Avant le déplacement au Mans, Omar Daf a souhaité faire une mise au point sur les décisions arbitrales, qu’il juge défavorables à l’Amiens SC depuis plusieurs matchs. Selon lui, les six penaltys concédés sur les six dernières rencontres de Ligue 2 n’étaient pas tous justifiés. Entretien.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce mois de décembre ?
On a trois matchs très intéressants, à commencer par le premier face au Mans. C’est une équipe en pleine bourre, qui surfe aussi sur la montée, sur cette belle dynamique. C’est une équipe qui est cinquième aujourd’hui, donc ce sera un beau match, un gros match. Je pense que ce sera aussi à guichets fermés, ils ont fait une opération pour ces derniers matchs à domicile. Par la suite, il y a un déplacement à Pau et un déplacement au Havre en Coupe de France. Ce sont trois gros matchs qu’il faut bien préparer.
Avec l’objectif de briser la mauvaise spirale actuelle en Ligue 2…
On a fait le débrief sur cette période-là, on sait exactement ce qui nous a fait défaut. Pour prendre les deux derniers matchs, sur le match de Clermont, Paul (Bernardoni) ne fait pas d’arrêt. Sur le match de Guingamp, je crois qu’il fait un arrêt face à (Louis) Mafouta. Pour le reste, il faut qu’on soit plus concentré, qu’on soit plus efficace et gommer ces erreurs-là qui nous font perdre beaucoup de points.
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Vous parlez des erreurs individuelles. L’Amiens SC a concédé six penaltys sur les six derniers matchs de Ligue 2. Comment l’expliquez-vous ?
Ça résume un peu ce que je disais au joueur. Je pense qu’on aurait mérité d’avoir six points de plus. Mais si on en est là, c’est aussi de notre faute parce qu’on a commis des erreurs qui nous ont coûté très, très cher. Je n’aime pas parler de l’arbitrage, mais ça nous a quand même pas mal pénalisés, notamment à Clermont. Je pense que le premier pénalty n’est pas discutable. Le deuxième est très sévère. En première période, nous en avons un que l’arbitre de ne siffle pas et sur d’autres rencontres aussi. On ne se réfugie pas derrière ça. C’est pour ça qu’après les matchs, je ne les ai pas commentés. Mais à un moment donné, il faut nous respecter aussi.
En tant que coach, que pouvez-vous faire pour que votre équipe ne reproduise plus ces erreurs ?
Travailler, tout simplement. On débriefe avec les garçons, on essaie de corriger certaines situations. On sait qu’en ce moment, on les paye très cher. Le moindre moment d’inattention ou de saut de concentration, on est sanctionné. Mais il n’y a pas que ça. À un moment donné aussi, il faut respecter ce club parce qu’il y a des situations que nous avons aussi qui ne sont pas sifflées. On dit que ça s’équilibre dans une saison. J’espère qu’on a assez payé sur cette première partie de la saison et qu’à partir de maintenant, ça va s’équilibrer.
J’ai voulu faire aussi ce petit point-là parce qu’à un moment donné, stop, ça suffit.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC
Sur le dernier contre Guingamp. Le joueur de Guingamp se jette complètement sur Teddy Averlant. Bien sûr que Teddy défend, on voit clairement, quand on revoit les images, le joueur va clairement chercher cette faute, comme Kader Bamba à Clermont. Pour ce qui est de Coleen (Louis) à Troyes, c’est malheureux, le ballon vient en direction de sa main. Il ne faut pas non plus faire un focus là-dessus, on voit comment les situations se sont produites. A nous de défendre plus haut, de continuer à jouer normalement. Je n’empêcherai jamais mes joueurs de s’engager. J’ai voulu faire aussi ce petit point-là parce qu’à un moment donné, stop, ça suffit.
Au-delà du travail, ce genre de situation ne résulte-t-il pas aussi d’une équipe qui est très jeune ?
Oui, il y a tout. Il y a le vécu, il y a l’expérience, il y a de la lucidité. On sait qu’il y a des garçons qui font aussi beaucoup d’efforts. Il y a des moments où il faut garder une certaine lucidité sur certaines situations. Il y a des garçons qui progressent, que ce soit sur le plan athlétique, sur le plan technique. Ils emmgasinent aussi de l’expérience avec les matchs. J’espère, comme je le dis tout le temps, qu’ils vont progresser plus vite. Parce que l’exigence du haut niveau fait qu’on a besoin de points et pour gagner des points, c’est l’équipe qui fait le moins d’erreurs. Les matchs sont très disputés. Aujourd’hui, tout n’est pas parfait, bien évidemment, mais il y a ces erreurs-là qui viennent plomber cette première partie de la saison.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
