La saison 2022/2023 de l’Amiens SC dans le rétroviseur, il est désormais l’heure pour le 11 Amiénois de tirer son bilan en proposant une rétrospective mensuelle. Commençons avec un premier mois de compétition au-delà des espérances, en dépit d’un démarrage raté et de remous en coulisses.
Le fait marquant
31 août : Badji trouve une porte de sortie
Désireux de quitter l’Amiens SC, Aliou Badji a trouvé une porte de sortie dans les ultimes heures du mercato d’été. Si son plan A, à savoir Auxerre pour évoluer en Ligue 1, ne s’est pas concrétisé, l’attaquant sénégalais rejoint un autre club historique du football français, les Girondins de Bordeaux. Au cœur d’un véritable feuilleton tout au long de l’été, Aliou Badji aura donc joué son tout dernier match avec l’Amiens SC face au Paris FC. Sorti sous les sifflets d’une partie du public, l’attaquant de 24 ans était déjà en partance pour Bordeaux, avec qui l’accord repose sur un prêt avec obligation d’achat pour une somme totale de quatre millions d’euros et un pourcentage à la revente.
La chronologie du mois
30 juillet : une défaite en ouverture
Après plus de deux et demi d’atteinte, la compétition reprend (enfin) pour l’Amiens SC. Dans la foulée d’une préparation studieuse, les hommes de Philippe Hinschberger démarrent tambour battant avec un déplacement à Metz, relégué et parmi les favoris à la montée. Après une entame de match assez catastrophique, les coéquipiers de Régis Gurtner se retrouvent fort logiquement menés de deux buts à la mi-temps, avec une défense littéralement dépassée. Et s’il y aura du mieux au retour des vestiaires, le duo Mikautadze-Niane était rapidement à l’initiative pour faire un break définitif. Largement battu (3-0), Amiens était tout de suite ramené à la réalité de la Ligue 2.
6 août : une victoire aux allures de braquage
A côté de ses pompes pendant une heure, Amiens pouvait s’estimer heureux de ne pas être mené par une plutôt séduisante formation savoyarde. C’est finalement sur un contre rondement mené dans les dernières minutes que les Picards parvenaient à faire basculer la rencontre dans leur escarcelle, un peu contre le cours du jeu et grâce à une entrée réussie d’Iron Gomis (1-0). Néanmoins, l’essentiel était sauf avec les trois premiers points de la saison. A défaut de se rassurer, Amiens eut le mérite d’assurer.
8 août : Emmanuel Lomotey met les voiles
Son accolade avec Philippe Hinschberger dans le hall de la Licorne, samedi à l’issue de la victoire contre Annecy, avait tout d’un dernier au revoir. Officiellement blessé pour le déplacement à Metz et officieusement ménagé en raison de discussions préliminaires pour un transfert, Emmanuel Lomotey était encore en dehors de la feuille de match face à Annecy. Pourtant, le milieu de terrain ghanéen postulait à une place dans le groupe après avoir retrouvé l’entraînement collectif en début de semaine dernière. Deux ans après son arrivée en Picardie et alors que son contrat prenait fin en juin 2024, Emmanuel Lomotey a trouvé une porte de sortie à son milieu de terrain, trasnféré à Malmö.
12 août : le bluff Aliou Badji
Inclus dans un groupe de 19 joueurs pour le déplacement de l’Amiens SC à Sochaux, Aliou Badji ne sera finalement pas de la partie. Et pour cause, il n’a jamais été question que le Sénégalais prenne part à cette rencontre. S’il a consenti à reprendre l’entraînement collectif, l’intéressé n’envisageait pas de faire son retour en compétition officielle. En dépit de sa volonté de forcer la main au joueur l’Amiens SC s’est donc pris les pieds dans le tapis et offert un épisode supplémentaire à son feuilleton estival du mercato.
13 août : Sochaux, la victoire du courage
Après 20 nouvelles minutes en enfer, contre une équipe de Sochaux en cruel manque de confiance, l’Amiens SC accélérait en fin de première période sans parvenir à forcer la décision. Encore une fois, c’est un entrant qui faisait la différence – en l’occurrence Doums Fofana en convertissant un caviar de Jérémy Gélin, pour une deuxième victoire consécutive sur le plus petit des scores. Car même si la fin de match s’apparentait à un sauve-qui-peut après l’expulsion de Florian Bianchini, les joueurs de Philippe Hinschberger affichaient suffisamment de solidarité pour tenir le score.
20 août : des émotions à la Licorne
Une mi-temps oui, une mi-temps non. Dans la lignée d’un début de saison sur courant alternatif, Amiens offrait le meilleur visage de lui-même pendant 45 minutes. Et si la très belle ouverture du score d’Antoine Leautey était rapidement suivie d’une égalisation regrettable de Miguel Alfarela, les locaux reprenaient les commandes juste avant la mi-temps, encore sur un but de Doums Fofana. Le reste de la rencontre s’avérait bien moins maîtrisé jusqu’au but libérateur de Mehdi Bariki sur son seul et unique ballon touché pour sa toute première apparition chez les professionnels. Un beau symbole.
27 août : le miracle normand
« C’est notre pire match de la saison » dixit Antoine Leautey. « On est conscient qu’en jouant des matches comme ça dans l’avenir, ça sera compliqué » selon Francis De Percin. « C’est bien payé pour nous et ça aurait été mal payé pour Le Havre de perdre » juge Philippe Hinschberger. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Amiens SC n’était pas malheureux de repartir du Havre avec le point du match nul pour ses retrouvailles avec Luka Elsner, l’entraîneur de la relégation en Ligue 2. Dans les cordes pendant la totalité de la rencontre, Amiens a pourtant été en tête au tableau d’affichage, ouvrant le score sur sa seule et unique action collective construite de la rencontre. Mais à force de plier le roseau amiénois a rompu une fois, sur un coup de pied arrêté très mal défendu.
30 août : un nul tout sauf nul
Désireux de se rassurer après le triste spectacle proposé face au Havre, Amiens effectuait sa meilleure entame de match de la saison face au Paris FC. Mais après un premier quart d’heure abouti, les Franciliens prenaient progressivement le contrôle d’une partie assez fermée en première période. Les choses s’accéléraient au retour des vestiaires avec un temps fort parisien sanctionné par l’ouverture du score… amiénoise ! Une joie de courte durée, Jonathan Iglesias répondant à Tolu Arokodare à peine six minutes après le but de l’attaquant amiénois. Le tout pour finir en un partage des points somme toute logique.
Crédits photo : Maxime Le Pihif/FEP/Icon Sport
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