De retour à ses pleines fonctions de directeur sportif de l’Amiens SC après sa fin d’aventure à Bordeaux, sans pour autant être présent au quotidien, John Williams ne ravit pas pour autant “La Tribune” Ici Picardie. De manière assez unanime, les polémistes veulent tourner la page, au contraire de Bernard Joannin.
Pleinement de retour à l’ASC, la fausse bonne nouvelle ?
Après une pige d’un peu plus d’un an à Bordeaux, John Williams va pouvoir reprendre à plein temps ses fonctions de directeur sportif de l’Amiens SC. « J’aime faire du bon travail, et les conditions n’étaient plus réunies », expliquait la semaine passée l’ancien DS bénévole des Girondins, qui n’a jamais vu la promesse de devenir salarié du club se concrétiser. De quoi lui permettre de se focaliser davantage sur le club picard, lui l’habitué aux recrutements tardifs et aux paris qui a encore un peu plus accentué la tendance cet été.
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Une bonne nouvelle pour l’Amiens SC ? « Pour Amiens, je ne sais pas. Mais pour Bordeaux, c’est une excellente nouvelle », s’esclaffe Bruno Paris, décidément peu convaincu par l’apport du dirigeant anglais. Tout comme Romain Pechon. « C’est une mauvaise nouvelle parce que ce club a besoin d’un nouveau souffle, d’une nouvelle incarnation, de quelqu’un qui porte ce projet sportif et qui est présent au quotidien. Une compétence sportive capable d’épauler le coach, qui est seul au milieu de cette faune au quotidien. Il n’a personne pour l’aider, on lui impose des joueurs, il l’apprend à la dernière minute. Les amateurs, ce n’est plus possible ! »
Dominique Chevalier, ancien éducateur à l’ASC, ne dit pas autre chose : « Il est à bout de souffle depuis quelques années. On a donné beaucoup de crédit à ce monsieur. Il a un carnet d’adresses, mais ça ne suffit pas. La preuve, on en est à parler de maintien. Pour moi, il est hors-sujet. Il faudrait que la direction du club en prenne conscience et mette des gens compétents et qui connaissent bien le football. Joannin devrait s’entourer de gens beaucoup plus compétents, des gens de terrain. Il faut de la compétence, il ne suffit pas d’avoir un carnet d’adresses et de vouloir faire du fric. On parle de football ».

John Williams maintenu de manière incompréhensible ?
Alors qu’il apparaît « beaucoup plus à l’aise quand il s’agit de vendre un joueur que d’en faire venir », dixit un Bruno Paris qui a encore en travers de la gorge les derniers mercato constamment placé sous le signe d’une baisse de qualité de l’effectif, John Williams possède tout de même encore quelques défenseurs. Comme Fabien Reinert. « Il n’y a que lui qui fait le recrutement, donc on est obligés de se baser sur lui, estime ce supporter historique de l’ASC. Sinon, au club, personne ne connaît le football et n’a des contacts. Le jour où il n’y aura pas John Williams, je ne sais pas qui viendra faire le recrutement. »
« C’est l’anniversaire du club, il n’a pas attendu John Williams pour exister », assène Romain Pechon, qui poursuit : « Depuis cinq ans et la Ligue 2, qui sont les bons coups de John Williams ? On va nous parler de Tolu (Arokodare), ça s’arrête là. À côté de ça, il y a eu des (Josué) Chibozo, (Hassane) Bandé, (Abdourahmane) Barry. On peut en citer des tonnes et des tonnes. Ça fait des années et des mercato qu’il enchaîne les mauvais recrutements. Bernard Joannin a pas de mal à couper dans ses entreprises quand les cadres ne sont plus compétents. Là, ce n’est pas le cas. »
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Alors que Mathieu Dubrulle, présentateur de “La Tribune”, fait état d’une « confiance aveugle en Williams, quitte à l’autoriser à travailler pour un autre club, du jamais-vu », Romain Pechon conclut : « Tant qu’il n’y aura pas de communiqué annonçant son départ, ça continuera avec la complaisance du président. Et bon courage aux entraîneurs qui se succéderont ». Christophe Pélissier, Luka Elsner, Oswald Tanchot, Philippe Hinschberger et désormais Omar Daf ont pu en faire l’amère expérience.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport

Je fais partie des radoteurs qui serinent depuis longtemps que J. Williams est une plaie pour le club et je suis presque étonné du temps qu’il a fallu pour que cette appréciation fasse la quasi-unanimité. Mais derrière lui, ou plutôt au-dessus de lui, le seul vrai responsable est M. Joannin. Il est faux de dire qu’il n’a pas de culture ni de connaissance footbalistique ! Après 15 ans de présidence d’un club qui a évolué en National, en L2 et même en L1, après avoir assumé pendant quelques années un poste à responsabilité à la LFP, ça n’a plus de sens d’invoquer une quelconque méconnaissance. En revanche, et c’est ma thèse, il faut bien admettre que, dans tous les métiers, il y a fort peu de très bons, beaucoup de moyens (plus ou moins bons, plus ou moins mauvais) et finalement pas mal de médiocres. Je pense que dans sa foncion actuelle à l’ASC, M. Joannin fait partie de la dernière catégorie, il l’a amplement prouvé. Je vais redire que si on veut bien mettre de côté la parenthèse enchantée de L1, à mon avis entièrement attribuable à Christophe Pélissier, le bilan de ce Pdt est catastrophique. N’oublions pas que le club avait salué l’arrivée de ce nouveau président en 2008 par une relégation en National. Malgré des ambitions chaque année réitérées de remontée en L2, le club mettra 7 ou 8 saisons à s’en extirper . Certes, il y eu la parenthèse 2011 de remontée en L2 ou le club a « battu », ou failli battre, le record du plus petit nombre de points marqués en une saison en L2… Ensuite, Pélissier est passé par là et, depuis que M. Joannin a fini par le virer car il prétendait se mêler du pré-carré réservé de son cherJ. Williams, le club est retombé dans l’ornière et flirte à nouveau dangereusement avec le National. Cette nouvelle saison ne devrait pas déroger à la règle et ça va bien finir par casser, même si je reconnais que Omar Daf fait preuve d’une étonnante résistance alors que les moyens mis à disposition sont de plus en plus minables. Ce long rappel pour illustrer le fait que selon moi, ce dont le club aurait le plus besoin, c’est d’un nouveau président ! Même si on sait toujours ce qu’on perd et jamais ce qu’on gagne !
Je suis étonné qu’on ne parle que du « carnet d’adresse » de Williams…. car c’est à double tranchant: combien d’agents et de clubs coupent court dès qu’il entre en scène? Si quelques bons joueurs sont arrivés, pleins d’autres nous échappent à cause de son image , qui a mis de l’ombre sur celle du club par contagion. Je soutiens qu’une équipe efficace fédérée en cellule de recrutement ferait bien mieux pour pas forcément + cher car les « conseils » de John sont facturés cash au club et ça n’est pas très sain. Quant à la remarque de Romain sur la position de Joannin sur ses cadres hors Williams, je pense que l’explication est simple : notre président est capable d’évaluer ses cadres en magasin de sport, beaucoup moins niveau foot car il n’a ni la culture ni la connaissance suffisante du football. Le crédit de Williams tenait à ses bons coups économiques, sauf que Romain a raison de souligner que les bons coups on ne les fait plus et que désormais plus aucun joueur n’a de valeur de revente dans l’effectif. On a tout liquidé et on n’a plus d’attaque, c’est pourtant utile pour inscrire des buts! Joannin veut se débarrasser de Chibozo avant de prendre un nouvel attaquant, mais qui porte la responsabilité de ce fiasco à + de 2M€ salaires inclus à votre avis?
qu’il dégage