Frustré par les récents faux pas de l’Amiens SC, notamment la dernière défaite en date à Troyes, Omar Daf demande plus de maturité à ses joueurs qui ont, selon lui, un peu trop facilité la tâche de l’adversaire ces derniers temps. Entretien avant le déplacement dans l’Aveyron, samedi (19 heures) pour le compte de la 18e journée de Ligue 2.
Omar Daf, dans quel état d’esprit abordez-vous ce déplacement à Rodez ?
Il reste deux matches de championnat avant la trêve. Ce championnat est complètement dingue, tout le monde peut battre tout le monde. Il reste deux matches très rapprochés, samedi et mardi, on met tout en oeuvre pour prendre six points sur les deux rencontres à venir.
Les deux matches à venir peuvent-ils déjà un peu conditionner la phase retour ?
Non. On voit déjà qu’il s’est passé pas mal de choses sur la phase aller. Après ces deux matches, un deuxième championnat va démarrer et il se passera encore beaucoup de choses. Il faut simplement continuer à progresser dans notre jeu, être encore plus spontané et mettre encore plus d’agressivité dans la surface adverse sur le plan défensif.
On voit l’importance de faire une série dans ce championnat si disputé, chose que l’Amiens SC n’a plus réussi à faire depuis le mois d’août…
Il y a des équipes qui enchaînent une série positive et qui, par la suite, perdent. Saint-Etienne a enchaîné dix matches sans défaite avant de perdre cinq matches. Aujourd’hui, ils sont juste devant nous (ndlr : le classement de la Ligue 2). On a le même nombre de points que Rodez, qui n’a gagné qu’un seul de ses cinq derniers matches. C’est un championnat difficile, il faut se concentrer sur nous, sur ce qu’on fait de bien, tout en étant conscient de nos axes d’amélioration. En tout cas, on va se préparer pour sortir un gros match là-bas et ramener les trois points.
Le principal axe d’amélioration reste le secteur offensif, avec moins d’un but par match depuis le début de saison et jamais un match avec au moins deux buts inscrits depuis le succès contre Guingamp début septembre….
C’est le point noir depuis la reprise du championnat. Défensivement, on est assez solide, on a la cinquième ou sixième défense du championnat. Offensivement, on a encore des choses à améliorer. On l’a encore vu en coupe de France, où on domine notre adversaire, on se procure les situations, les occasions, mais on n’arrive pas à plier le match pour se mettre à l’abri. C’est un point dont tout le monde est conscient. On travaille là-dessus et j’espère que le mercato nous permettra de se réajuster pour être plus compétitif.
Sur cette fin d’année, il faut être encore plus pragmatique et efficace.
Comment expliquez-vous les difficultés à l’extérieur de votre équipe, qui a déjà perdu quatre matches ? Peut-on parler de problème mental ?
Non, parce que c’est un groupe qui vit bien, il y a beaucoup d’engagement et de solidarité. Sur les matches perdus, les garçons font les efforts, ils donnent le maximum sur le plan athlétique. Maintenant, il y a des choses à améliorer au niveau de la mentalité. Quand on joue à l’extérieur, il ne faut surtout pas se faire contrer. On travaille beaucoup là-dessus. Contre le Paris FC ou à Troyes, on a manqué de maturité pour mieux contrôler les matches. Le contenu était là, on ne fait pas de mauvais matches, mais on revient avec zéro point. A Dunkerque, on avait su être beaucoup plus mature et solide. C’était moins beau, mais on était revenus avec les trois points. Sur cette fin d’année, il faut être encore plus pragmatique et efficace. Il faut vraiment qu’on arrive à valider nos temps forts. Il faut qu’on soit beaucoup plus tueur et agressif pour faire la course en tête. Il faut dégager plus de solidité et de maturité sur nos matches à l’extérieur.
D’autant qu’une grosse bataille vous attend à Rodez avec beaucoup de duels à disputer et du jeu long sur votre défense…
Même en changeant d’entraîneur, cette équipe n’a pas changé de philosophie. Son recrutement est fait en ce sens. Leur objectif est clair, ils jouent le maintien, ils gardent toujours une sérénité et une stabilité, qu’importe le résultat. Leur jeu est assez direct, on sait à quoi s’attendre. A nous de contrôler cette rencontre.
Propos recueillis par Romain PECHON
RODEZ – AMIENS SC
18e journée de Ligue 2
Samedi 16 décembre, 19 heures
Stade Paul Lignon, Rodez
