Avec le départ de Régis Gurtner, l’Amiens SC doit se trouver un nouveau gardien mais également un capitaine. Désireux de responsabiliser plusieurs joueurs, Omar Daf n’a pas encore tranché la question. Cependant, un début de hiérarchie semble commencer à se dessiner.
Antoine Leautey, le choix de la logique
Plus symbolique qu’autre chose, le brassard de capitaine n’en reste pas moins un sujet important. Et si la question était tranchée ces dernières saisons, Régis Gurtner ayant assumé ce rôle pendant trois ans, succédant à Matteo Pavlovic et à l’éphémère Arnaud Lusamba, Omar Daf repart de zéro cet été. Et avec un effectif particulièrement jeune et inexpérimenté, son choix s’annonce important. Tout en sachant que les options ne sont donc pas nombreuses et que le technicien préférerait responsabiliser un joueur de champ.
Capitaine à Troyes en fin de saison dernière, Antoine Leautey fait partie des candidats naturels. Sans surprise, c’est donc lui qui a porté le brassard lors du tout premier match de préparation contre Fleury. Selon une source proche du staff, il se murmure qu’il serait le premier choix d’Omar Daf. Pour une question de longévité, l’ancien Niortais étant désormais le joueur présent au club depuis le plus longtemps (2022), mais également pour récompenser son investissement sans failles depuis trois ans.
Victor Lobry, l’alternative numéro 1
Le problème est qu’Antoine Leautey demeure un sérieux candidat à un départ cet été. Raison pour laquelle Omar Daf a souhaité ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, optant pour un brassard tournant tout au long de la préparation. Ainsi, Victor Lobry a lui aussi été capitaine contre le LOSC et Boulogne-sur-Mer. Si son historique avec le club est bien plus faible, l’Axonais n’en reste pas moins un leader en puissance. Très vite adopté, il représente également un nouveau souffle, en plus d’incarner des valeurs qui collent à l’image que les supporters se font de l’Amiens SC.
Interrogé à ce sujet à la reprise de l’entraînement, l’ancien Palois se disait prêt « prendre le brassard pour donner l’exemple ». « J’ai toujours eu ce côté plus collectif qu’individuel. C’est toujours un honneur de porter le brassard, peu importe où. C’est un rôle qui peut me convenir, poursuit Lobry. C’est peut-être aussi un moment important dans une carrière pour prendre des responsabilités. » Et ce n’est sans doute pas un hasard si Omar Daf a longtemps débriefé avec lui, au coeur du rond central, à l’issue du match amical contre le Red Star. Au-delà du lien de confiance qui unit les deux hommes, Victor Lobry a aussi l’avantage d’être pleinement concerné par le projet amiénois.
Thomas Monconduit, le choix de la nostalgie ?
Et pourtant, c’est Thomas Monconduit qui portait le brassard contre le Red Star. Le milieu de terrain, qui joue actuellement les pompiers de service en défense, est le troisième homme entrant dans la réflexion d’Omar Daf. Capitaine de l’épopée des braqueurs, l’emblématique numéro 6 de l’Amiens SC représente un certain romantisme. Avec le départ de Régis Gurtner, il est désormais le dernier élément incarnant le glorieux passé récent du club. Et sept ans après avoir délaissé le brassard au profil de Prince Gouano, il pourrait bien de nouveau l’enfiler.
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Un choix qui aurait également du sens pour celui qui s’apprête à disputer sa toute dernière saison avant de raccrocher les crampons. Et alors qu’une reconversion au club lui est promise, très vraisemblablement avec un rôle aux côtés de John Williams dans un futur plus ou moins proche, Thomas Monconduit aurait ainsi l’occasion de boucler la boucle avec les honneurs. Pour le club, ce serait également un possible contre-feu en or si le besoin de s’acheter « la paix sociale » se faisait ressentir en raison d’un mercato estival qui inquiète le plus grand nombre.
A l’heure actuelle, le natif de Drancy est davantage vu comme un vice-capitaine potentiel, à même d’apporter confiance et sérénité au sein du groupe. Mais l’Amiens SC a suffisamment montré que tout était possible avec ce club. Réponse définitive le 11 août contre Reims.
Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
Pour moi Thomas, même juste pour cette saison. Il incarne l’ASC en ayant suivi très exactement son parcours : parti de quasi rien quand il arrive y’a 10 ans en trainant sa vilaine pubalgie , promu avec nous jusqu’en L1, ayant connu ensuite la disgrâce à l’ASSE, en quête d’une renaissance. Lobry pourra prendre sa suite mais c’est tôt, Victor n’a que 15 matches avec nous contre….161 pour Thomas! Ca pose une autre légitimité.
Je ne suis pas convaincu par Monconduit. Trop lent. Ce n’est plus le Monconduit de la montée. L’âge bien sûr et les pépins physiques.
Lobry me parait le plus sûr sur la durée
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