Après le départ soudain et précipité de Mamadou Fofana, Omar Daf avait décidé de faire confiance à Mohamed Jaouab pour former la défense centrale aux côtés d’Osaze Urhoghide à Grenoble. Un tandem fait pour durer après un match paradoxal à Grenoble, sans le moindre but encaissé en dépit de grossières erreurs ? Le débat est lancé !
Jaouab-Urhoghide, un test peu concluant ?
C’est le débat de cette fin d’année autour de l’Amiens SC. Alors que le départ de Mamadou Fofana a suscité de vives réactions, l’heure est déjà à « l’après » pour Omar Daf, quand bien même ce dernier ressassait encore ses regrets après la victoire à Grenoble, martelant encore ce jeudi que le gros point noir de ce transfert était la perte d’expérience. Et alors que Siaka Bakayoko semblait avoir une très légère longueur d’avance, après avoir montré de bonnes choses depuis le début de saison, le choix s’est finalement porté sur Mohamed Jaouab.
Dans la lignée de ses prestations depuis son retour, le défenseur prêté par Rennes a fait preuve de fébrilité, même dans le domaine de la relance – là où il est censé apporter une plus-value par rapport à ses concurrents directs. A ses côtés, Osaze Urhoghide reste sujet à des sautes de concentration, à l’image de cette relance complètement ratée en fin de match contre les Isérois, qui a bien failli se transformer en passe décisive bien involontaire pour le maladroit Pape Meïssa Ba.
Bakayoko relancé contre Laval ?
De quoi se demander si Omar Daf ne sera pas tenté de voir une autre association contre Laval, vendredi. Sachant que le tandem Jaouab-Urhoghide avait pris l’eau de toutes parts en début de saison à Annecy, sans connaître la même réussite qu’à Grenoble. « Ils sont en concurrence tous les trois. Cela peut évoluer au gré des adversaires, des états de forme, annonce le coach de l’Amiens SC. (Siaka) Bakayoko a donné beaucoup de satisfaction et on l’a fait souffler à un moment donné. Malheureusement, il a eu une entorse de la cheville à Fleury, ce qui l’a privé un peu de temps de jeu. C’est un garçon qui est au même niveau que les autres, qui peut postuler à tout moment. »
Dans un second temps, la question sera de savoir si l’Amiens SC peut réellement tenir le reste de la saison avec trois défenseurs de 21,6 ans de moyenne d’âge, avec 128 matches professionnels à eux trois – dont 94 pour le seul Osaze Urhoghide. « Je ne sais pas. C’est trop tôt pour le dire, répond Omar Daf. Les rencontres qui vont arriver vont permettre de le déterminer, afin de savoir s’ils sont en capacité de tenir toute la saison, supporter la pression qui va arriver. Ce sont des garçons qui travaillent bien, qui donnent satisfaction sur certaines rencontres. Maintenant, le haut niveau c’est la régularité et la durée. »
Tout ça en rappelant qu’un défenseur encore sous contrat avec le club et disposant de solides émoluments, en l’occurrence Abdourahmane Barry, n’entre pas dans la discussion en raison d’un conflit avec la direction du club, empêchant ainsi Omar Daf de pouvoir l’ajouter à l’équation. Et si ce dernier pousse pour le recrutement d’un nouveau défenseur d’expérience en janvier, les chances de voir son désir être assouvi sont particulièrement minces.
Romain PECHON
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