Encore friable défensivement, l’Amiens Portugais a connu sa deuxième défaite de la saison, dimanche sur le terrain de Saint-Omer (3-2). Déjà en alerte sans pour autant être inquiet, Benoît Sturbois dresse un constat lucide de la situation et des progrès à accomplir pour se mettre au niveau. Entretien.
Benoît, quel est votre sentiment après cette deuxième défaite en autant de matches pour l’Amiens Portugais ?
L’apprentissage est compliqué. Le niveau d’exigence de la R1 est bien plus élevé que celui de la R2 et on est en train de se rendre compte. D’une manière générale, on est beaucoup plus friable et on a du mal à se l’expliquer. En plus de cela, le score est flatteur. Si on perd 1-0 sur la première demi-heure, sans un gros arrêt de Demba (Gningue) et un sauvetage d’Ameur (Sofiane), il n’y a rien à dire. On prend ce but qui paradoxalement nous libère. On est un peu mieux sur le dernier quart d’heure de la première période, sans non plus être trop flamboyant. Je n’explique pas ce trou d’air. On a été un peu mieux après le changement de système, mais ça fait 9 buts encaissés en trois matches officiels, c’est castastrophique. Il y a un problème d’équilibre. Est-ce que ça vient du bloc équipe, d’erreurs individuelles ? Ce qui est certain, c’est qu’il faut régler ce problème. Il va falloir qu’on soit plus rigoureux, sachant que c’était une de nos forces sur les matches de préparation.
Ce n’est pas un problème de niveau intrinsèque ?
Non, du tout. On l’a vu sur la deuxième période, où on revient à 1-1 avant d’avoir deux occasions pour mettre le 2-1. On fait plus que jeu égal, avant de prendre un but sur coup de pied arrêté et d’en prendre un troisième en contre. On revient à 3-2 et on a même la balle de 3-3. On n’est pas inquiet par le niveau de notre équipe, plus par le manque d’efficacité dans les deux zones. On est beaucoup trop gentils dans les deux zones de vérité. Et quand tu n’es pas capable de marquer, tu finis toujours par te faire punir. On a des absents, c’est une problématique mais ça ne doit pas être une explication même si on est en difficulté depuis la sortie de Mathurin (Sakho) à 1-1 contre Boulogne.
J’aurais aimé que certains prennent le relais, mais ce n’est pas le cas.
Benoît Sturbois, entraîneur de l’Amiens Portugais.
Ce n’est pas un joueur qui fait tout, mais on l’avait recruté pour régler certaines problématiques. Offensivement, (Jonathan) Isambart était trop juste pour démarrer le match et son entrée nous fait énormément de bien. (Mickaël) Despois n’est pas totalement prêt et il nous manque dans sa vista, sa tenue du ballon. On sait qu’ils ne vont pas tout résoudre et je ne veux pas me cacher derrière eux, c’est juste pour montrer au groupe que c’est plus compliqué sans eux. J’aurais aimé que certains prennent le relais, mais ce n’est pas le cas.
Sans parler d’inquiétude, la vigilance est de mise pour éviter de s’installer dans une spirale négative…
Il n’y a pas péril dans la demeure. Cependant, il faut que tout le monde remette le bleu de chauffe, qu’on essaie de se mettre au niveau du championnat. Il faut arrêter de vivre dans le passé, de se référer à la saison dernière. Pour le moment, il nous manque quelque chose pour prétendre à se maintenir dans ce groupe très relevé.
Propos recueillis par Romain PECHON
PAYS DE SAINT-OMER – AMIENS PORTUGAIS : 3-2 (1-0)
2e journée de Régional 1
Stade Gaston Bonnet
Buts : Hanquez (22′), Kaboyi (75′), Lanoy (78′) pour Saint-Omer ; Da Veiga (58′), Coupelle (89′) pour Amiens
AMIENS PORTUGAIS – Gningue – Seguenebou, Diatta, Ameur – Gneba, Coupelle, Facquier (c.), Chancerel – Da Veiga, Cissé, Touré
Entrés en jeu : Isambart, Idez, Djuwa
Entraîneur : Benoît Sturbois
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