Promesse de campagne de Philippe Diallo, la Ligue 3 professionnelle doit voir le jour pour la saison 2026/2027. Et alors qu’un groupe de travail étudie le sujet depuis le mois de février, Marc Keller a fait un point d’étape complet dans les colonnes du quotidien l’Equipe.
Un nouveau statut unique pour tous les clubs
Le principal enjeu autour de la professionnalisation du troisième échelon du football français reste l’uniformisation du statut des clubs, alors que professionnels et semi-amateurs se côtoient actuellement. Pour mettre tout le monde sur un pied d’égalité, sachant que les clubs professionnels ont des charges qui n’incombent pas aux clubs amateurs, sans disposer des revenus qui vont avec, « l’idée serait de créer un statut professionnel fédéral », précise Marc Keller, qui pilote le groupe de travail sur la création de la Ligue 3 professionnelle, auprès de l’Equipe.
Des effectifs limités, des prêts favorisés
En ce qui concerne la composition des effectifs, le groupe de travail de la FFF propose un « squad limit« , avec un maximum de 20 joueurs par équipe, exception faite des joueurs de moins de 21 ans, dans une optique de laisser de la place aux jeunes. L’autre point d’attention de Marc Keller concerne l’actuelle réglementation sur les joueurs prêtés. « Notre idée est d’assouplir les quotas, notamment pour les clubs de National. Pour éventuellement recevoir plus de joueurs prêtés. »
A l’heure actuelle, chaque club peut au maximum se faire prêter 5 joueurs, dont 2 maximum en provenance d’un même club. Un changement de réglementation pourrait ainsi permettre aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 de trouver des points de chute et du temps de jeu pour certains de leurs joueurs. Tout ceci aurait notamment pour objectif de réduire les masses salariales des clubs et ainsi éviter certains accidents industriels.
Un parcours du combattant pour le futur barragiste ?
En ce qui concerne le format de la compétition, le groupe de travail de la FFF a déjà une proposition ferme définitive. Comme la Ligue 1 et la Ligue 2, la Ligue 3 concernera 18 clubs, avec deux montées directes et trois relégations. En ce qui concerne le barragiste, il sera issu d’un match à quatre de la troisième à la sixième place. Le troisième affrontera le sixième, le quatrième défiera le cinquième, les vainqueurs de ces deux matches se rencontreraient et le gagnant bataillerait contre le seizième de Ligue 2.
Ces changements visent à rendre le Championnat encore plus attrayant. Ça permettait d’intéresser plus de clubs.
Marc Keller à propos de l’instauration de playoffs d’accession.
« Ces changements visent à rendre le Championnat encore plus attrayant. Ça permettait d’intéresser plus de clubs. Il y a quasi-unanimité sur l’idée de rester à 18 ». Il en serait de même en ce qui concerne la tenue des matches le vendredi soir, au grand dam des supporters qui aspirent toujours à voir les rencontres se dérouler le week-end.
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Un financement qui en suspens
Qui dit professionnalisation, dit financement du championnat. Sur ce point, Marc Keller est resté assez flou. « Pour l’instant, la stratégie qu’on a eue, c’est qu’avant de penser à vendre un Championnat dont on ne parle pas suffisamment, on a essayé de se concentrer sur sa qualité. À partir de la rentrée, on attaquera le volet marketing, promet le président de Strasbourg. On pense qu’en étant innovants et attractifs, il peut y avoir un intérêt supérieur à ce qu’il y a aujourd’hui. »
Tout dépendra sans doute de la réussite de la très probable future chaîne de la Ligue, qui pourrait bien être un point de chute idéal de la futur Ligue 3. Affaire à suivre.
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