Après une saison difficile à analyser, avec un extrasportif qui a souvent pris le dessus sur le terrain, l’Amiens SC a finalement terminé dans le ventre mou du classement. À l’heure de faire le bilan, la rédaction du 11hdf a relevé les trois motifs de déception condensés en « flops » de la saison 2024/2025.
Une défense en difficulté
Avec 49 buts encaissés, l’Amiens SC a fait partie des mauvais élèves de Ligue 2 cette saison. Pourtant, Régis Gurtner s’est souvent plié en quatre, en plus d’être sauvé à près de 20 reprises par ses montants, tout au long de la seconde. Et si l’Alsacien a commis quelques bévues assez incroyables, notamment contre Dunkerque, Metz et Ajaccio, il n’a pas toujours été aidé par une animation défensive trop souvent défaillante.
La faute notamment à une instabilité dans ce secteur avec pas moins de 8 joueurs différents (Fofana, Urhoghide, Jaouab, Bakayoko, Ait Boudlal, Kaïboue, Chabane et Monconduit) dans l’axe et un cruel manque de rotations dans les couloirs pour faire souffler ou concurrencer les titulaires au poste (Corchia et Vita). Surtout, Amiens a régulièrement subi les événements en déplacement, avec à la clé une cargaison de buts encaissés (29).
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L’Amiens SC bonnet d’âne en déplacement

Si Amiens a souvent donné le sourire au public de la Licorne, on ne peut pas en dire autant au sujet des courageux supporters qui se sont déplacés aux quatre coins de la France. Que ce soit à Annecy, Martigues, Dunkerque, Metz, Guingamp ou encore Lorient, le château de cartes s’est trop souvent effondré de manière assez confondante. Hormis Caen, la décevante lanterne rouge, qui affiche très exactement le même bilan avec 2 victoires, 2 nuls et 12 défaites, personne n’a fait moins bien cette saison.
Et même en fin de saison, quand l’Amiens SC cartonnait à domicile, les défaites ont continué de s’accumuler, la plupart du temps sur le plus faible des écarts comme à Laval (1-0), Troyes (1-0) et Ajaccio (2-1). C’est principalement pour cette raison que le club de Barnard Joannin a longtemps joué avec le feu et s’est retrouvé mêlé à la lutte pour le maintien. Une défaillance qui s’explique par le manque de profondeur et d’expérience de l’effectif selon Omar Daf. Tâchons que sa direction prenne en compte sa remarque.
Des jeunes qui ont eu du mal à tirer leur épingle du jeu
Si Omar Daf a utilisé une bonne quinzaine de joueurs issus du centre de formation, aucun n’a réellement crevé l’écran. Deux ans après les éclosions de George Ilenikhena et Kassoum Ouattara, leur successeur ne semble pas encore trouvé. Dans le secteur défensif, Siaka Bakayoko a souffert du départ de Mamadou Fofana, qui faisait office de mentor de luxe. Alors qu’il y avait du temps de jeu à prendre, en raison des blessures et suspensions de Sébastien Corchia, Amine Chabane n’a pas vraiment convaincu Omar Daf, qui s’est même privé de ses services dans le sprint final.

Dans le coeur du jeu, Junior Fofana a réussi à obtenir du temps de jeu, plus par défaut qu’autre chose, une fois Kylian Kaïboue sur le flanc. Et s’il a eu le mérite de tenir son rang, l’Ivoirien n’a pas non plus démontré un potentiel ébouriffant. Promis à un grand avenir, Messy Manitu n’a encore rien montré. Quant aux Nathan Talbot, Carraro Injau, Krys Kouassi, Yanis Rafii, Louis Moussier et autre Mohamed El Idrissi, ils n’ont eu le droit qu’à des miettes qui ne permettent pas de distinguer leur réel niveau. Reste la plus grosse déception, à savoir Rayan Lutin qui n’a pas su confirmer sur la durée les espoirs suscités par sa bonne première partie de saison.
Romain PECHON
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport
Avec les « bébés » Bakayoko, Chabane et peut être Ait Boudlal si Rennes accepte de prolonger le prêt, il faut un vrai central d’expérience. On a pas fait Julien Laporte (parti chez un concurrent, Montpellier), mais les autres joueurs libres ne manquent pas : Clément Vidal (ex Ajaccio), Yoann Barbet (ex Al Ryadh), Vincent Sasso (ex Dunkerque), Anthony Briancon (ex ASSE), Bruno Godeau (ex St Trond), Oumar Gonzalez (ex Al Raed) ou même Nicolas Pallois (ex Nantes) dont l’âge (37 ans) ne me ferait pas peur vu qu’il a encore assez bien tenu la route titulaire en L1.