Face à Niort, l’Amiens SC a disputé un match extrêmement pauvre en spectacle, entre faux rythme et incapacité à se procurer la moindre occasion. Certes, les Amiénois étaient en infériorité numérique. Toutefois, l’opposition incarnée par les Niortais était loin d’être de nature à provoquer de réelles sueurs froides. De quoi laisser de gros regrets, à l’image de plus rencontres disputées cette saison. Panorama complet.
Châteauroux – Amiens (0-0), le 19 septembre
Une supériorité numérique de plus de 80 minutes, des joueurs prétendument de niveau Ligue 1 sur le terrain (Gurtner, Chedjou, Opoku, Blin, Konaté) et une équipe reléguée par le futur et déjà en grande difficulté. Tout était réuni pour qu’Amiens ne fasse qu’une bouchée de Châteauroux. Et pourtant, les Picards devront se contenter d’un match nul et vierge aux allures défaites. Celui-ci aurait même pu virer au fiasco complet quand Keny passait tout proche d’offrir la victoire aux Castelroussins en toute fin de rencontre. Une occasion franche que l’ASC n’aura même pas eu le mérite de se procurer avec seulement trois tentatives cadrées ne suscitant pas le moindre danger.
Amiens – Pau (0-0), le 26 septembre
Pour le dernier match de l’ère Elsner, Amiens est confronté à un promu palois venu en apparence pour préserver le point du nul. Un scénario de match assez attendu mais que les Picards ne parviennent pas à négocier. Pire encore, ils se retrouvent même assez souvent en difficulté face au jeu en transition des hommes de Didier Tholot. Au terme d’un match insipide d’un point de vue offensif, le relégué de Ligue 1 concède son deuxième match nul et vierge consécutif. Une contre-performance fatale à Luka Elsner, limogé moins de 48 heures plus tard.
Amiens – Ajaccio (0-0), le 22 décembre
Trois semaines après une victoire au forceps à domicile contre Dunkerque (1-0), l’Amiens SC est alors au cœur de sa meilleure période de la saison avec une série d’invincibilité portée à neuf matches toutes compétitions confondues. Pour autant, l’ultime rencontre de 2020 ne restera pas dans les annales. Quatre jours après un succès en infériorité numérique à Valenciennes, les coéquipiers de Régis Gurtner livrent une prestation sans relief face à Ajaccio, attendant même la seconde période pour cadrer son seul tir de la rencontre. Tout sauf un cadeau de Noël pour les supporters picards, fort heureusement restés chez eux confinement oblige.
Pau – Amiens (2-0), le 2 février
Au lendemain de la clôture du mercato d’hiver, l’Amiens SC défie Pau un peu la tête à l’envers. Entre départs avortés pour certains joueurs (Mendoza, Papeau, Timité) et une jeunesse lancée au front par la force des choses (Lachuer, Gomez, Assogba), l’actuel dixième de Ligue 2 ne fait pas le poids contre une équipe de Pau qui joue déjà sa survie. En l’absence de Nicholas Opoku, suspendu, la défense picarde fait preuve d’une naïveté cruelle coûtant deux buts extrêmement similaires dans leur conception. Un revers qui stoppe net les ambitions de haut de tableau.
Chambly – Amiens (2-0), le 17 avril
Très clairement le plus gros accroc de la saison. Face à une équipe de Chambly en perdition, qui n’avait plus terminé le moindre match sans au moins encaisser un but depuis la mi-décembre, l’Amiens SC s’avère littéralement hors sujet. Battus dans tous les duels, inexistant dans l’entrejeu et totalement indigent sur le plan offensif, les Amiénois se retrouvent menés 2-0 au terme d’un premier acte raté sur toute la ligne. Contraint à entrer en jeu suite à la blessure de Xavier Pinoteau, l’entraîneur des gardiens Vincent Planté n’eut qu’un seul arrêt à faire sur une tentative beaucoup trop timide de Cheick Timité.
Amiens – Niort (0-0), 8 mai
Quoi de mieux qu’un match sans but et dénué de spectacle la dernière de la saison à domicile ? Si les Picards voulaient concentrer leur saison en un seul match, la mission est parfaitement remplie en ce qui concerne la réception de Niort. Rapidement réduit à 10, rappelant que les hommes d’Oswald Tanchot ont trop souvent été sanctionnés cette saison, l’Amiens SC a ensuite livré un match insipide, ne cherchant même pas à profiter de la criante fragilité de Niort, tétanisé dans sa quête de points pour le maintien. Certes, Alexis Blin et les siens ont su préserver le point du nul mais n’y avait-il pas mieux à faire ?
La Rédaction