Titularisé par Paulo Fonseca contre Monaco, Alexsandro a livré une prestation intéressante dans cette rencontre. Préféré à Leny Yoro, le Brésilien a fait une nouvelle apparition sous les couleurs du LOSC. Recruté cet été, qui est-il vraiment et quel est son avenir dans le Nord ?
Un parcours ascendant au Portugal
Formé à Flamengo, club emblématique au Brésil et à Rio, Alexsandro a gravi les échelons progressivement. En Amérique du Sud lors de la jeunesse, il débarque en Europe à l’âge de 19 ans au SC Praiense, club de D3 portugaise. Dans un premier temps éloigné des radars, un transfert va tout changer. En effet, son arrivée au GD Chaves, équipe de division 2, va tout changer. Repéré par ce club, le défenseur brésilien a tapé dans l’oeil du coach Vitor Campelos à l’époque. « Dès le début, on a vu qu’il avait un gros potentiel. Il est très costaud, grand, agressif, très fort de la tête. Droitier mais très à l’aise avec son pied gauche, au point que certains le croyaient gaucher », confie Campelos.
À Chaves, il est un des grands artisans de la montée du club en Liga Portugal. Avec trois buts inscrits, il justifie sa carrure d’1 m 92, très imposante sur les corners. Titulaire indiscutable, un départ est déjà envisagé, et les sollicitations sont nombreuses. Dès lors, la question se pose : partir ou ne pas partir ? Celui qui a été désigné parmi les dix révélations de la saison en Liga 2 est courtisé par le LOSC. « C’est un garçon que nous connaissions, nos scouts étaient sur lui et nous en avons discuté avec Paulo à son arrivée. Tout le monde a aimé son profil », admettait Olivier Létang. Logiquement, le Brésilien a rejoint les Dogues cet été fin juin.
Son arrivée au LOSC et ses débuts
Recruté en provenance du GD Chaves pour deux millions d’euros, Alexsandro vient renforcer un secteur impacté par le départ de Sven Botman. Ainsi, il retrouve des joueurs comme José Fonte, qui parle la même langue que lui. « C’est facile parce qu’on se parle en portugais. C’est un jeune joueur qui vient de la D2 portugaise donc il s’adapte. Mais il a cette attitude, cette envie d’apprendre », explique le capitaine du LOSC. Dans un premier temps titularisé, le Brésilien ne joue pas au profit de Tiago Djalo. Ce dernier est replacé en défense centrale, ce qui propulse la nouvelle recrue sur le banc.
Celui qui voulait « apporter de la joie aux supporters de Lille » en est pour l’instant privé. Pourtant, lors de la deuxième journée, sa prestation contre Nantes avec pas moins de onze ballons récupérés tape dans l’oeil. Il faut attendre la onzième journée pour le voir de nouveau jouer, le temps de sept minutes. Finalement, il profite de la suspension de José Fonte pour être titularisé par Paulo Fonseca. D’emblée, son impact dans le jeu se ressent. Mieux, il sera auteur d’un but autoritaire de la tête, bien servi par Adam Ounas. En conférence d’après-match, Paulo Fonseca a évoqué le cas d’Alexsandro. « Ces dernières semaines, il a vraiment travaillé et franchi des échelons. Il s’est beaucoup impliqué. Aujourd’hui, il a eu cette opportunité de jouer et il l’a bien prise, puisqu’il n’a pas fait d’erreurs et a été rassurant, tout en marquant. »
Alexsandro successeur de José Fonte ?

La question se pose tant l’actuel capitaine des Dogues, âgé de 38 ans, semble sur la fin. Preuve en est : cela faisait 60 matches d’affilée qu’il avait disputé avec Lille avant d’être suspendu pour accumulation de cartons jaunes. À 23 ans, Alexsandro connaît pour la première fois l’Élite du football avec le LOSC. Quel est son profil ? À en croire les différentes analyses, malgré sa taille, il est rapide. De fait, quelques comparaisons avec Fonte peuvent être réalisées, puisqu’ils ont sensiblement le même profil. Quand le Portugais fait 1 m 91 pour 81 kilos, le Brésilien, lui, fait 1 m 92 pour 82 kilos. Conclusion : ils sont clones physiquement.
Même si le gain d’expérience sera nécessaire pour Alexsandro, il possède le profil parfait pour succéder à l’actuel capitaine. Néanmoins, le Brésilien devra avoir plus de rythme pour faire ses preuves sur la durée. Est-il l’avenir du LOSC ? Le temps le dira.
Pavel CLAUZARD