Conscient que l’Amiens SC a laissé filer des points à sa portée sur les derniers matches, Alexis Sauvage a la ferme intention de revenir avec une victoire d’Ajaccio, samedi (19 heures) à l’occasion de la 26e journée de Ligue 2. Entretien.
Alexis, dans quel état d’esprit êtes-vous après ce match nul contre Bordeaux, dans les dernières secondes, aux allures de défaite ?
Forcément, pour tout le monde, à commencer par les supporters, le groupe, le club, quand on mène deux fois de suite 1-0 et qu’on se fait égaliser dans les ultimes secondes, ça fait mal. Maintenant, est-ce que ça nous plombe, est-ce que ça nous met la tête au fond ? Je ne pense pas non plus. Il reste treize matches, treize finales. Il faut en tirer les leçons pour grandir. A nous de voir comment on va réagir, sachant qu’on a la chance de rejouer cinq jours plus tard, alors que certains doivent attendre des mois, voire des années. On va retourner au combat dès samedi à Ajaccio.
Il y a tout de même une petite accumulation de déceptions sur les derniers matches…
Sur deux matches, le mot est un peu fort. Si on parle de Caen, on n’a pas une frappe cadrée, c’est compliquée de dire qu’on peut être déçu, Pas autant que contre le Paris FC ou sur le match contre Bordeaux. Cela n’empêche qu’il faut très vite inverser la tendance. Sur les trois derniers matches, quand on ne compte que deux points sur neuf alors qu’on en mérite forcément plus, il faut inverser ça. A commencer par samedi, puis sur le très gros mois de mars qui nous attend.
Dans quel état d’esprit est l’équipe avant ce gros match à Ajaccio ?
On se déplace avec le même état d’esprit que ces derniers temps. Si on ne prend pas ces deux derniers buts dans le temps additionnel, on est à six points sur neuf et je pense que le discours n’est pas le même. Il ne faut pas tout remettre en question, parce qu’on prend deux buts dans les arrêts de jeu. Je trouve que le contenu est là, on se crée des situations, des occasions. C’est à souligner. Pendant un moment, c’est ce qu’on n’arrivait pas à faire. Maintenant, il faut trouver la voie de l’efficacité.
Après Bordeaux, c’est un nouveau gros morceau qui vous attend…
Dans cette Ligue 2, j’ai l’impression qu’il n’y a pas de petites équipes. C’est une très grosse équipe, qui est une série incroyable de matches sans défaite, encore plus à domicile. De toute façon, cette Ligue 2 est très serrée. Il peut se passer pas mal de choses. On est pas mal d’équipes entre la 5e place et la 12e, une victoire peut nous faire basculer en haut comme une défaite peut vite nous rapprocher du bas. On va rencontrer une belle équipe, mais ça le sera aussi par la suite. On a un gros calendrier sur le mois de mars et on saura peut-être où on se positionne à l’issue de celui-ci, ce qu’on peut ou non aller chercher, même si ce n’est jamais fini. D’autant qu’ils ont restauré les barrages. Mais avant de parler de ça, je parle de maintien. Tant qu’il n’est pas acquis, cela ne sert à rien de s’enflammer. En tout cas, il faudra compter sur nous.
Ajaccio, on a toujours tendance à penser que c’est un contexte particulier. Est-ce un peu cliché ?
J’ai tendance à penser que c’est cliché, oui. J’ai joué plusieurs fois en Corse, peut-être un peu plus en National, mais je n’ai jamais eu vraiment de problème. Dans ma carrière, j’ai même joué dans les quartiers nord de Marseille. J’ai connu des scènes assez folles, mais au final il n’y a rien de grave. C’est toujours ça qui met un peu le feu aux poudres, alors qu’au final on y va pour jouer un match de football, où on a chacun nos ambitions. On va à Ajaccio, on va jouer une belle équipe de Ligue 2 et c’est à nous de faire le nécessaire pour ramener des points. C’est comme ça, ce sont les ambiances de football. On n’arrive pas dans un contexte hostile.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport