Alors que les retards de paiement concernant la diffusion de la Ligue 1 s’enchainent pour beIN Sports, la chaîne qatarie a contre-attaqué dans un mail délivré à Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media.
La Ligue 1 pomme de la discorde
On ne compte plus les problèmes de paiement de beIN Sports pour la diffusion de la Ligue 1. A chaque semaine, c’est une nouvelle accusation portée par la LFP contre le diffuseur qatari. Depuis le début de l’été, on a eu les 20 millions d’euros liés aux sponsorings ainsi que le problème soulevé par le choix des matchs diffusés par beIN. Or, un nouveau problème d’impayés a été soulevé par Nicolas de Tavernost, concernant les droit internationaux cette fois-ci.
Ce vendredi midi, Youssef al-Obaidly, le principal dirigeant de beIN Sports France, a d’ailleurs adressé un mail au directeur général de LFP Media. L’occasion pour lui de se plaindre des contraintes imposées. « Je dois dire que nous avons trouvé votre lettre déconnectée de la réalité de la situation actuelle. Alors que LFP Media fait la leçon à beIN Sports sur le respect contractuel, nous trouvons curieux que de nombreux autres diffuseurs, ces dernières années, aient été autorisés à réécrire, annuler ou abandonner leurs engagements contractuels – ce qui a gravement nui à la valeur du football français. », dans des propos relayés par L’Equipe.
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« Pendant ce temps, beIN Sports a été le seul diffuseur à rester fidèle à la LFP – et pourtant, nous sommes toujours traités comme une sorte de banque à la demande de LFP Media, et pire encore, comme des citoyens de troisième classe. Tout ce que beIN Sports demande, fondamentalement, c’est (…) simplement un traitement juste, à la hauteur de l’investissement exceptionnel que nous faisons actuellement dans la Ligue 1, la Ligue 2 et les droits internationaux du football français. Nous demandons simplement que les contraintes de choix de match et de programmation soient levées (…) ».
Le torchon brûle entre la LFP beIN Sports
« Il est également curieux que la LFP et LFP Media cherchent maintenant à imposer une discussion de « bonne volonté » concernant la recherche de nouveaux revenus de sponsoring. BeIN Sports a été continuellement la cible de protestations dans les stades et dans les médias pour avoir simplement suggéré un tel sponsoring, ainsi que pour notre investissement dans la Ligue 2. Ni la LFP ni LFP Media n’ont défendu leur diffuseur ni notre personnel face à cette situation. Et il est profondément ironique qu’ils donnent des leçons sur l’application « scrupuleuse » des contrats, alors qu’il n’existe même pas de contrat de sponsoring en place ».
Dans le cadre de leur contrat pour la diffusion d’un match de Ligue 1 par journée, les Qataris devront régler la première traite le 5 août prochain. A moins que beIN reproduise son bras-de-fer comme la saison dernière, où le diffuseur avait attendu janvier pour payer la Ligue de Football Professionnel. Pour terminer sa lettre, Youssef al-Obaidly n’oublie pas l’un des autres acteurs, Canal+.
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« La grande ironie, c’est que la valeur du football français s’est effondrée ces dernières années, en grande partie parce que la LFP et LFP Media n’ont pas su préserver leurs relations les plus précieuses – celles avec les diffuseurs, et en particulier le partenariat stable entre beIN Sports et Canal+, qui a si bien servi le football français pendant près d’une décennie (…) Nous suggérons que LFP Media serait bien avisé de tirer des leçons des erreurs répétées du passé (…) Nous espérons que LFP Media reviendra rapidement à la réalité et reconsidérera sa position incompréhensible et injustifiée, avant de mettre en péril encore une fois – et cette fois-ci de manière définitive – sa dernière relation de diffusion domestique ».
Timéo CUVELIER
Crédits photo : Icon Sport
