La saison 2022/2023 de l’Amiens SC dans le rétroviseur, il est désormais l’heure pour le 11 Amiénois de tirer son bilan en proposant une rétrospective mensuelle. Poursuivons avec un septième mois de compétition qui n’a fait que confirmer la lente mais réelle déliquescence picarde. Flashback.
Le fait marquant
28 février : Joannin et la bataille de la convivialité
Alors que l’Amiens SC est au fond du trou depuis la mi-octobre, Bernard Joannin a profité du match face à Bordeaux pour prendre la parole chez nos confrères de beIN Sports. Bien loin de se remettre en cause, après des choix stratégiques pourtant discutables et un mercato d’hiver raté dans les grandes largeurs, « le directeur général de la société de spectacle » amiénoise a préféré miser sur la convivialité. « Je suis plutôt quelqu’un qui rassemble plutôt que quelqu’un de clivant. Ce soir (ndlr : lundi), j’ai gagné une petite bataille celle de la convivialité parce que nous avons fait un repas avec tous les partenaires et j’ai eu le plaisir de pouvoir inviter les dirigeants de Bordeaux qui sont venus manger à notre table. » Avant de voir leurs joueurs repartir avec les trois points. Preuve du sens de l’hospitalité amiénois.
La chronologie du mois
1er février : Williams promet un Amiens SC vainqueur du sprint final
Au lendemain de la clôture du mercato d’hiver, John Williams a fait le point sur le recrutement de l’Amiens SC avec comme seule recrue Janis Antiste. Selon lui, tout est en place pour croire en la montée : « On a besoin d’être soutenus et encouragés par notre public et que nos joueurs leur rendent 1000 fois en étant solidaires et engagés sur le terrain. Le second est de rester dans la roue des leaders. Parce qu’à Amiens, si au mois de mars nous sommes placés nous saurons sortir du peloton et gagner le sprint final. Nous l’avons fait deux fois, nous le ferons trois fois. »
6 février : Metz, l’ultime tournant raté
Dominer n’est pas gagner. L’Amiens SC a suffisamment payé pour retenir la leçon cette saison. Comme face à Guingamp ou le Havre, le septième de Ligue 2 a plutôt fait bonne impression pendant une bonne partie de la rencontre contre Metz, avant de finir par se prendre les pieds dans le tapis. Car le problème est toujours le même : Amiens n’arrive pas à marquer et se montre trop généreux avec l’adversaire dans l’autre surface de réparation. A l’image du penalty bêtement concédé par Nicholas Opoku, permettant aux Lorrains de prendre l’avantage et de renverser la tendance de la rencontre. Quarante minutes plus tard et un but de plus inscrit par la révélation Arthur Atta, Amiens concédait là sa septième défaite de la saison.
10 février : le match contre le Paris FC est reporté
Alors que l’état du terrain du stade Charlety suscitait beaucoup d’inquiétude chez Philippe Hinschberger, la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de reporter le match entre le Paris FC et l’Amiens SC. « Suite au compte-rendu de visite d’un délégué de la LFP à Paris le 10 février 2023, la Commission des Compétitions a pris connaissance de l’état actuel de la pelouse du stade Charléty qui ne permet pas d’assurer la sécurité des acteurs du jeu pour la rencontre Paris FC – Amiens SC programmée le samedi 11 février 2022 à 19h00. »
18 février : Annecy, le faux pas de trop
S’il s’espérait encore comme un candidat à lutte pour la montée, l’Amiens SC a perdu ses espoirs à Annecy, tombant même dans le désespoir. Incapables de hisser leur niveau de jeu et d’investissement sur la pelouse d’Annéciens qui leur ont donné une leçon d’engagement tout en faisant preuve d’une belle qualité dans le jeu, les Amiénois ont concédé un deuxième revers au terme d’une véritable purge. De plus en plus fébrile, Mamadou Fofana était le premier à se mettre à la faute avec une erreur de relance fatale. Cependant, l’international malien n’était pas le seul à passer à côté de son match. Sans un Régis Gurtner héroïque, le score aurait même pu être beaucoup plus lourd que le 2-0 final. Une désillusion de plus dans une saison qui ne cesse de prendre une mauvaise tournure.
27 février : Bordeaux, la défaite aux allures de symbole
Qu’importe le scénario, l’Amiens SC n’y arrive plus. Même en ouvrant le score grâce à l’opportunisme d’Antoine Leautey combiné au réalisme de Papiss Cissé, le club picard ne parvient pas à gagner. La faute à une deuxième période où l’attentisme a fini par se payer cash. Sur deux centres, où les défenseurs amiénois ont encore montré leurs limites dans le domaine aérien, Aliou Badji et Fransergio renversaient le cours du match. Un scénario que certains jugeront cruel et que d’autres estimeront logique au regard de la domination girondine sur la majeure partie de la rencontre. Pire équipe de Ligue 2 depuis le 15 octobre, avec un bilan de deux victoires, quatre matches nuls et sept défaites, l’Amiens SC a définitivement dit adieu à ses chances de se mêler à la lutte pour le haut de tableau avec cette neuvième défaite de la saison.
Crédits photo : Eddy Lemaistre/FEP/Icon Sport
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