Habitué aux bons coups (Kamara, Avelar) mais aussi aux échecs retentissants (Ganso, Kurzawa, Otero) depuis cinq ans et l’arrivée de John Williams aux commandes du recrutement du club, l’Amiens SC n’a pas dérogé à la règle cette saison en dépit de transferts globalement décevants.
Ils ont réussi
Arrivé à Amiens en qualité de joker, Alexis Blin n’avait mis que quelques semaines pour convaincre l’ensemble du club (joueurs, dirigeants et supporters). A l’issue d’une saison accomplie, le milieu de terrain a donc été transféré de manière définitive contre une indemnité de 1,65 million d’euros. Parmi les Amiénois les plus réguliers cette année, malgré un creux courant février, l’ancien international espoir a donné satisfaction. Il en a été de même pour Serhou Guirassy, plus gros investissement du club (6 millions d’euros) mais également meilleur buteur de la saison (9 réalisations). Courtisé l’hiver dernier, l’attaquant a préféré terminer la saison en Picardie afin d’aider le club à se maintenir. Une mission qu’il n’aura pas pu mener à son terme et qui résultera sur un départ dans les prochaines semaines. Prêté par Bologne, Arturo Calabresi va lui aussi quitter Amiens cet été. Doté d’un excellent état d’esprit, l’Italien a fait oublier certaines de ses lacunes pour donner l’image d’un joueur investi, qui sera regretté par les supporters.
Ils laissent un sentiment mitigé
Attendu comme le messie, Gaël Kakuta aura soufflé le chaud et le froid pour son deuxième passage en Picardie. Capable de briller dans des grands rendez-vous, comme contre le Paris Saint-Germain en février dernier, le meneur de jeu a aussi manqué de régularité sur l’ensemble de la saison. Incapable d’être le leader offensif de son équipe, il affiche un bilan personnel (2 buts, 5 passes décisives) en adéquation avec cette impression. Recruté pour pallier l’absence longue durée de Prince Gouano, qui n’aura finalement jamais rejoué de la saison, Aurélien Chedjou n’a pas réussi à stabiliser une défense en difficulté. Malgré un leadership incontestable, il n’a pas pu non plus réussir à souder un vestiaire traversé par divers courants. L’analyse est sensiblement la même pour Christophe Jallet, qui plus est touché par une succession de blessures qui ne lui ont pas permis de trouver son rythme pour être une véritable alternative dans les couloirs amiénois.
Ils ont déçu
Après des débuts en fanfare, Eddy Gnahoré avait quelque peu perdu le fil la saison dernière. Recruté de manière définitive lors du mercato estival, il n’aura pas réussi à inverser la tendance. Pourtant, Luka Elsner avait décidé de miser sur lui pendant la phase aller. Puis, auteur d’une prestation insipide contre Reims en janvier, il a été poussé vers la sortie par la direction, exaspérée par son comportement. Buteur pour ses grands débuts, intéressant lors de sa première apparition à la Licorne, Chadrac Akolo avait lancé sur les chapeaux de roues son bail à Amiens. A l’exception de son but contre Paris, le passage de Fousseni Diabaté ne restera clairement pas dans les annales. Nonchalant et peu impliqué, l’ailier prêté par Leicester ne s’est jamais imposé dans un secteur de jeu où la concurrence était pourtant loin d’être impressionnante. Malheureusement, les promesses n’auront jamais été concrétisées au fil de la saison. Si l’attitude n’a jamais été remise en cause, Haitam Aleesami n’a pas toujours donné satisfaction sur le terrain. Loin d’être une assurance tous risques sur le plan défensif, l’international norvégien n’a pas non plus eu l’apport offensif escompté.
On ne les a pas (assez) vu
Comme chaque saison, Amiens a misé sur de jeunes joueurs méconnus du grand public. A commencer par Ulrick Eneme Ella, qui n’est jamais apparu en équipe première, et Jonathan Bumbu, aligné lors du 32e de finale contre Rennes, début janvier. Une opportunité que Jayson Papeau, prêté à Chambly cet hiver, n’a pas eue en dépit de prestations de haut vol en équipe réserve. Déjà transféré à Lyon, Boris Essele aura côtoyé le groupe professionnel tout au long de la saison, sans pour autant avoir eu l’occasion de s’asseoir sur le banc de touche. Enfin, Isaac Mbenza et Nicholas Opoku, recrues du mercato hivernal, n’ont pas eu la possibilité de s’exprimer sur le long terme. Le premier a dû se contenter de trois apparitions et une seule titularisation. Avec un temps de jeu plus conséquent (7 matches), le Ghanéen était parvenu à apporter un peu plus de sérénité au secteur défensif amiénois.
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