Une semaine après l’épilogue de la saison 2022/2023, ponctuée au douzième rang avec 47 points au compteur, le 11 Amiénois dresse le bilan de ces onze derniers mois de compétition à travers onze dates à retenir de cette cuvée de l’Amiens SC. Deuxième partie.
7 janvier : l’Amiens SC tombe à Thaon
Les bonnes résolutions, ce n’est pas pour l’Amiens SC. Après avoir terminé 2022 plutôt sur une bonne note, avec un nul à Valenciennes et une victoire à Laval, les Amiénois lançaient 2023 par une élimination surprise à Thaon-les-Vosgnes, pensionnaire de National 3. En dépit d’une supériorité numérique pendant la quasi-totalité de la seconde période et la présence de certains titulaires sur le terrain (Fofana, Leautey, Gomis, Arokodare), c’est la fatidique séance des tirs au but qui scellait le sort des Amiénois, avec des ratés de Hassane Bandé et Siriky Diabaté. Un an après avoir été jusqu’en quarts de finale contre Monaco, Amiens voit son aventure s’arrêter au stade des 32es de finale.
31 janvier : un mercato d’hiver encore lunaire
Les bonnes résolutions, ce n’est vraiment pas pour l’Amiens SC. Comme souvent, le mercato d’hiver se termine dans l’incompréhension complète. Proche de s’engager à Anderlecht, Tolu Arokodare va finalement rallier Genk. Présent en Picardie depuis 48 heures pour le remplacer, Kalifa Coulibaly ne sera finalement pas signé. Dans le même temps, le club de Murcie annonce le prêt de Josué Chibozo jusqu’à la fin de saison. Sauf que le joueur n’appartient pas de manière définitive au club picard, qui ne peut donc pas honorer son engagement avec la formation espagnole. Résultat des courses, l’ASC aura recruté le seul Janis Antiste, dont le passage s’avérera décevant, sachant qu’un attaquant était déjà souhaité avant même le départ non compensé de Tolu Arokodare.
27 février : Bernard Joannin se félicite de la convivialité de l’Amiens SC
Alors que son club perd progressivement le contact avec le haut de tableau, Bernard Joannin se fait remarquer à l’antenne de beIN Sports. Bien loin de se remettre en cause, après des choix stratégiques pourtant discutables et un mercato d’hiver raté dans les grandes largeurs, « le directeur général de la société de spectacle » amiénoise a plutôt déroulé son discours habituel, en y ajoutant une nouvelle subtilité : la convivialité. « Je suis plutôt quelqu’un qui rassemble plutôt que quelqu’un de clivant. Ce soir (ndlr : lundi), j’ai gagné une petite bataille, celle de la convivialité parce que nous avons fait un repas avec tous les partenaires et j’ai eu le plaisir de pouvoir inviter les dirigeants de Bordeaux qui sont venus manger à notre table. » Une sortie qu’il va traîner comme un boulet jusqu’à la fin de saison.
2 avril : Philippe Hinschberger « convoque » ses dirigeants
Usé et excédé par les nombreux dysfonctionnements internes, Philippe Hinschberger décide de solliciter un entretien avec ses dirigeants suite à la défaite de l’Amiens SC à Grenoble. Estimant ne plus avoir la force de rétablir une situation de plus en plus inquiétante, l’expérimenté technicien propose de se mettre en retrait. Bien loin de s’attendre à une telle requête, Bernard Joannin se retrouve un peu dans l’embarras, même s’il accepte de répondre favorablement à la requête de son entraîneur. Jusqu’ici directeur du club, Patrice Descamps est alors bombardé sur le banc de touche pour les neuf derniers matches de la saison. Il se retrouve à la tête d’un staff au sein duquel aucun entraîneur ne dispose du diplôme suffisant pour entraîner en Ligue 2. Résultat des courses, Amiens paye une amende de 12 500 euros par match.
26 mai : le maintien après la peur
En l’espace d’un match, l’Amiens SC est passé par toutes les émotions. D’abord la peur, suite à une première période complètement ratée et au cours de laquelle QRM aurait pu corser l’addition avec une peu plus d’efficacité. Avec un seul point d’avance sur le premier relégable à la mi-temps des dix rencontres de l’avant-dernière journée de championnat, les coéquipiers de Régis Gurtner se retrouvent plus que jamais en situation d’alerte. Puis, il y a la révolte incarnée par le trio Leautey-Kakuta-Cissé. Sans forcément être transfigurée, Amiens retrouve une efficacité offensive à toute épreuve en marquant trois buts sur trois tirs cadrés lors de la seconde période. Grâce à ce précieux succès acquis en Normandie, l’ASC valide son maintien en Ligue 2.
2 juin : une dernière dans le chaos
Désireux de terminer sur une bonne note, l’Amiens SC a fait tout le contraire en ratant sa dernière sortie à domicile. Après une première période sans le moindre intérêt, Papiss Cissé semblait pourtant avoir fait le plus dur en faisant rapidement sauter le verrou lavallois au retour des vestiaires. Sauf que ce but inversait totalement le rapport de forces, réveillant des Tango alors dos au mur dans la course au maintien. Après avoir égalisé par l’intermédiaire d’Antonin Bobichon (68′), Laval inscrivait le but de la victoire à la toute dernière seconde, au coeur d’une défense picarde totalement médusée. Battu pour la 17e fois, son plus haut total depuis le retour en Ligue 2, Amiens a vécu un dernier match symbolisant parfaitement cette interminable saison. Le tout avec comme ultime image un envahissement de terrain assez lunaire, symbolisant le chaos autour du club picard. Une soirée conclue par le départ précoce du stade de la Licorne de Bernard Joannin. Comme un symbole.
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
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