Une semaine après l’épilogue de la saison 2022/2023, ponctuée au douzième rang avec 47 points au compteur, le 11 Amiénois dresse le bilan de ces onze derniers mois de compétition à travers onze dates à retenir de cette cuvée de l’Amiens SC. Première partie.
20 juin : le grand oral de Bernard Joannin
Profitant de la présentation à la presse des deux premières recrues estivales, Antoine Leautey et Abdourahmane Barry, Bernard Joannin a évoqué son ambition pour la saison à venir dans le cadre du traditionnel « nouveau cycle de conquête sportive« . « J’ai une vision entrepreneuriale pour ce club que j’ai racheté il y a onze ans. J’ai essayé de le transformer, de le rendre sexy. Il est monté en Ligue 1 alors que personne ne l’avait fait jusqu’à présent. Le club avait un million de fonts propres il y a onze ans, il en a quinze maintenant. Tout le monde s’était imaginé qu’Amiens était devenu un club de Ligue 1 mais Amiens est devenu un club professionnel, un club structuré déjà. L’importance est le fond. Votre président ne parle pas, il agit, il fait. Ces dernières années furent intéressantes mais nous entrons dans un nouveau cycle de trois ans, d’ambition sportive avec pour ambition d’engranger le plus de victoires et ça passe par le travail. » Il aura également été question du changement de logo, sans concertation des supporters.
La conférence de presse de Bernard Joannin
30 juillet : une première défaite à Metz
Après un deux et demi d’attente, l’Amiens SC a retrouvé le chemin de la compétition avec un déplacement à Metz, tout juste relégué en Ligue 2. Plombés par une entame de match catastrophique, les hommes de Philippe Hinschberger concédaient une rapide ouverture du score par le biais de Lamine Gueye. Juste avant le retour aux vestiaires, George Mikautadze, le futur meilleur buteur du championnat, doublait la mise au coeur d’une défense littéralement dépassée. Le deuxième acte sera davantage équilibré mais le mal était rapidement fait avec un troisième but d’Ibrahima Niane, qui sera courtisé par l’Amiens SC quelques mois plus tard.
1er septembre : Aliou Badji quitte « enfin » l’Amiens SC
Véritable feuilleton du mercato estival, le départ d’Aliou Badji sera acté sur le gong. Désireux de rejoindre Auxerre, fraichement promu en Ligue 1, l’attaquant sénégalais se retrouvait bloqué par la direction amiénoise, inflexible sur le montant de transfert souhaité (4 millions d’euros). Le tout alors que le club et le joueur disposaient d’un accord pour le libérer en cas d’offre supérieure au montant de l’option d’achat assortie à son prêt (1,5 million). A défaut d’un transfert, le club picard devait se contenter d’un prêt avec obligation d’achat du côté de Bordeaux, un futur concurrent direct, pour moins de trois millions d’euros. Tout ça pour ça.
8 octobre : Kakuta marque son retour et Amiens s’installe au sommet
Auteur d’un début de saison aussi surprenant que plutôt bien payé, l’Amiens SC se retrouve deuxième de Ligue 2 au moment de lancer le mois d’octobre. Et après avoir caressé l’espoir de faire revenir Gaël Kakuta durant tout l’été, les dirigeants amiénois atteignent leur objectif en enrôlant le meneur de jeu en tant que joker. En situation d’échec à Lens, l’intéressé est facilement libéré de son contrat avec le club artésien. Sur le papier, Amiens donne alors le sentiment de se donner les moyens de ses ambitions en enrôlant un joueur calibré Ligue 1. Et la belle histoire semble se confirmer lorsque Gaël Kakuta effectue une entrée victorieuse contre Dijon, inscrivant au passage le but de la victoire. Deuxième après onze journées, le club présidé par Bernard Joannin pense alors vivre les prémices d’une belle saison.
12 novembre : une quatrième défaite avant la coupure
Un mois plus tard, la situation est bien moins reluisante en Picardie. La faute à une véritable série noire avec quatre défaites consécutives, juste avant la trêve de la coupe du monde. La première est concédée sur le terrain de Nîmes et fait figure de grosse surprise. Relégués en fin de saison, les Crocos sont déjà au bord du gouffre, avec un entraîneur plus que jamais en sursis. Une semaine plus tard, c’est un Saint-Etienne en grande difficulté qui vient l’emporter à la Licorne, profitant du manque d’efficacité de Tolu et d’une faute aussi grossière qu’inutile de Formose Mendy. S’ensuit un déplacement à Pau, où les Amiénois manquent cruellement de réalisme et tombent dans le piège ultime. Le tout avant de perdre à domicile face au potentiel offensif de QRM dans un match ouvert et débridé. Redescendu à la septième place, Amiens est à l’aube d’une deuxième partie de saison laborieuse.
Romain PECHON
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
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Un commentaire
Pourtant le match contre Dijon, gagné à 10 contre 11 en étant menés 1-0 et ayant subi un penalty stoppé par Régis, augurait d’une belle suite. Et puis derrière tout s’est écroulé. Je n’ai toujours pas compris la raison exacte, même si le jeu était parfois très poussif.