Comme Mounir Chouiar, Antoine Leautey a peiné à expliquer les raisons du match nul de l’Amiens SC contre QRM (3-3), mardi à l’occasion de la 34e journée de Ligue 2. L’ailier estime que ce match symbolise une saison décevante à plus d’un titre. Entretien.
Vous menez 1-3 mais vous vous faites rattraper, comment l’expliquez-vous ? C’est une nouvelle désillusion avec cette victoire qui vous tendait les bras…
C’est à l’image de notre saison. Des hauts, des bas, parfois on fait des bonnes choses, parfois des choses un peu moins bien. Je pense que c’est une saison à oublier. Je pense qu’on a acquis le maintien même si ce n’est pas encore officiel. C’est une saison assez difficile. Surtout qu’après le but que l’on concède on revient bien, on joue, on se procure des occasions. Je pense qu’en deuxième mi-temps on a trop reculé et c’est ce qui fait la différence.
Vous retrouvez de l’efficacité avec 3 tirs cadrés 3 buts, mais on n’a pas très bien compris votre comportement en seconde période…
On ne sait pas trop. C’est à l’image de Pau, où après le deuxième but on s’est écroulés et là on recule trop alors que je pense qu’on a les qualités pour jouer. On concède des coups de pied arrêtés et avec des joueurs offensifs d’une telle taille on ne pouvait rien faire.
Est-ce que le match contre Pau, où vous aviez déjà mené de deux buts, était dans un coin de votre tête ?
Non pas du tout, Pau c’est totalement différent parce qu’on défendait beaucoup moins en bloc, c’était beaucoup moins solide. Là, on était compacts mais face à des joueurs athlétiques il faut rester haut. Après l’ouverture du score en première mi-temps, on a joué, on a créé du mouvement.
Même si QRM ne méritait sans doute pas de perdre, diriez-vous que ce match nul a un goût de défaite pour l’Amiens SC ?
Oui ça a un goût de défaite. Quand tu gagnes 1-3, tu ne peux pas te permettre de te faire égaliser. Tu dois tuer le match en contre et après c’est fini.
Vous avez lâchez beaucoup de points face à ces équipes du bas de tableau…
C’est clair, cela fait deux ans que je suis ici et ce sont des saisons un peu particulières. On a l’impression qu’on peut aller là-haut et qu’au final on est au milieu du classement. Ça se joue à des détails et c’est ce qui fait qu’on n’est pas une équipe armée pour aller là-haut, malgré les joueurs de qualité qu’on a.
Au fil de la saison, on sent qu’il n’y a plus la même flamme, comme si la résignation avait fini par prendre le dessus…
Non, on ne veut pas se permettre de lâcher pour les supporters, quand on voit qu’ils sont venus en nombre. Je pense qu’il faut être positif que ce soit dans l’environnement et partout dans le club. Bien sûr, il faut regarder en haut, mais quand on voit des grands clubs qui sont descendus on se rend compte qu’il y a du monde en bas. Je pense qu’il ne faut pas tout le temps être négatif, même si la déception est légitime.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Raphaël CORNETTE
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport