A égalité de points avec 21 unités après dix-huit journées de championnat, l’Amiens SC et l’EA Guingamp font partie des déceptions de la phase aller. A quelques heures de leur deuxième affrontement de la saison, à l’occasion des 32es de finale de coupe de France, Philippe Hinschberger effectue un parallèle entre les deux anciens pensionnaires de Ligue 1.
Des clubs qui peinent à digérer le retour en Ligue 2.
« C’est un peu le mal d’Amiens, de Caen, de Guingamp de chasser le spleen autour du fait d’être en Ligue 2 qui ne ravit pas les gens, les supporters, les dirigeants, les partenaires. Finalement, ça crée une atmosphère un peu particulière. A Amiens, on a quand même un peu moins ça, parce qu’on n’a pas le discours très mobilisateur pour absolument remonter en Ligue 1. Le président Joannin n’a jamais parlé comme ça, il a toujours eu une prudence justifiée. Ça ne sert à rien de brailler que tu veux monter quand tu es dix-neuvième après treize journées. Tu te la fermes (sic) et tu te remets à travailler. »
Une pression plus forte qu’ailleurs
« A Rodez ou à Pau, on se pose moins de questions. Quand j’étais à Grenoble, on ne se dit pas qu’on va monter. L’idée est de se maintenir et ensuite on verra bien si on peut finir dans le premier tiers du championnat. L’approche est différente et tout le monde est super content quand tu fais mieux. Amiens est le cinquième budget de Ligue 2, il faut viser le top 5, c’est une évidence. Mais pour cela, il faut déjà se maintenir cette saison et qu’on reparte sur des choses plus simples, avec une équipe composée avec des joueurs comme on a maintenant. »
Des leçons à tirer de tout ça
« Quand je regarde l’équipe qui a joué à Guingamp au mois d’août, il y a des gens qui vont se demander qui est Jayson Papeau. Il y a des joueurs qui ne sont plus là ! Le plus dur est de se remobiliser après une descente, qui plus est si c’est avec les gens qui sont descendus. C’est un peu ce que vit Amiens et Guingamp. Ils ont un gros potentiel offensif, mettent des buts magnifiques mais en prennent aussi. Ils vont aller vers l’avant à l’image de ce stade qui est porteur d’un football attrayant. »
Propos recueillis par Romain PECHON