Quelques jours après une nouvelle sortie médiatique surprenante de Bernard Joannin, les supporters de l’Amiens SC ont décidé de faire part de leur mécontentement à l’égard de la direction du club. Outre des banderoles déployées, le kop Tribune Nord Amiénois a également décidé de procéder à une grève des encouragements durant les dix premières de la rencontre face à Pau, samedi soir.
Un silence qui ne passe pas inaperçu
« J’ai vu qu’on a entamé le match avec un silence de cathédrale. Il y avait une grève des supporters si j’ai bien compris« . Observateur, Philippe Hinschberger n’est pas passé à côté de l’opération de contestation du kop Tribune Nord lors de la rencontre Amiens SC – Pau. Silencieux au coup d’envoi, les plus fervents supporters du club ont déployé une première banderole après seulement trois minutes de jeu avec la mention : « Objectif Ligue 1 maintien« . De quoi matérialiser leur mécontentement à propos de l’évolution négative de la saison amiénoise, l’ASC passant de la deuxième place début octobre au neuvième rang au début du mois de mars.
Et selon le kop Tribune Nord Amiens, cette dégringolade s’explique par les choix stratégiques discutables effectués par de la direction du club. C’est en tout cas la teneur du message transmis par le biais des trois banderoles dévoilées à la septième minute de jeu d’Amiens – Pau : « BJ : mercato raté. Saison terminée, place à la convivialité« . Un ultime terme qui fait directement écho aux propos tenus par Bernard Joannin au micro de beIN Sports, lundi dernier, ce dernier se félicitant du repas partagé avec les dirigeants des Girondins de Bordeaux.
Et dans le contexte d’une crise sportive, avec seulement deux victoires en douze matches et aucun succès à domicile sur les six tentatives avant la réception de Pau, cette toute première prise de parole – au mieux maladroite ou au pire déplacée – est restée en travers de la gorge de bon nombre de supporters. Et si certains d’entre eux ont rapidement fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux, Fabien Reinert était également monté au créneau chez nos confrères de France Bleu Picardie. Et comme il se murmurait dans le microcosme amiénois ces derniers jours, les supporters présents au stade ont donc également décidé de passer à l’action lors du match face à Pau.
Leautey comprend, Hinschberger conteste
Sans prendre position au sujet des propos tenus par son président, Antoine Leautey avoue « comprendre la déception des supporters« . « C’est totalement logique, surtout avec les onze premières journées que nous avions proposés, les supporters ont cru en nous, poursuit l’ancien Niortais. En tout cas, il faut qu’ils sachent qu’on se donne à fond, à part Annecy où ça ne s’est pas vu. On a aussi un groupe très jeune, outre l’expérience de Papiss (Cissé) et Gaël (Kakuta). Sinon, la moyenne d’âge, c’est 19 ou 20 ans. » Mais qu’Antoine Leautey se rassure, c’est bien à l’égard de la direction et non des joueurs que le courroux des supporters se matérialise. En cause, un mercato hivernal qui a vu l’Amiens SC s’affaiblir avec les départs de Jessy Benet et Tolu Arokodare pour le seul recrutement de Janis Antiste et surtout l’incroyable raté Kalifa Coulibaly. Encore une fois.
Preuve en est le lien entre les joueurs et son public n’est pas rompu, le kop Tribune Amiens a fini par s’époumoner pour son club, avant même de communier avec Régis Gurtner et ses coéquipiers peu après le coup de sifflet final. Questionné sur le comportement du public, Philippe Hinschberger avait encore en travers de la gorge une réflexion faite lundi dernier contre Bordeaux : « Quand les gens disent « mouillez le maillot », je ne suis pas d’accord. Je trouve que c’est difficile à analyser, déjà quand tu es entraîneur alors encore plus quand tu es supporter. Tu analyses différemment, c’est une certitude. Chacun fait bien comme il veut aussi, mais je ne pense pas qu’on a failli dans l’état d’esprit cette saison. sur certains matches, ici, l’année dernière, avec certains comportements déviants, on pouvait dire ça. Cette année, on ne peut pas. »
Très expérimenté, Philippe Hinschberger ne doit sans doute pas perdre de vue que ce genre de réflexion résulte aussi de la frustration qui a fini par gagner les travées de la Licorne. Une frustration à la hauteur des attentes suscitées par le bon début de saison de l’Amiens SC. Pendant ce temps, en dépit de la victoire de son club, Bernard Joannin a sans doute passé un moment un peu moins convivial qu’à l’accoutumée….
Romain PECHON
Amiens est à sa place dans le top 10 quoiqu’on en dise. Leautey a raison de rappeler la jeunesse de l’effectif et PH de souligner que l’état d’esprit a toujours globalement été au Rdv à l’exception d’Annecy et Nimes cette saison. On a toujours tendance à se voir plus beau et plus grand qu’on ne l’est vraiment. Il faut se rappeler des conditions de la montée qui n’était pas particulièrement prévue à l’origine. Puis on a rêvé 3 ans avant qu’on perde pied avec la réalité en se séparant de Pelissier. PH est un bon coach, reconnu et expérimenté. BW réussit certains coups. Le niveau de la L2 est élevé. BJ fait du BJ, bon gestionnaire ce qui n’est pas rien, souvent maladroit et hors-sol dans ses propos, peu connaisseur qui gère le foot et son club comme un spectacle, comme on va au théâtre… C’est du sport de haut niveau, de l’exigence, ce que le club n’a jamais réellement connu en terme de structure ou d’organisation. Et cela s’améliore … On reste dans la convivialité et on vend notre meilleur attaquant à un concurrent direct plutôt qu’à Auxerre en L1. CQFD. Amiens restera un bon club de L2 comme son public, plutôt exigeant par rapport aux moyens réels. On Il faut arrêter de rêver et se dire que viser un Top 5 régulièrement serait déjà bien.
Ce que nous avions pressenti depuis quelques semaines va tout naturellement arriver un maintien une fin de saison en roue libre et une très grosse frustration un président et un recruteur satisfait la vie est belle à Amiens il faut encore y rester 10 ans Monsieur Joannin puisque personne n’a l’air de vouloir prendre la place en tout cas mon abonnement je ne le renouvellerai pas ainsi que mon fils arrêtons de nous prendre pour des imbéciles
Un point commun entre Macron et Joannin : ils sont hors sol et n’écoutent pas les critiques