze titulaire d’hier pourrait bien être celui du prochain match, face à Dunkerque.
Les flops
Un manque de tranchant sur les centres et les corners
Si l’ASC ne menait qu’1-0 à la mi-temps, c’est aussi parce que les joueurs n’ont pas réussi à faire de différences sur les centres ou les corners. La majorité des actions chaudes sont venues de frappes de loin ou d’une construction du jeu dans l’axe. Pourtant, les Amiénois ont tenté 11 centres et tiré 4 corners, la plupart lors du premier acte. Mais sur ces 15 ballons donnés dans la surface, seul un d’entre-eux a donné un léger frisson à la défense boulonnaise avec un centre à ras-de-terre proche d’être repris par Louis Mafouta en début de seconde période. Sinon, les Picards n’étaient soit pas à la retombée du ballon soit en mauvaise position pour générer quelconque danger. Mauvais centres ou manque de présence dans la surface adverse, il y a peut-être eu un peu des deux.
Trois absents et aucun banc
Si le manque de profondeur de banc nourrissait des inquiétudes, celle-ci a été encore plus remarquée face à Boulogne. Gaël Kakuta, en instance de départ, ainsi qu’Andy Carroll et Josué Chibozo, blessés, manquaient à l’appel. Suffisant pour laisser un gros vide. A la 67ème minute de jeu, Omar Daf faisait tourner son effectif en sortant tous les titulaires. Résultat, aucun joueur d’expérience, si ce n’est Régis Gurtner dans les buts, ne figurait sur le terrain. Une moyenne d’âge ridiculement basse qui a faussé la fin de match d’une équipe amiénoise qui a été largement malmenée à la suite de ces changements, encaissant le but de l’égalisation dans les dernières minutes. Si le onze titulaire qui se construit est intéressant, le banc des remplaçants va devoir s’étoffer pour pallier correctement des absences qui existeront forcément durant la saison.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport