Amiens SC : Fallait-il laisser partir Steven Mendoza ? [DEBAT]

Alors qu’il était encore l’un des leaders de l’équipe amiénoise avec Régis Gurtner, Mickaël Alphonse, et Arnaud Lusamba, le Colombien Steven Mendoza a quitté la Picardie après trois années au club. A l’heure du bilan de son passage, certains supporters regrettent vivement son départ alors que d’autres le comprennent. Mais alors, l’Amiens SC a-t-il eu raison de le laisser partir ? Nous en débattons.

OUI pour Cédric

La descente en Ligue 2 entérinée, le board amiénois avait décidé de procéder à un large écrémage en exfiltrant notamment les plus gros salaires de son effectif. Si le départ de Steven Mendoza peut paraitre tardif à quelques semaines de la fin de son contrat, il a le mérite d’être cohérent avec la politique des dirigeants qui sont donc parvenus à leurs fins, même si l’intéressé s’est envolé vers le Brésil pour une somme dérisoire. De plus, alors que toutes les ambitions de remontée cette saison se sont définitivement envolées, Amiens n’avait aucune obligation de garder coûte que coûte l’une des dernières grosses charges salariales dans son effectif jusqu’à la fin de son contrat.

Ses remplaçants sont déjà là

De surcroît, son départ laisse place aux joueurs arrivés lors du mercato d’hiver comme Abou Ouattara et Adama Diakhaby qui s’inscrivent plus dans le futur qu’un joueur qui n’aurait de toute façon pas prolongé en juin prochain. D’autres offensifs déjà présents dans l’effectif devraient également en profiter comme Mustapha Sangaré, Cheick Timité ou Jayson Papeau.

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Si le Colombien était encore au moment de son départ le meilleur buteur du club, cette statistique est à nuancer, le gaucher ayant inscrit 3 de ses 4 buts sur pénalty. De plus, souvent soliste sur le terrain, il a rarement mis en lumière ses coéquipiers cette saison, ses chevauchées s’étant rarement conclues positivement. Sans doute déjà la tête ailleurs, Steven Mendoza a souvent semblé vouloir démontrer ses qualités individuelles plutôt que de s’inscrire pleinement dans l’animation offensive et cette tactique  est rarement couronné de succès.

Une page se tourne

Avec son départ, le dernier des joueurs non désirés pour la Ligue 2 (hormis les blessés Eddy Gnahoré et Prince Gouano), l’Amiens SC va pouvoir tranquillement préparer l’effectif de la saison prochaine en ciblant des joueurs plus en adéquation avec les joutes de l’antichambre de la Ligue 1. Et c’est souvent à cette période que tout se joue déjà.

NON pour Josué

Pour tout vous dire, je suis assez partagé sur l’aventure de mon cafétéro préféré à Amiens, car tout au long de sa carrière en Picardie, il m’a tantôt inspiré plaisir et frustration. Mais à l’heure de le voir partir pour une terre de football comme le Brésil, je regrette qu’on ne l’ait pas conservé quelques mois supplémentaires. Au contraire de son compatriote, un certain Juan Ferney Otero, parti au Mexique.

Un profil rare

Tout d’abord, Mendoza était l’un des (trop) rares profils offensifs capables de dribbler, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2. N’avait-il pas été remarqué dans l’élite comme l’un des meilleurs dribbleurs du championnat ? Cette année en ligue 2, il était l’unique attaquant capable de perforer les défenses adverses, souvent accompagné par Alphonse et Lusamba. Il va forcément manquer pour ces 10 derniers matchs, car si Diakhaby semble être un joueur qui va emmener avec lui le reste de l’équipe, Mendoza aurait pu être une arme fatale supplémentaire. Et si le même Diakhaby se blessait, il aurait été l’un de ces hommes sur qui on peut compter.

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S’il était le meilleur buteur amiénois cette année avec 4 petits buts (dont 3 penalties), il avait peu de concurrence, si ce n’est avec le fantasque Odey ou le Sénégalais sur courant alternatif Ciss. Néanmoins, il avait trouvé une belle complémentarité avec Arnaud Lusamba, qui ne demandait qu’à se renforcer au fil des matchs. Il a aussi souvent participé aux coups de pied arrêtés, se partageant coups francs et penalties avec Lusamba cette année et avec Ghoddos, Guirassy ou encore Kakuta lors des années en Ligue 1.

Un profit limité

Si le natif de Palmira n’est pas forcément l’homme le plus régulier de l’ASC ces dernières années, il était l’un des derniers survivants de cette équipe avec Régis Gurtner depuis la saison 2017/18. Rien que ça. S’il n’a pas enfilé les buts comme des perles, il mettait la plupart du temps une rare énergie pour attaquer, presser et même revenir en défense. De plus, il a inscrit des buts chaque saison : 2 en quelques mois en 2018, puis 2 en 2018/19 et 6 en 2019/20. On se souviendra tous du but inscrit en fin de match face à l’OM à la Licorne dans un stade en ébullition ainsi que de son retour en France après le décès de son frère en Colombie : il était en feu et scorait à chaque match (Bordeaux, Angers et l’OM). Il s’était même permis le luxe de marquer au Parc des Princes peu avant noël. Il en était à 4 unités cette année et aurait encore pu améliorer ses stats personnelles.

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Sa vente aura rapporté au plus quelques centaines de milliers d’euros, ce qui n’est pas une belle opération financière. Sa valeur était nettement supérieure les années précédentes. Ca n’est pas non plus une belle affaire sportive, tant l’attaque est inoffensive ces derniers mois. Il aurait certainement été plus intéressant de lui faire confiance jusqu’en fin de saison plutôt que de prendre aussi peu d’argent. C’est le choix qu’ont fait les dirigeants, souvent critiqués cette saison pour leur gestion « en bon père de famille » bancale et décevante pour les supporters et les suiveurs du club.

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5 Commentaires

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  1. bon juste le début de saison pour se faire voir pour le mercato d hiver et après plus rien joueur trop personnel qui ne pensait jouer que pour lui et non en équipe et que dire de ces coups francs nul ils n ont jamais amené aucun danger pour l équipe adverse

  2. Moi je regrette ce joueur fantasque qui était capable du meilleur en marquant but sur but en septembre 2019, littéralement insaisissable, et du pire en étant parfois invisible. Un bon joueur, qui ne fera jamais l’unanimité.
    PS : il ne jouera jamais la LDC, comme l’OM de McCourt…

  3. Il est bien là ou il est. Il n’a jamais prouvé à l’ASC qu’il était un grand joueur. Certes il a marqué de buts, mais dans une équipe il y a 11 joueurs qui l’ont bien servi et les pénalty ça existent aussi.

  4. Quoi qi »on en pense, il y a longtemps que Mendoza n’ avait plus la tête à Amiens si tant est qu’il l’ait réellement eue un jour ? Son but était de venir en Europe et de se faire voir pour finir dans un gros club. Il pensait sans doute faire quelques mois à Amiens puis partir rapidement chez un plus gros. Ça n’a pas fonctionné et sa situation est devenue ingerable. Comment pouvoir garder un joueur qui coûte les 2 bras et qui ne met pas son talent, certes certain, à disposition de l’équipe ? Avec tous les risques de pollution du vestiaire que cela induit en parallèle…. Le cas Mendoza est un grand gâchis.

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