Nommé adjoint de Luka Elsner en fin de semaine dernière, Oswald Tanchot retrouve un poste qu’il a bien connu au Havre pendant une saison, avant d’en devenir l’entraîneur principal entre 2016 et 2019. Présentation de l’intéressé avec nos confrères de Hactu.fr
Un an après son départ du Havre, êtes-vous surpris de voir Oswald Tanchot rebondir à Amiens en tant que numéro 2 ?
Non, nous ne sommes pas surpris. Il avait déjà eu des touches l’été dernier avec Amiens, d’ailleurs. Quand tu ne travailles pas pendant un an, à un moment, tu prends aussi ce qui se présente, sans dénigrer Amiens. Tout le monde n’a pas eu la chance, comme Laurent Blanc, de se faire virer en touchant le jackpot.
Amiens avait besoin d’un numéro 2 capable d’être proche des joueurs. Ce profil correspond-il à ce qu’Oswald Tanchot a montré au Havre ?
Difficile à dire car Bob Bradley avait aussi ses hommes de confiance à ses côtés lorsque Oswald Tanchot était son adjoint. C’est difficile de déterminer le rôle précis qu’il avait à ce moment-là. En tout cas, beaucoup de supporters ont poussé sa candidature pour devenir numéro 1 quand Bradley a lâché le club. Autour du club, beaucoup s’accordent aussi pour dire qu’il connaît très bien le football, que c’était un super adjoint. Quant aux journalistes qui couvrent le club, ils estiment que Tanchot a une très bonne réputation dans le milieu.
Pourtant, en dépit d’un bilan honorable lors de son passage au Havre, Oswald Tanchot ne semble pas avoir laissé une trace indélébile en Normandie. Comment expliquez-vous cela ?
Malgré des moyens conséquents, le club n’est pas monté en Ligue 1. Ensuite, son arrogance et son absence de remise en question après les matches sont devenues pénibles au fil du temps. En conférence d’après-match, il avait toujours une bonne excuse, les défaites n’étaient jamais de sa faute. Or, il faut savoir reconnaître ses torts pour avancer. C’est toujours plus simple quand la faute vient des joueurs, maintenant il faut assumer quand tu fais un mauvais coaching.
Considérez-vous son passage comme un échec au regard des ambitions affichées ?
Oui, c’est clairement un échec. Quand il prend la tête de l’équipe, il laisse entendre qu’au niveau du jeu, Bradley ce n‘était pas terrible et qu’avec lui, on allait voir ce qu’on allait voir. On a vu et ce n’était pas génial. De plus il a sauvé sa tête à plusieurs reprises, sans vraiment d’explication. Son contrat aurait dû s’arrêter après la défaite 2-0 à domicile contre QRM en mars 2018. Pourtant, il a enchaîné avec une nouvelle saison qui n’a guère été plus glorieuse.
Comment décririez-vous son approche du jeu ?
On va devoir donner notre langue au chat. Pour ce qui est de sa philosophie de jeu, après trois ans au Havre, on ne sait toujours pas quoi en penser. On se souvient surtout de matches plutôt ennuyeux à regarder. On se rappelle de sa nonchalance au bord du terrain lorsque l’équipe était en difficulté. On l’a rarement vu pousser une gueulante ou avoir les mots qu’il faut pour remobiliser et relancer son équipe. Ça reste un vrai mystère.
Pensez-vous qu’il puisse s’inscrire dans la durée en tant que numéro 2 ?
Non, nous pensons qu’il est trop orgueilleux pour se contenter du rôle d’adjoint à long terme. Ce poste lui permet de remettre le pied à l’étrier et tant mieux pour lui.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
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