Frustré de ne pas prendre de point à l’issue d’une rencontre au scénario irritant sur la pelouse de Nice (2-1), Alexis Blin se montrait également positif quant à la capacité de réaction du groupe amiénois.
Alexis Blin, la désillusion est terrible sur ce dernier ballon…
Franchement oui, parce qu’on n’a pas été avare d’efforts. On a eu une première mi-temps très compliquée. L’objectif était de les presser haut, d’essayer de les asphyxier, et au final, on s’est retrouvé asphyxié. On a été pris à la gorge. Trois fautes, trois jaunes, je trouve que c’est limite aussi, même si je n’ai pas revu les fautes. Il aurait fallu un peu de bon sens. Ce serait bien que ça marche des deux côtés parce qu’au final, on est lésé. Mais Nice méritait de mener 1-0, il n’y a rien à dire là-dessus. Ensuite, on revient avec de meilleures intentions, on essaye d’avoir un bloc un peu plus bas pour essayer de les faire déjouer et je pense qu’on y est bien arrivé puisqu’on arrive à égaliser avec un super but de Chadrac. Et puis il y a cette 95ème minute. Ça fait mal aux têtes mais le coach nous a dit qu’avec l’état d’esprit qu’on a eu sur ce match, ça va tourner en notre faveur.
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C’est la fatigue et le manque de lucidité qui se font sentir à ce moment ?
Je pense qu’on ne doit pas concéder de corner à ce moment du match pour ne pas leur donner de munition facile. Après, c’est une histoire de timing ! C’est le football, que voulez-vous qu’on dise ? Il y a eu des buts à cette minute, cette fois ci, ça tombe contre nous. Il va falloir faire en sorte que la prochaine fois, ça tourne pour nous.
Ça va être dur de s’en relever ?
Non, parce que c’est le premier match de championnat. On avait tous hâte de débuter cette saison. On repart d’ici bredouille, il faut en être conscient mais ne pas tout jeter à la poubelle pour autant. C’est clair que la première mi-temps était difficile, aussi bien physiquement que dans le jeu, mais on a su relever la tête en deuxième et ça prouve qu’on est armé pour se battre. On aurait pu lâcher et prendre 3 ou 4-0. On a fait preuve de caractère, on revient à 1-1, il y a ce coup du sort et on repart d’ici déçu.
L’expulsion semble sévère, qu’en pensez-vous ?
Je n’ai pas vu les images, mais ce serait bien de faire preuve d’un peu de bon sens. On n’a pas le droit de parler à l’arbitre, il ne parle qu’au capitaine… On est des hommes aussi ! Si on pouvait instaurer un petit dialogue avec eux, ce serait sympa, mais je ne pense pas que ça va changer cette saison avec ce qu’il s’est passé. Après, il ne faut pas se cacher derrière l’arbitrage. Notre première mi-temps n’a pas été bonne, Nice méritait de mener, mais ce sont des petits détails qui font que l’on s’est senti un peu lésés.
Vous avez deux matches de suite à domicile pour réagir…
On a déjà un match qui arrive et il va falloir le gagner parce qu’il faut lancer notre saison. On a affaire à un gros morceau mais je nous sens armés, il y a des joueurs qui sont arrivés avec beaucoup de potentiel et qui peuvent apporter à l’équipe, et d’autres qui sont revanchards. Il y a de tout dans cette équipe, on a un effectif homogène avec beaucoup de concurrence donc ça va être bon pour le groupe, d’autant plus que la concurrence est saine.
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L’objectif était de les prendre haut, pourtant on vous a senti timorés. C’est même à dix que vous vous êtes lâchés…
Je ne sais pas si vous avez vu les cinq premières minutes, mais on a essayé d’être haut chez eux mais leurs deux milieux se plaçaient dans notre dos entre le milieu et la défense centrale. Avec le pied que Dante a, c’était simple pour lui de casser les lignes. Une fois que ça passe une ou deux fois, le bloc recule naturellement pour ne pas se faire transpercer plusieurs fois. C’est un jeu un peu mental, ils l’ont emporté sur la première mi-temps, on l’a emporté sur la deuxième, malheureusement on repart d’ici sans point.
Propos recueillis par notre envoyé spécial Romain PECHON, à Nice