Habitué à être envoyé au feu les soirs de défaite, Aïssa Mandi ne s’est pas défilé après le revers du LOSC face au PAOK (3-4), ce jeudi soir. À chaud, quelques instants seulement au sortir d’un match au scénario dingue, le défenseur algérien a pointé les manquements des Dogues, notamment en première période, mais aussi la capacité de réaction.
Aïssa, on imagine énormément de frustration au vu du scénario…
« C’est un match à deux visages. La première mi-temps n’est pas loin d’être catastrophique avec 0-3 à la mi-temps. Si on veut garder le côté positif, il y a eu cette grosse réaction en deuxième mi-temps où on n’est pas loin d’égaliser. Mais l’attitude qu’on a eue en deuxième mi-temps, c’est ce qu’on devrait avoir pendant tout le match.
Comment vit-on un match avec un tel scénario ?
On a essayé d’emballer le match tout simplement. À 0-3, il faut de toute façon avoir de l’orgueil, de la fierté, essayer de revenir, ne pas couler. C’est ce qu’on a essayé de faire. Berke (Özer) nous a encore sorti un pénalty (70′) et nous a laissé dans le match. On a essayé jusqu’au bout. On a pensé à l’égalisation jusqu’à la dernière minute (90+7′, but refusé de Benjamin André).
Défensivement, on n’a pas été bons. Pas forcément que les défenseurs ou le gardien, car c’est dans l’animation défensive où on n’a pas été au niveau.
Mais la réaction de l’équipe est positive. Ça prouve que l’équipe a du caractère et qu’elle peut se relever d’un 0-3 à la mi-temps. Mais, encore une fois, la première mi-temps n’est pas acceptable. Surtout en Coupe d’Europe, où on sait qu’il faut mettre de l’intensité de la première à la dernière minute. Donc il faut apprendre et avancer.
Comment expliquez-vous cette entame de match ?
Comme ça (à chaud), c’est dur à expliquer. Forcément, défensivement, on n’a pas été bons. Pas forcément que les défenseurs ou le gardien, car c’est dans l’animation défensive où on n’a pas été au niveau. Il faut apprendre, gommer les erreurs qu’on a pu faire, travailler. Et revenir pour le prochain match en Coupe d’Europe avec beaucoup plus d’intensité dès la première minute.
Le LOSC était aussi dominé dans les duels. Est-ce une question d’envie ?
Non, je ne pense pas que ce soit une question d’envie. Peut-être un manque d’intensité dans les premières mi-temps, certes. On a vu qu’on était capable de le faire avec notre grosse deuxième mi-temps, mais trop tard… En Coupe d’Europe, ça ne pardonne pas, il faut faire ça dès le début.
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Le pénalty non sifflé (38′, à 0-2, juste avant le 0-3 à la 42′) est-il le tournant ? Parce que derrière, vous en prenez un troisième.
Très honnêtement, je n’ai pas revu les images, donc je ne peux pas vous dire s’il pénalty ou pas. Je pense que ce serait très mal placé de parler de l’appréciation de l’arbitre avec la première mi-temps qu’on a pu faire. On va laisser ça en dehors, se concentrer sur nous-mêmes, ce qu’on a mal fait et les corriger. On ne va pas parler de ce genre d’événement quand tu rentres à la mi-temps avec 0-3.
À 0-3, que s’est-il dit dans le vestiaire ?
Le coach a essayé de gommer les errances tactiques. Et après, il a surtout parlé de mentalité. C’est une question d’orgueil et de fierté. Tout donner pour essayer de revenir devant notre public. On n’a pas le choix. Il fallait revenir absolument. En tout cas tenter. C’est ce qu’on a fait. Mais malheureusement, on n’a pas pu égaliser. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
