Face à l’Amiens SC, le VAFC a retrouvé le goût de la victoire et se donne un peu d’air dans la course au maintien (0-2). Ahmed Kantari est fier de ses joueurs et pense déjà au prochain match.
Ahmed, on imagine que ce succès est un gros ouf de soulagement…
J’ai insisté sur la barrière psychologique à casser et cette victoire doit libérer psychologiquement les joueurs. Il reste des batailles et ça doit donner confiance pour la suite. J’ai apprécié cette force collective qui s’est dégagée. On a su souffrir ensemble pour laisser passer l’orage. En première mi-temps, on avait aussi l’opportunité de faire mieux sur des ressorties. Un match se gagne avec un groupe et tout le monde a répondu présent. Sur le premier but, le talent individuel fait la différence mais ça part d’une animation collective défensive qui permet à Allan (Linguet) de pouvoir se projeter. Je pense que c’est une victoire méritée parce qu’on a construit le match, même si on n’a pas tout bien fait. On a été juste et tranchant.
Vous n’avez pas été mis en danger lors de ce match…
C’est l’impression que j’ai. On a certes reculé un peu trop des fois sur la première période. Mais on a notre gardien fait deux parades donc on a quand même réussi à défendre en bloc.
Vous n’avez jamais eu le moindre doute dans cette dernière demi-heure ?
Non car cette force collective c’est vraiment la chose que j’ai aimée ce soir (samedi). Les entrants ont apporté leur pierre à l’édifice. Ils ont apporté de la fraîcheur, de la justesse. Ça a permis à l’équipe de garder une certaine constance.
Le triple changement c’est pour garder l’idée de continuer à aller de l’avant ?
Oui c’était des changements assez offensif. Même si on mène, la pire des choses c’est de se recroqueviller. C’était dans l’idée de mettre ce deuxième but, continuer de mettre la pression sur l’adversaire et de continuer à jouer. Si on s’arrête à jouer au bout de trente minutes, les matches ils sont longs.
Dans le vestiaire on imagine qu’il y a eu beaucoup de soulagement ?
Oui, ça faisait un moment qu’ils n’avaient pas eu le goût de la victoire dans la bouche mais ce n’est pas volé. Ils ont ce qu’ils méritent. Je suis persuadé que ce groupe en a sous la semelle. On peut encore améliorer certains points. Mais avant toute chose, c’est se rendre compte que c’est cette force collective qui va nous permettre d’aller chercher le maintien.
C’est une bonne journée pour Valenciennes au vu des autres résultats du club ?
Un peu de rayon de soleil, ça ne fait pas de mal. On a le droit au bonheur nous aussi.
C’est une victoire précieuse mais il n’y a toujours que trois points d’avance sur la zone rouge…
Franchement je ne connais pas les résultats. De toute façon on savait avant le match qu’avec 34 points ça allait être dur de se maintenir. Je pense qu’avec 37 se sera dur aussi. Donc il faut continuer d’aller grailler des points et se concentrer sur Bordeaux. Ce que font les autres, ça impact le classement mais ça ne doit pas impacter notre projet de jeu et de vie.
L’idée est de rester dans une position où vous n’avez pas besoin de regarder ce que les autres font…
Oui il faut garder le destin entre nos mains. Mais pour le garder, c’est ce qu’on va fournir comme prestation, c’est se concentrer sur ça. J’avais vraiment envie de casser cette barrière psychologique. Il faut que ce groupe prenne conscience qu’il est capable de faire mal à l’adversaire, de marquer des buts, de ne pas en encaisser. Ça fait deux matches qu’on n’encaisse pas et pour pouvoir voyager, il faudra qu’on ait une solidité défensive. Le travail défensif, c’est le travail de tous. Ça part du premier attaquant jusqu’au gardien.
Est-ce que cette variable psychologique n’est-elle pas plus simple à briser à l’extérieur ?
Les supporteurs on les a bien entendus. Ça fait du bien. Comme je disais, les supporteurs on va en avoir besoin car le chemin est encore long. Mais ça part de nous aussi, c’est en faisant des prestations comme ce soir qu’on va les emmener avec nous. Ils aiment le club, c’est à nous d’impulser pour qu’eux nous suivent. Mais je suis persuadé que le prochain match, ils seront présents.
Une victoire peut faire exploser cette barrière ?
Au foot, tu reposes les cartes sur la table à chaque match. Il n’y a aucun match qui se ressemble. Il va falloir se remettre au boulot dès lundi et mettre des choses en place pour pouvoir aborder ce match contre Bordeaux qui sera très compliqué. Mais s’ils travaillent, ils seront récompensés.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Clément ROSSI
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Un commentaire
Bonjour merci à vous pour cette victoire continuée sur cette lancée allez le vafc