Amiens SC : La saison 2021/2022 en 11 dates (2/2)

Amiens SC Gurtner
Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

Onze jours après l’épilogue de la saison 2021/2022, ponctuée au quatorzième rang avec 44 points au compteur, le 11 Amiénois dresse le bilan de ces dix derniers mois de compétition à travers onze dates à retenir de cette cuvée de l’Amiens SC. Deuxième partie.

11 décembre : Amiens se donne enfin de l’air

Une semaine après avoir disposé d’une faible équipe de Dunkerque (3-0), l’Amiens SC remettait ça en s’imposant contre Grenoble (4-1), l’ancienne formation de Philippe Hinschberger. Une défaite fatale à son successeur, Maurizio Jacobacci, mis à pied dans la foulée. A l’inverse, ce succès permettait aux Amiénois de passer la trêve à bonne distance de la zone rouge, en dépit d’une défaite face au Paris FC (1-0) juste avant Noël. Auteur de deux doublés sur ces deux matches, Aliou Badji lançait également sa très bonne série hivernale avec dix buts inscrits en l’espace d’un trimestre.

5 mars : Zungu pète les plombs, Amiens s’effondre

S’il fallait un seul match pour résumer la saison 2021/2022 de l’Amiens SC, le déplacement à Pau ferait partie des options les plus crédibles. Dominateurs pendant une grosse demi-heure, les Picards retombaient ensuite dans leurs travers. A l’image d’un Kader Bamba davantage chambreur que concentré sur l’efficacité, Amiens laissait son adversaire revenir dans le match en s’arrêtant de jouer. Et après avoir laissé filer une incroyable balle de break en début de seconde période, suite à un gros raté de Chadrac Akolo, Régis Gurtner et les siens s’écroulaient au fil des minutes. Peu aidé il est vrai par l’improbable coup de sang de Bongani Zungu, expulsé après avoir vigoureusement alpagué l’arbitre de la rencontre. La suite ? Deux buts encaissés en infériorité numérique pour une défaite mettant fin aux ambitions de bien figurer au classement, après avoir été virtuellement septième à portée de tir du top 5.

15 mars : Toulouse une déroute historique

Quand Philippe Hinschberger affirmait avant la rencontre : « Si on peut faire parler de nous à Toulouse, on ne va pas s’en priver », l’entraîneur de l’Amiens SC n’imaginait sans doute pas que ce soit d’une aussi triste manière avec un cinglant revers 6-0 à la clé. D’autant que cela faisait treize ans que l’Amiens SC n’avait plus concédé un tel revers en championnat. Désireux d’aborder son duel face au leader libéré et sans complexe, l’Amiens SC est surtout apparu sans solution et sans réaction face au rouleau compresseur toulousain. Une déroute symbolique puisque concédée face à Toulouse, le partenaire d’infortune au moment de l’arrêt des championnats en mars 2020. Deux ans plus tard, le Téfécé a su relever la tête et se remettre sur le droit chemin, à savoir une autoroute vers la Ligue 1, pendant que l’ASC continue de patauger en Ligue 2 bien loin des ambitions de haut de tableau du début de saison.

1er avril : Hinschberger tape du poing sur la table

Le vendredi 1er avril 2022 marquera peut-être bien un point de rupture dans le mandat de Philippe Hinschberger à la tête de l’Amiens SC. Dans la foulée d’une conférence de presse d’avant-match sans histoire, l’entraîneur amiénois regagnait son vestiaire sous les coups de 14h22 sans se douter de ce qu’il l’attendait. Alors que son équipe préparait un match important dans la quête du maintien à Valenciennes, pas moins de cinq joueurs se permettaient d’arriver avec 10 à 30 minutes de retard par rapport à l’heure de rendez-vous préalablement fixée. Un énième écart de conduite, celui de trop, amenant Philippe Hinschberger à prendre une décision radicale : les fautifs étant purement et simplement écartés du groupe qui effectua le court déplacement jusqu’à Valenciennes.

Hinschberger Amiens SC
Hugo Pfeiffer/Icon Sport

Une décision qui n’était pas du goût de certains protagonistes, capable d’aller demander des comptes à leur entraîneur sur leur absence dans le groupe plutôt que de s’excuser pour leur manque de professionnalisme. Sans eux, Amiens parvenait à s’imposer à Valenciennes pour ce qui restera l’ultime victoire de la saison de ce groupe. « Même si on avait perdu, les choix sont faits à un moment donné parce que les joueurs doivent respecter le travail des autres, respecter le club, assurait alors Philippe Hinschberger. Je n’ai pas pris cette décision pour me faire plaisir, pour écarter des gens, je voulais montrer qu’il fallait respecter l’institution, c’est important. » Quinze jours plus tard, c’est Aliou Badji qui se faisait remarquer en séchant purement et simplement la séance-vidéo à quelques heures du match. Un énième incident au cœur d’une saison où l’indiscipline fut quasi permanente.

14 mai : Une défaite pour boucler la boucle

Condamné au ventre mou, en roue libre et sans aucune motivation concrète, l’Amiens SC aborde l’ultime rencontre de la saison dans la peau de la victime parfaite pour une équipe d’Auxerre encore en lice pour décrocher la deuxième place, synonyme de montée directe en Ligue 1. Dans ce contexte, difficile d’envisager l’exploit pour une équipe qui n’a gagné qu’à deux reprises à l’extérieur cette saison, qui reste sur six matches sans victoire et qui n’a toujours pas battu le moindre pensionnaire du top 5. Et après avoir fait illusion pendant une demi-heure, l’équipe de Philippe Hinschberger finissait par plier face aux incessantes vagues bourguignonnes. Sans un Régis Gurtner de gala, auteur d’une demi-douzaine d’arrêts, et le premier but en professionnel de Mustapha Sangaré, l’ASC aurait même pu conclure la saison sur une nouvelle déroute. Car si le score était le même qu’au match aller, pour rappel le tout premier de la saison, la différence entre les deux équipes était celle-ci abyssale. A l’image des 30 points séparant les deux clubs au classement.

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