De retour d’une trêve internationale fructueuse pour lui, avec un but et surtout un record de sélections, Aïssa Mandi est pleinement focalisé sur l’enjeu sportif de ce LOSC – Rennes, qui sera aussi l’occasion de célébrer les 80 ans du club nordiste.
Aïssa, comment s’est déroulée votre trêve avec l’Algérie ?
« C’est gentil de me demander (sourire). C’était très bien. C’était un peu spécial puisqu’on n’avait pas grand-chose à jouer en étant déjà qualifiés, même si on devait assurer la première place (du groupe de qualifications à la CAN 2025). On a fait match nul (0-0 en Guinée équatoriale) et gagné à Tizi Ouzou (Algérie) 5-1 (contre le Libéria), donc c’était plutôt une bonne trêve internationale.
Bravo pour votre but et votre record de sélections (103). Cela vous fait-il quelque chose d’être le plus capé de la sélection algérienne ?
Forcément, ce serait mentir de dire que ça ne fait pas quelque chose. Je ne cours pas après les records, je n’aurais jamais imaginé arriver à ce nombre de sélections et être le joueur algérien le plus capé. Mais cela montre beaucoup de constance, de travail et de sacrifices. Je prends. C’est quelque chose qui fait plaisir et qui démontre le travail effectué durant toutes ces années. Est-ce une responsabilité supplémentaire ? Je ne pense pas. Je pense avoir pas mal de responsabilités en sélection. Je suis l’un des plus âgés et des plus expérimentés, je me dois d’accompagner la nouvelle génération et de mettre mon expérience à profit.
Comment gérez l’importance du match en-lui même et l’anniversaire du LOSC ?
En toute honnêteté, on est dans notre bulle, on reste focus sur notre objectif qui est le match de dimanche. Les festivités sont un moment important pour le club. C’est quand même les 80 ans, il y aura beaucoup de choses. Mais ce n’est pas quelque chose qui nous “concerne”. Si le match se passe bien, on aura le temps de fêter les 80 ans du club. Pour le moment, on est dans notre bulle et on ne pense pas à cela.
En ayant évolué en latéral droit derrière Edon Zhegrova ces dernières semaines, avez-vous le sentiment d’avoir la même relation électrique qu’entre lui et Tiago Santos ?
J’essaie de donner de nombreux conseils à Edon quand je joue derrière lui. Avec moi, ça s’est toujours bien passé. Avec Tiago (Santos) aussi, je pense. Ce sont deux joueurs avec un fort caractère, mais je ne pense pas que ce soit électrique. Ce sont deux joueurs qui ont envie de bien faire, de se montrer, d’aider le collectif. Des fois, cela peut arriver. Comme moi avec d’autres joueurs. Ce n’est pas un problème. Je n’ai pas eu et n’aurai pas de problèmes avec lui dans le futur.
Comment aborder ce match face à Rennes, qui vient de changer de coach ?
On reste focus sur le match, qui est notre objectif. On est dans notre bulle, on prépare ça bien à l’entraînement avec ceux qui rentrent de sélection. Le coach a son plan. Rennes est une très bonne équipe de notre championnat, avec un gros mercato et de grandes ambitions. Ce sera forcément un match difficile. Le coach n’est pas novice, il sait préparer ce genre de match. On lui fait entièrement confiance. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport