Capitaine d’une équipe de l’Amiens SC en chute libre et plus que jamais au bord du gouffre après sa défaite à Troyes (2-1), Alexis Blin ne veut pas se morfondre sur ce terrible mois de novembre avec un seul point pris en quatre matches. Déjà tourné vers les matches contre Dunkerque et Rodez, le milieu de terrain amiénois espère une vive réaction. Entretien.
Comment analysez-vous cette sixième défaite de la saison ?
On est tombé sur une bonne équipe mais ça on le savait. Troyes est une équipe très joueuse, l’une des équipes les plus joueuses de Ligue 2, avec un pourcentage de possession des plus élevés dans ce championnat. On savait qu’on allait devoir courir et être compact. On prend deux buts vraiment évitables, encore une fois, alors que le premier quart d’heure on est bien dans le match, on presse haut, on arrive à les mettre en difficulté sur leurs relances. On s’est créé deux ou trois situations de jeu et puis on est fébrile, sur notre première situation concédée on encaisse un but. Après la confiance change de camp et il y a cette malédiction de prendre un but juste avant chaque mi-temps qui commence à être vraiment chiante (sic).
Nouvelle déroute pour l’Amiens SC
A partir de là, c’était quasiment mission impossible…
On rentre à 2-0 à la mi-temps et on ne peut que constater qu’entre la 20ème minute et la 45ème, Troyes s’est vraiment installé dans notre camp, a bien fait circuler le ballon et est propre dans le jeu. On revient avec de nouvelles intentions en seconde mi-temps. Ce n’est pas faute de faire les efforts, je le répète. En première mi-temps, on fait les efforts, on fait ce qu’il faut mais on n’est pas décisif dans les moments importants du match. En deuxième mi-temps, on revient avec de nouvelles intentions, on essaye de produire un peu plus de jeu. On arrive à revenir à 80ème minute, on essaye de pousser mais on ne se crée pas assez de situations pour pouvoir égaliser.
[J12] Troyes – Amiens SC : les notes du match
Le match peut être totalement différent si vous convertissez votre occasion franche dans les toutes premières minutes…
Clairement. Il faut faire tourner la réussite un peu en notre faveur. Ce soir, si on ouvre le score c’est un autre match aussi. Il faudrait arriver à être décisif dans les moments clés du match. Ma frappe aurait pu l’être, même si le gardien a fait un bel arrêt aussi. C’est vraiment frustrant. Après même si l’on concède un but, il faut arriver à relever la tête et se remettre dans le droit chemin et c’est où on a un peu accusé le coup, où l’on a un peu plus subi. On savait à quoi s’attendre parce ce que ce sont des joueurs installés au plus haut niveau depuis un certain temps, d’autres qui ont joué beaucoup de matches de Ligue 1 comme Dingomé et Tardieu au milieu quoi font vraiment du bon boulot. Ce n’est pas pour autant que l’on n’aurait pas pu rivaliser et produire du jeu, on l’a fait par intermittence mais on aurait pu le faire davantage. On aurait pu être plus consistant en première mi-temps, notamment dans les moments où on était un peu plus faible. C’est dans ces moments-là où il faut savoir ne pas encaisser, faire le dos rond, réinstaller notre jeu, gagner plus de duels et faire tourner les choses en notre faveur et c’est là où Troyes a été décisif.
Oswald Tanchot (Amiens SC) : « Je constate la fragilité de notre équipe »
Vous êtes littéralement installés dans une spirale négative avec un seul point pris en quatre matches sur ce mois de novembre…
On peut dire ça comme ça. Ca ne tient qu’à nous, contre Clermont ça tient vraiment à peu de choses pour qu’on l’emporte et cela n’aurait pas été immérité de l’emporter. Ce soir (ndlr : samedi) avec tout le cœur que l’on y a mis même si cela pouvait parfois paraître brouillon, on peut aussi revenir au score en fin de match. Il faut s’appuyer sur ces atouts mentaux, faire ce qu’il faut au niveau du jeu et à un moment donné ça tournera pour nous. On a joué deux équipes qui étaient les deux équipes (ndlr : Clermont et Troyes) qui jouent le mieux en Ligue 2 en une semaine. Il ne faut oublier non plus que l’on a joué Toulouse qui était sur une très bonne dynamique. Cela n’excuse rien, on n’a pas pris assez de points sur cette période maintenant, il faut savoir se remettre la tête à l’endroit directement car on est sur une semaine à trois matches avec des rendez-vous décisifs dès mardi contre Dunkerque. Donc, si on commence à se morfondre, à baisser la tête, que rien ne tourne pour nous et que rien ne va, ce n’est pas le bon état d’esprit.
Propos recueillis par Romain PECHON
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.