Malgré un Antoine Leautey qui s’est plié en quatre et un Papiss Cissé réaliste, l’Amiens SC a encore payé son manque de caractère et d’impact défensif face à Bordeaux (1-2). Découvrez nos notes des Amiénois après cette rencontre de la vingt-cinquième journée de Ligue 2.
La satisfaction :
Antoine Leautey (7) : repositionné dans un rôle d’ailier, et à gauche plutôt qu’à droite, l’ancien Niortais est très clairement le meilleur Amiénois de la rencontre. Outre sa passe décisive sur le but de Papiss Cissé (17′). Il a été dans tous les bons coups de son équipe, étant le vrai moteur des transitions amiénoises. Malheureusement, ses partenaires n’étaient pas forcément au diapason pour fructifier ses centres. Quand il s’est éteint, c’est tout le potentiel offensif de l’ASC qui a disparu. Remplacé par Josué Chibozo (89′).
Régis Gurtner (6) : son arrêt devant Josh Maja aurait dû être décisif (71′). Malheureusement, l’ange gardien de l’Amiens SC ne peut pas tout faire à lui seul. Abandonné par sa défense sur le but victorieux de Fransergio (91′), il ne peut rien non plus sur le coup de casque d’Aliou Badji, plus haut que Mamadou Fofana (80′). Un match terriblement frustrant pour celui qui n’a constamment rien à se reprocher, si ce n’est ne pas être dans la bonne équipe en ce moment.
Papiss Cissé (6) : de retour de maladie, Papiss Cissé a rappelé qu’il était un vrai renard de surface en transformant le bon centre d’Antoine Leautey en passe décisive (17′). Grâce à lui, l’Amiens SC a obtenu un scénario favorable qu’il aurait fallu faire fructifier. Malheureusement, l’ancien international sénégalais n’a pas eu le moindre autre ballon à se mettre sous la dent pour tenter sa chance (1 seul tir).
Les notes de l’Amiens SC
Les déceptions :
Mamadou Fofana (4) : fautif en début de match à Annecy, Mamadou Fofana a montré un meilleur visage durant une bonne partie de la rencontre, aidé par le retour à une défense à quatre davantage en adéquation avec ses qualités. Malheureusement, il est encore impliqué sur un but encaissé – en l’occurrence l’égalisation d’Aliou Badji. Comme en première mi-temps (40′), il a manqué de jus pour tenir au duel aérien son ancien partenaire. Le deuxième coup fut fatal et a permis à Bordeaux de reprendre espoir avant le coup fatal du temps additionnel.
Nicholas Opoku (4) : dans la lignée de ses dernières prestations, l’international ghanéen est apparu assez lourd et toujours. à la limite dans ses interventions. En première mi-temps, il est lui aussi trop court pour empêcher Aliou Badji de placer sa tête. Dans le domaine de relance, il représente de plus en plus un gros handicap pour son équipe.
Gaël Kakuta (4) : il est revenu pour changer le sort de ce genre de match, mais comme contre Metz il est encore passé à côté de son sujet. S’il y a bien eu quelques orientations bien senties, le Congolais a perdu beaucoup trop de duels (5/17) et de ballons (18 sur 44) sans jamais réussir à se montrer dangereux aux abords de la surface de réparation adverse. Un prétendu maître à jouer qui ne cesse de déjouer dans les grands rendez-vous. Le symbole d’une équipe de l’Amiens SC qui ne parvient pas à être à la hauteur des espoirs suscités en début de saison.
En bref :
Décalé dans le couloir droit de la défense à quatre, Formose Mendy a montré de bonnes choses durant une bonne partie de la rencontre. Puis, l’entrée d’Alexi Pitu fut un vrai point de rupture dans son match, le mettant dans une position assez inconfortable entre la volonté de suivre le Roumain et la nécessité de ne pas laisser Vital Nsimba libre de tout marquage. Et malheureusement, l’ancien Clermontois a disposé d’une occasion en or pour déposer une galette sur la tête d’Aliou Badji. A l’opposé, Kassoum Ouattara a fait preuve de bonne volonté mais reste encore un peu léger pour un match d’une telle intensité. A plusieurs reprises, Dilane Bakwa est parvenu à partir dans son dos en profitant d’un positionnement parfois assez hasardeux. Offensivement, sa qualité de percussion est un atout qui demande quand même un peu plus de précision technique.
Dans le coeur du jeu, Owen Gene a livré une prestation plutôt sobre sans pour autant attendre le niveau de performance affiché contre Metz. Sur courant alternatif, Doums Fofana s’est parfois oublié défensivement et a globalement eu des difficultés à contenir Junior Mwanga quand ce dernier est monté au milieu de terrain. Finalement, c’est Iron Gomis qui s’en est le mieux sorti en étant porté vers l’avant, le plus souvent en dédoublant dans le dos de Gaël Kakuta. Au moins un de ses centres tendus aurait mérité un meilleur sort.
Romain PECHON
Amiens en fin de saison la place qu ils meritent 15ieme. une équipe sans âme. incapables de tenir un résultat c est une honte pour les supporters et la region.comme disait Cantona Amiens c est ou? voilà tout ai dit .
Sans ces 10 minutes fatales, dues aussi à la fatigue des troupes puisque nous avons à peine 10 garçons crédibles à ce niveau et aucun coaching possible pour le pauvre Philippe H., les notes auraient été bien autres, j’en trouve certaines franchement injustes. Les Fofana, Mendy ou Ouattara sont clairement sous notés. A l’inverse Régis qui a joué mal et trop court au pied et surtout m’a rappelé Jean Luc Ettori en 82 sur les centres adverses ( petit, passif, scotché à sa ligne) qui a presque la note de Leautey c’est à mourir de rire!