Utilisé dans un surprenant rôle de deuxième attaquant, Frank Boya n’a pas véritablement pesé lors de la lourde défaite de l’Amiens SC à Annecy (3-0), vendredi à l’occasion de la 4e journée de Ligue 2. S’il estime que tout n’est pas à jeter, le Camerounais reconnaît avoir pris une leçon de détermination. Entretien.
Franck, cette défaite est une grosse claque pour l’Amiens SC…
Elle est normale. On a perdu tous nos deuxièmes ballons. C’est vrai qu’on a suivi notre plan de jeu, on a bien contourné le bloc pour éviter la densité au milieu de terrain. On ne peut cracher sur ça. Maintenant, ils ont été meilleurs que nous sur les deuxièmes ballons.
Sur l’engagement et les duels aussi ?
Je pense qu’ils ont eu un meilleur état d’esprit que nous. Maintenant, c’est très bien que ça arrive aussi dans le championnat. On va pouvoir travailler sur ça et vite se remobiliser. Pourtant, on était meilleurs dans le jeu, on avait la possession. Ils ont refusé le jeu, parce qu’ils savaient que ça allait passer par l’impact pour eux. Il y a aussi eu de bonnes choses, il faut s’appuyer dessus pour les prochains matches.
Peut-on dire que vous leur avez un peu facilité la tâche ?
Non, pas du tout. Ils ont juste été plus réalistes que nous. On n’a pas réussi à être tueur dans les deux surfaces. Pour ça, ils méritent leur victoire.
Avez-vous le sentiment que la trêve vous a un peu coupé dans votre élan ?
Non, pas du tout. Il faut simplement savoir rester concentré. Le championnat est encore long. Sur ce match, ils ont mis plus d’engagement que nous. Maintenant, pour les prochaines rencontres, on sait qu’il faudra être plus agressif, avoir encore plus faim.
L’Amiens SC reste capable du meilleur comme du pire…
Il faut aborder tous les matches de la même manière. En Ligue 2, il n’y a pas de gros ou de petit. Il faut simplement être plus sérieux à chaque rencontre. Ils sont tous très importants. On va avoir trois matches à jouer en quinze jours, il va falloir être très sérieux pour bien les aborder.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport