Un peu plus de deux mois après l’agression de Théo Boucher, arbitre d’u match U17 entre le RC Salouel et Albert, les deux auteurs présumés des faits comparaissaient devant le tribunal d’Amiens ce jeudi pour violence sur une personne chargée de service public.
Un à deux ans d’interdiction d’enceinte sportive
Traumatisme crânien, lésion à la tête au niveau du front et contusion du cervical droit sur sept centimètres de haut, Théo Boucher n’est pas prêt d’oublier l’agression dont il a été victime le 2 avril dernier à l’issue d’un match U17. « C’était sous le coup de la colère, affirme la mère de famille de 44 ans accusée de l’avoir giflé peu après l’expulsion de son fils, qui aurait eu des mots à l’égard du jeune arbitre. Je suis allé lui parler parce que la sanction prise contre mon fils n’était pas juste, il m’a dit qu’il était dans son droit et m’a insulté. » Une version démentie par le plaignant : « Je n’ai pas agressé ni insulté cette dame. Son fils m’a insulté. »
Egalement mis en cause, le deuxième fils de cette famille a expliqué son geste devant le tribunal : « J’ai horreur qu’on s’en prenne à ma mère. Je n’aurais pas dû réagir du tout, on n’en serait pas là aujourd’hui, a-t-il reconnu. Je ne suis pas quelqu’un de violent. » Insuffisant pour échapper à une sanction à savoir un stage de citoyenneté et une interdiction d’enceinte sportive d’une durée d’un an. La mère est quant à elle sanctionnée de trois mois de prison avec sursis, alors que la peine initialement requise était de six mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans. Requise aussi, l’interdiction d’enceinte sportive de deux ans accompagne également le verdict à son encontre.
De son côté, Théo Boucher va toucher 500€ de dommages-intérêts, tandis que l’UNAF (Union nationale des arbitres de France) recevra la somme de 300€. « Il ne fallait pas laisser passer ça et la réponse de la justice est présente, même si elle n’est pas du tout suffisante à mes yeux, estime le jeune arbitre. De même faits furent jugés plus sévèrement par le passé. L’avocate de la défense a dit qu’il ne fallait pas en faire des exemples, je trouve ça inapproprié par rapport au contexte. Ce genre de fait se produit chaque semaine ou presque. Il n’y a pas non plus eu d’excuse alors que j’ai été giflé. Elle a reconnu les faits, mais ça n’excuse pas tout. »
De quoi amener Emmanuel Firmin, le président de l’Union Nationale des Arbitres de Football (UNAF) dans la Somme, à annoncer son intention de faire appel « sur une partie du jugement« , à commencer par les dommages et intérêts. « Il y avait besoin d’aller un peu plus haut par rapport à l’impact phycologique des blessures provoquées. »
R.P avec A.L.
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.
De telles « sanctions » sont ridicules, les auteurs doivent bien rire! quand je pense qu’on a empêché des centaines de sportifs de jouer leur sport sur 1 week end tellement « c’était grave », il faut croire que la justice elle s’en lave les mains, pardon de vous avoir dérangés Messieurs dames de la justice! Rien que d’avoir osé retourner l’accusation des insultes et d’avoir dit « moi je suis non violent vous savez » ça méritait une sévérité totale. C’est vrai que pour le moment personne n’est mort comme dirait notre excellent Ministre de l’Intérieur! Courage à Théo, on est nombreux à
Nombreux à penser à Théo pardon, qu’il poursuive sa passion sur une chemin de résilience