Unique buteur, Antoine Leautey a permis à l’Amiens SC de l’emporter contre Saint-Etienne (1-0) et ainsi de stopper sa mauvaise série, samedi à l’occasion de la 16e journée de Ligue 2. Ravi, l’ailier reconnaît que tout n’a pas été simple pour les Amiénois sur ce match.
Antoine, un but a suffi au bonheur de l’Amiens SC…
Un but a suffi. C’est un match où on n’a pas eu trop d’occasions. Personnellement, c’était un peu compliqué. Maintenant, parfois, on fait des gros matches et on n’a pas de statistiques. Si je peux faire ça tous les week-ends, ça m’arrange.
Ce but vient au terme d’une première période compliquée…
En première mi-temps, c’était difficile. Saint-Etienne garde beaucoup la balle, ça joue bien. J’ai des contres où je peux faire beaucoup mieux. On ne s’est pas dit qu’on allait jouer en contres, au contraire. Ils jouent avec des excentrés qui sont des milieux de terrain, ça offre une belle maîtrise. Maintenant, ils n’ont pas eu tant d’actions que ça, si ce n’est en première mi-temps, en début de match. En deuxième mi-temps, ils ont des coups francs. Sinon, on n’est pas réellement mis en danger. On peut faire mieux, mais on ne va pas faire la fine bouche.
Cette victoire est un vrai soulagement…
C’est un vrai soulagement. On n’avait pas gagné à domicile depuis Guingamp. Je peux comprendre la frustration des gens, mais il faut du temps pour créer un groupe, pour créer quelque chose, même si maintenant on n’a plus le temps dans le football actuel. On n’est pas parfaits, on n’est pas la meilleure équipe de Ligue 2, mais il faut nous laisser du temps. Je crois que ça ira de mieux en mieux.
Ce but est tout un symbole car on avait le sentiment que vous aviez besoin de vous relancer ici…
Cela fait du bien, surtout que le but vient contre le cours du jeu, c’est top. Sur ce match, j’étais un peu moins bien. J’ai eu une semaine compliquée, j’étais malade. Je crois que j’ai perdu pas mal de poids, quand je sors je ne pouvais plus courir, j’avais mal aux ischion. J’étais fatigué.
Est-ce un peu particulier de marquer contre Saint-Etienne, un club que vous avez failli rejoindre cet été ?
Non ! J’ai failli rejoindre plein de clubs dans ma carrière (sourire).
Il n’y a pas eu de motivation supplémentaire à l’idée de les affronter…
Honnêtement, sans langue de bois, pas du tout.
Cela ressemble à vos victoires du début de saison, notamment celle à Auxerre…
Oui. C’est la spécificité du football. Parfois, on joue mal ou un peu moins bien et on gagne. C’est ce qui fait que c’est le sport le plus populaire, que tout le monde aime. On ne peut jamais prédire un résultat.
Qu’est-ce que cette victoire doit changer ?
Elle doit nous donner confiance. Bien sûr que les gens s’attendent à ce qu’on soit au-dessus, qu’on fasse la différence tout le temps. La Ligue 2 est un championnat difficile. Il suffit de voir des équipes comme Bordeaux, censé être un ultra-favori qui a du mal. Il y a aussi Troyes, qu’on va affronter (ndlr : mardi) pour qui c’est dur. C’est ma sixième ou septième année en Ligue 2 et il n’y a pas de petite équipe. Il faut continuer à progresser, à travailler ensemble.
L’Amiens SC est-il capable d’enchaîner ?
On verra mardi ! Je l’espère et ce serait bien d’enchaîner. On a cassé la spirale à domicile, maintenant il faut envoyer !
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport