A l’issue de la défaite de l’Amiens SC contre le Red Star (0-2), Omar Daf n’a pu que pointer du doigts les manquements défensifs de son effectif. S’il cherche toujours à positiver, l’entraîneur du club amiénois commence doucement mais sûrement à perdre patience face à l’immobilisme de ses dirigeants. Entretien.
Omar, quel bilan faites-vous de cet avant dernière match de préparation ?
On prend un but sur penalty en première période. Je pense qu’il y a faute, quand même. Ce que je voulais, c’est que certains garçons poussent un peu plus, avec une défense toujours remaniée. Sur le plan athlétique, j’ai vu de bonnes choses. Sur le plan défensif, il y a des choses qui ne m’ont pas plu. Sur les côtés, on sait que des joueurs ne jouent pas vraiment à leur poste. Ils sont en train de dépanner. On sait qu’on doit s’améliorer sur ces phases de jeu. Il y a des choses à corriger. On va bosser là-dessus cette semaine. Il y a eu des bonnes choses au niveau des intentions de jeu.
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En seconde mi-temps aussi, même si c’était beaucoup plus jeune, il y a eu des situations, il y a eu du dynamisme, de la folie. C’est ce que j’avais demandé à la mi-temps. C’était déjà notre volonté initiale, mais on a manqué d’agressivité dans le coeur du jeu. On a perdu des ballons et on a pris des contres. On a su aller plus haut en seconde période. Globalement, les joueurs ont donné sur le plan athlétique. Forcément, il y a des erreurs quand on les fait à ce niveau-là…
L’inquiétude ne grandit pas quand on avance dans la préparation avec une défense autant en chantier ?
C’est handicap. La défense, c’est la base. Il faut déjà des fondations, une bonne défense, pour pouvoir construire la suite. Aujourd’hui, il faut absolument renforcer la défense, c’est certain.
Avez-vous bon espoir que ça bouge vite, très vite même ?
Pour l’instant, j’attends. Il y a une cellule qui est chargée de travailler sur ce domaine. Je suis entraîneur, je me concentre que là-dessus. On attend les renforts, mais on voit aussi qu’on absolument besoin de renforcer cette défense.
Pour Kylian (KaÏboue), on a encore quelques semaines. Aujourd’hui, c’était trop tôt.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC
Il ne faut jamais tirer trop d’enseignements des matches de préparation. Maintenant, votre président était encore là aujourd’hui. Il a vu le match comme nous tous. Pensez-vous que c’est l’occasion pour lui de prendre conscience de la nécessité d’activer les choses et peut-être même dans une plus grande ampleur qu’attendu ?
Avec l’expérience, je sais qu’il faut se concentrer uniquement sur l’effectif à disposition. Je vais me consacrer uniquement sur l’équipe, entraîner les joueurs, les faire jouer. Pour le recrutement, on attend les recrues.
Quelles sont les nouvelles des blessés ?
Pour Kylian (KaÏboue), on a encore quelques semaines. Il sera peut-être en manque de rythme, mais c’est de mieux en mieux. Aujourd’hui, c’était encore trop tôt. Il n’a repris que depuis une semaine. Pour Nordine (Kandil) et Coleen Louis, ça prendra plus de temps.
Il y a des secteurs de jeu où on doit absolument se renforcer pour être compétitif.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC
Comment abordez-vous le dernier match de préparation, à Bastia, avec un gros déplacement à une semaine de la reprise ?
C’est le match qu’on a eu. On s’adapte. Ils auraient pu venir aussi. C’est le match qui était disponible pour nous.
Vous aviez évoqué en début de préparation la possibilité de réduire le groupe et de renvoyer certains jeunes avec le groupe National 3. Qu’en sera-t-il ?
Par la force des choses, ils vont rester avec nous. Ils permettent d’avoir un effectif pour travailler. Quand il y aura des recrues, forcément il y a des jeunes qui vont redescendre.
Au regard du contexte, avez-vous le sentiment de pouvoir monter en puissance durant cette préparation ?
Notre système de jeu est clair, les intentions sont claires. Des garçons montent en puissance. Maintenant, il y a des secteurs de jeu où on doit absolument se renforcer pour être compétitif. Je vais marteler ça jusqu’au bout. Il faut vraiment solidifier cette défense.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
Je ne sais pas ce qui a été vendu à Omar pour qu’il rempile 2 ans, mais surement pas la situation actuelle que, de mémoire de 55 ans de supporterisme de l’ASC, je ne me souviens pas avoir connue…..
Faut pas imaginer non plus qu’avoir Omar Daf pour coach fasse rêver le monde entier… Il a un contrat, il n’est pas chômeur, faut peut être pas *chercher beaucoup plus loin….Pour les joueurs qui vont finir par arriver ça sera pareil : avec les salaires annoncés par le président on aura ce qu’on mérite. Moi aussi ça fait longtemps que je suis le club, dans les années 80-90 quand un joueur signait à l’ASC, c’était vraiment faute de mieux. On est revenu exactement à ça : signer à l’ASC pour pas signer à France Travail, c’est triste….l’ASC revient 30 ans en arrière et fera peut être la bascule fatale, comme çe lui arrivait souvent dans ces années là.
j’ai moins d’années derrière Amiens que vous (1er abonnement 1998) mais je partage totalement votre ressenti…
Amiens à pourtant les moyens et les infrastructures pour être un pensionnaire de L2.
on a connu des descentes en National ou le risque de perdre le statut de professionnel était vécu comme un
épouvantail…j’ai l’impression que cette crainte est devenue obsolète aujourd’hui..