Patron défensif toujours plus solide et performant, Aïssa Mandi a poursuivi sur sa lancée face à l’OM. Mais le défenseur algérien, comme à son habitude, ne veut tirer la couverture à lui et salue le travail collectif du LOSC, logique tombeur de l’OM (1-0) ce vendredi soir.
Aïssa, est-ce la victoire de la maîtrise émotionnelle, tactique, technique ?
« Oui, je pense. On avait fait le plus dur en marquant ce but (1-0, 10′). Après, Marseille est une équipe qui aime bien avoir la possession de balle. Aujourd’hui, je pense qu’elle a été relativement stérile, de par notre défense. Ce n’est pas eux qui n’ont pas trouvé la solution, c’est nous qui avons bien défendu. Je pense qu’il faut le souligner. Et quand je parle de défense, je ne parle pas seulement des défenseurs ou du gardien, je parle vraiment de toute l’équipe. Le travail défensif a été vraiment impressionnant. J’irais même plus loin : on a pris du plaisir à bien défendre comme ça, les uns pour les autres. C’est vraiment bon signe pour la suite.
Qu’a-t-il changé dans cette série de quatre victoires consécutives ?
Pas grand-chose, je pense qu’on a toujours été la même équipe. Sauf qu’il y a des moments clés où on faisait peut-être une erreur de temps en temps, ou un pénalty ou quelque chose qui nous sortait un peu du match. Mais je ne pense pas qu’on faisait des mauvais matches, que ce soit à Nice (0-2), à Belgrade (0-1) ou à Strasbourg (0-1), sauf qu’on faisait une erreur qui faisait qu’on perdait ces matches-là. Après, c’est sûr que quand on fait des clean sheets et qu’on défend comme ce (vendredi) soir, c’est beaucoup plus facile.
Les adducteurs ? Il faudra se mettre au repos un jour, mais le plus tard possible.
Aïssa Mandi, défenseur du LOSC
Pour rebondir après ces erreurs individuelles, a-t-il fallu retrouver de la confiance ?
On n’a pas perdu de confiance, ça arrive. Moi, j’en ai fait dans ma carrière, des erreurs. Tout le monde en a fait, c’était vraiment ponctuel. On savait qu’on allait être là et que ce qu’on faisait pendant le match était plutôt encourageant et cohérent à chaque fois. On n’a jamais perdu confiance et on a toujours joué notre jeu.
Nathan Ngoy sera le boss de la défense en votre absence pour la CAN. L’épaulez-vous et lui donnez-vous encore plus de conseils que d’habitude pour qu’il soit prêt ?
Oui, forcément. On parle et il m’en donne aussi, des conseils. Après, je n’aime pas dire “boss de la défense”. Je pense que chaque joueur peut être là pour “commander”. Mais oui, je pense qu’il a les épaules pour prendre ce relais et être solide. Il est très mature, il est très à l’écoute. Ça ne me surprend pas qu’il soit à ce niveau-là.
À lire aussi >> LOSC – OM : après « un match plus important que les autres », Nathan Ngoy veut « enchaîner »
Les adducteurs sifflent un peu, comment gérez-vous tout ça ?
Oui, il y a beaucoup de matches cette année (sourire). Avec la blessure d’Alex’ (Alexsandro), on est obligés d’enchaîner pas mal de matches. On essaye d’enchaîner, de faire le maximum de soins possibles, d’être sérieux, de faire ce travail invisible dont on parle à chaque fois pour pouvoir récupérer plus vite et éviter les blessures. Après, ça siffle, ça siffle… Il faudra se mettre au repos un jour, mais le plus tard possible (sourire).
Quand on est joueur, on joue aussi avec les douleurs…
Oui, bien sûr. C’est aussi un aspect mental. Savoir jouer avec les douleurs, je pense que ça fait partie de la carrière d’un footballeur. Après, il faut trouver la limite à ne pas dépasser et savoir se reposer quand il le faut.
En termes de solidité défensive, peut-on parler de match référence cette saison ?
Oui, totalement. Après, c’est Marseille qui aime aussi avoir cette possession de balle. On n’a jamais rencontré une équipe qui a autant le ballon. On a pris énormément de plaisir à défendre ensemble. C’est un gros point positif pour la suite. Que ce soit les attaquants ou les milieux, on a fait un gros travail. Je pense que cette victoire est amplement méritée.
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
