Alors que l’Amiens SC n’a gagné qu’un seul de ses six derniers matches, le retour à la compétition de Jérémy Gélin ou bien encore de Janis Antiste, majoritairement absents sur cette période, peut susciter l’espoir de lendemains meilleurs. Reste à savoir si cela sera suffisant pour raviver un collectif en perdition.
Gélin, le vrai patron ?
La statistique est aussi cinglante qu’éloquente, l’Amiens SC n’a gagné deux des huit matches disputés en l’absence de Jérémy Gélin cette saison. Soit à peine 25% de victoires contre 42% lorsqu’il est sur le terrain. Parmi les joueurs à disposer d’une réelle expérience du haut niveau, aux côtés des vétérans Papiss Cissé et Régis Gurtner et de l’intermittent Gaël Kakuta, mais surtout rare élément encore dans la fleur de l’âge, l’ancien Rennais apparaît indispensable à un onzième de Ligue 2 plus que jamais sur un fil. « Son absence pèse, reconnaissait Philippe Hinschberger le mois dernier. Quand on le touche, on sait qu’il va savoir garder le ballon quand il le faut, qu’il va être capable d’accélérer le jeu quand il le faut ou bien encore qu’il va trouver l’intervalle pour faire la bonne passe, détaille son entraîneur. C’est une plus-value technique qui fait qu’on est meilleur avec lui que sans lui. »
Et cela s’est tout de suite ressenti mardi soir à Paris, pour son retour à la compétition après sept mois d’absence, où l’entrée en jeu de Jérémy Gélin a tout de suite remis de l’ordre dans le jeu amiénois. Malheureusement, l’ancien international espoir « n’avait pas validé suffisamment de choses à l’entraînement pour démarrer le match », ce qui aurait peut-être donné une autre tournure à cette rencontre « bonus » qui s’est transformée en énième fiasco. « Son entrée, conjuguée à celles de Gaël (Kakuta) et Janis (Antiste), même si je n’avais pas forcément prévu les choses comme ça, a eu le mérite de redynamiser l’équipe, abonde Hinschberger. Avant qu’on concède des contres sur la fin, ce qui est normal quand tu perds 2-0 à dix minutes de la fin, on a quand même largement la possibilité pour au moins revenir au score. » « Gentiment remis dans la course », Jérémy Gélin devrait être titulaire contre Rodez, samedi soir.
Kakuta-Antiste, un duo pour redynamiser l’attaque ?
Il devrait en être même pour Janis Antiste et Gaël Kakuta, qui ont respectivement manqué trois et deux matches de championnat. Auteur de débuts intéressants, l’ancien Toulousain a été rattrapé par son corps et une douleur aux adducteurs, lui qui était déjà en alerte avant même sa blessure contractée à Annecy. Confiant avoir eu « de bonnes sensations » à Paris et désireux « d’aider l’équipe à remonter la pente », l’attaquant prêté par Sassuolo n’a pas non plus perdu de vue son objectif personnel : accumuler du temps de jeu et se mettre en évidence. L’occasion devrait lui être donnée de le faire contre Rodez, d’autant plus que Papiss Cissé pourrait être ménagé voire même forfait suite à un coup reçu au niveau du genou.
Quant au meneur de jeu recruté au RC Lens, l’heure est venue pour lui de confirmer au moins une partie des espoirs placés. Recruté pour porter l’Amiens SC dans les matches à sommet, il a failli à chaque rendez-vous ou presque. A défaut, il lui est désormais demandé d’apporter son expérience dans l’optique d’aider son équipe à assurer le maintien le plus vite possible. Le problème est que l’ASC affiche la troisième plus mauvaise attaque de Ligue 2 depuis le retour de son maître à jouer avec seulement 16 buts inscrits en 17 matches. Et si la responsabilité de cet échec n’incombe pas au seul et unique Gaël Kakuta, personne ne peut dire qu’il n’attendait pas mieux du deuxième come-back de ce dernier, directement impliqué sur seulement quatre buts (3 réalisations et 1 passe décisive).
Ménagé ces derniers temps, en raison de douleurs musculaires et parce qu’il est « toujours tendu » pour lui d’enchaîner « les matches rapprochés », Gaël Kakuta n’en reste pas moins un prétendu cadre qui doit être capable de sortir l’Amiens SC de sa mauvaise spirale actuelle. L’attente est quasiment aussi grande en ce qui concerne Janis Antiste et Jérémy Gélin, les deux autres recrues intéressantes de la saison aux côtés de l’irréprochable Antoine Leautey.
Romain PECHON
Crédits photos : Iconsport
Vont ils faire la différence ? Pour le maintient on l espère tout de même . Ce sont des joueurs indispensables avec des qualités indéniables mais qui ont du mal à exprimer tout leurs talents sur certains match. On se demande si cela ne viens pas du club ….
A défaut de l’avant centre à la place de Tolu que nous n’avons jamais vu venir, ces 3 là pourraient être le trio gagnant s’ils peuvent enfin être alignés ensemble, on parle là de qualité L1, je place beaucoup d’espoir en eux, allez l’ASC!