Toujours plus dans l’œil du cyclone, Bernard Joannin a prévu un nouveau remue-ménage dans son effectif avec des cadres mis sur le marché pour rééquilibrer des comptes en déficit structurel. Un état de fait qui pose question et qui rend plus illégitime que jamais le discours du président de l’Amiens SC selon les polémistes de l’émission La Tribune Ici Picardie.
L’Amiens SC, un déficit structurel toujours plus inquiétant
Parfois, quelques chiffres valent mieux que mille mots. Depuis la relégation du club en Ligue 2, en 2020, l’Amiens SC a vendu pour plus de 60 millions d’euros de joueurs, avec Serhou Guirassy (15M€), Formose Mendy (7,5M€) ou encore George Ilenikhena (6M€) en têtes de gondole de ce fameux projet de trading, offrant une balance achats/ventes extrêmement bénéficiaire de 40 millions d’euros. Pourtant, sans même parler d’un bilan sportif aux allures d’échec cuisant, le club picard est aujourd’hui l’un des clubs de Ligue 2 les plus en difficulté sur le plan économique, contraint chaque mercato de vendre ses cadres.
« On est dans une situation financière difficile, la perspective du football français reste, à mon avis, inquiétante, rappelle Jacques Liénard, ancien président de l’association de l’Amiens SC au micro d’Ici Picardie. Tous les présidents essaient d’avoir un budget équilibré et, quel que soit le club, sont prêts à laisser partir des joueurs. Mais l’effectif de l’Amiens SC est trop limité. On fait appel aux jeunes du centre de formation, mais il faut des joueurs solides et capables de tenir la route en Ligue 2. »
Fabien Reinert tire dans le même sens. « Bernard Joannin répète qu’il a de bons fonds propres mais le club n’a ni argent ni trésorerie, raison pour laquelle il faut vendre pour maintenir le budget, embraye dans l’émission “La Tribune Ici Picardie” ce supporter historique de l’ASC et banquier dans la vie de tous les jours. Pourquoi l’Amiens SC est-il aujourd’hui dans cette situation ? Le football français est dans une situation difficile, et les clubs n’ont pas assez de ressources (billetterie, loges, services…) pour combler ce manque. Aujourd’hui, les actionnaires des clubs comme Bernard Joannin ne veulent plus remettre d’argent dans un système voué à l’échec. Il n’a plus envie et l’a déjà trop fait. »
Bernard Joannin premier responsable ?
Pour autant la responsabilité du président amiénois est clairement ciblée : « Maintenant, je ne sais pas où sont et ce qui a été fait avec ces 60 millions, c’est incompréhensible. Le public déserte la Licorne parce qu’on n’y voit plus rien et que l’entreprise de spectacle de Bernard Joannin, c’est tout sauf du spectacle ». Un spectacle funèbre décrypté par Romain Pechon. « L’année de la descente avec Thierry Laurey, Amiens a quand même 8500-9000 spectateurs de moyenne, compte le polémiste de l’émission. Aujourd’hui, alors que les affluences repartent à la hausse dans tous les stades, Amiens est à la baisse et fait à peine 5000 de moyenne. C’est un enfer pour remplir ce stade, les gens n’ont plus envie de venir. »
Alors, quid de la suite de l’Amiens SC ? Faut-il à tout prix espérer une vente du club et un départ de Bernard Joannin ? « Ce n’est pas parce qu’on peut avoir peur de la suite avec un repreneur qu’il faut tout laisser passer à Bernard Joannin tant qu’il est en poste, clame le rédacteur en chef du 11Amiénois. Il nous dit quand même depuis sept ans qu’il gère ce club en bon père de famille. Comment se retrouve-t-il en telle difficulté à devoir vendre, vendre, vendre et tout le temps vendre alors qu’on est à 40 millions d’euros de recette sur les transferts ? C’est difficile pour tout le monde, mais des clubs s’en sortent et ne sont pas obligés de vendre les bijoux de famille. Soit on nous a menti en disant que ce club était géré en bon père de famille, soit on nous ment aujourd’hui. Mais on nous a menti à un moment donné. »
Autant de « mensonges » qui rendent inaudible le discours de Bernard Joannin, lui qui présentait ses vœux de l’année 2025 aux membres du club ce lundi soir ? « Oui », selon un plateau de “La Tribune” unanime sur le sujet.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
Banquier ne veut pas dire comptable. faut pas melanger les torchons et les serviettes. et si certains mettent en doute les capacités de Joannin a diriger une entreprise, regardez celles qu’il dirige.
la plupart des clubs de L1 et L2 sont à fond perdu. on peut crtitquer le fait que Joannin ne veuille plus mettre d’argent dans le pot mais c’est son choix.
se servir comme pretexte qu’on a l’avis d’un banquier derriere son guichet pour expliquer la gestion de l’asc c’est comme demander à un rebouteux de nous soigner d’un cancer stade 4.
le spectacle de l’asc n’est pas terrible je rejoins Pechon la dessus et les perspectives ne sont guère brillantes, mas faut eviter de dire n’importe quoi.
quant à la fréquentation en baisse, les critiques systématique ne donnent pas envie d’aller au stade…
Le 11Hdf, vous devriez demander a entrer au capital de L Asc, pour avoir acces au bilan comptable, et aux soldes intermediaires de gestion pour pouvoir faire une analyse complete,chiffree et verifiee..
La vous nous servez un resume de l avis de vos polemistes , qui peuvent pour certains etre interessants a developper, mais inutile de tomber dans l acharnement anti Joannin avec des supputations de coin de bistrot…
J ai lu que l Asc etait de bien commun???
Dans la ferveur oui ,mais dans la detention des fonds propres de l entreprise c est un non sens..
Apparament, Amiens est en souffrance financiere depuis 2020?
Pour les plus anciens supporters ici presents, ou pour des plus jeunes bien informés, a la fin du mandat de presidence de M. POUILLOT, quelle etait la valeur intraseque du club, et quel etait son bilan financier ?
Et faites la meme operation a la fin de l exercice 2024..
Nous pourrions debattre des heures sur ces sujets, oui le coté sportif est en deca de nos esperances, mais les annees L1 sont aujourdui un lointain et heureux souvenir
Pour faire des économies, commencer par supprimer les fameux banquets d’après matchs…
les « fameux banquets » sont payés par les sponsors qui ont des pub au stade; ça fait parti d’un package rémunérateur pour l’asc. ce sont des dizaines de milliers d’euros qui rentrent dans les caisses.
quand on sait pas on… f…. s.. g….
Mais comment fait Dunkerque actuel deuxième de ligue 2…
Question messieurs les dirigeants de l’ASC
Totalement en accord avec les propos de Romain Pechon. Bravo à lui d’expliquer les choses de manière aussi limpide.
Le storytelling de Bernard Joannin n’a plus aucun sens. Pendant des années, on nous explique qu’on ne peut pas investir plus parce qu’il faut réguler les dépenses pour ne pas se mettre en danger.
Puis, à la première baisse des recettes, on se retrouve être le club de Ligue 2 le plus en difficulté ? Tout ça en ayant vendu bien plus que les autres ? Il y a comme un problème.
Quant aux charges, on n’investit même pas dans un directeur sportif présent au quotidien, qui pourrait donner une ligne conductrice au recrutement. Je ne parle même pas de directeur général, visiblement un président qui investit moins de 15% de son temps dans le club et un président délégué qui est avant tout un restaurateur, ça suffit pour diriger un club professionnel selon eux.
A partir de là, on comprend peut-être mieux pourquoi le club se porte aussi mal. Le football professionnel, ce n’est pas un loisir qu’on fait sur son temps libre. C’est un domaine qui demande du temps et de la compétence.
Tout ceci est d’autant plus difficile à accepter que Monsieur le Président passe son temps à donner des leçons de gestion, avec un ton hautain et méprisant.
Pire encore, le club parvient même à se brouiller avec sa base, ses plus fidèles supporters.
Depuis 2020, on assiste à une longue descente aux enfers et les principaux responsables aimeraient qu’on fasse comme si de rien n’était ?
Quand aux critiques à base de c’est pas si simple, on aimerait bien vous voir à sa place… Si Bernard Joannin n’est plus apte à diriger, qu’il nomme des gens compétents pour prendre le relais. Il est peut-être le propriétaire matériel du club, mais l’Amiens SC a vécu avant lui et continuera à vivre sans lui. Personnellement n’est indispensable, joueur comme dirigeant. Un club de football est un bien commun.
Heureusement que certains journalistes, qui ne sont pas dans la complaisance, sont là pour alerter tout le monde. Ce n’est pas quand le club sera dans le ravin, que John Williams aura trouvé un autre point de chute pour faire son business (c’est déjà le cas), qu’il faudra pleurer.
Trop facile les critiques ,j’aimerai bien voir comment les journalistes feraient a la place de Joannin.
Pas facile de gérer un club de foot la preuve en est
Et je suis d’accord avec le commentaire de Daniel
Assez simpliste votre raisonnement. Vous oubliez les frais de fonctionnement du club dont les salaires. Il faudrait un peu plus d’investigation de votre part avant de donner des chiffres à la louche.
Une équipe stable dans le temps c’est trop demander pour fidéliser les supporters ?
On quitte un effectif en mai, et en juillet on a d’autres gars.