Au terme d’une saison pleine de rebondissements, le RC Lens, passé par toutes les émotions, a oscillé entre le bon et le moins bon. Dans ce contexte, la rédaction du 11hdf a trouvé plusieurs motifs de déception condensés en « flops » de la saison. Explications.
À Bollaert, un RC Lens sous son très mauvais jour
Comment expliquer un tel paradoxe ? Comment expliquer que Bollaert, théâtre des plus grands exploits d’un RC Lens auparavant intraitable à domicile (52 points en 19 matches en 2022/2023), soit devenu l’un des points faibles majeurs des Sang et Or en l’espace de deux ans ? Cette saison, la troupe de Will Still n’a engrangé que 23 points à domicile (contre 29 à l’extérieur), l’un des grands regrets de l’entraîneur anglo-belge.
Voilà dix ans et la saison 2014/2015 (19 points en 19 matches de Ligue 1, Lens finissait lanterne rouge) que le club lensois n’avait pris aussi peu de points à domicile, sans même parler des grands échecs comme la déroute contre Auxerre (0-4). Des lacunes trop plombantes pour espérer se mêler à la lutte pour l’Europe. Pour preuve, l’OM, qui détient le pire bilan à domicile du top 7, a tout de même glané 34 points au Vélodrome.

Un statut européen à conjuguer au passé ?
Qualifié en Ligue des champions puis reversé en Ligue Europa la saison dernière, puis en lice pour les barrages de Ligue Conférence au début de cet exercice, le RC Lens n’est aujourd’hui qualifié pour aucune Coupe d’Europe – même si des circonstances peu souhaitables pour l’OL pourraient lui permettre de s’y retrouver. Un état de fait qui va durer ?
Au vu du redimensionnement du projet opéré par Joseph Oughourlian ces derniers mois, pour assurer la viabilité économique du club, rien n’indique que le RC Lens pourra se (ré)installer dans le premier tiers de la Ligue 1, au moins à court terme. Le prochain mercato estival devrait en être une confirmation.
Un effectif de plus en plus limité
Dans ce sens, le niveau de l’effectif est le premier impacté par la baisse de voilure au RC Lens. Ainsi les Sang et Or ont-ils vu Brice Samba, Kevin Danso, Abdukodir Khusanov ou encore Przemyslaw Frankowski quitter le navire l’hiver dernier et être remplacés par des joueurs bien moins établis, référencés et/ou prometteurs. Cet été, alors que Facundo Medina a déjà fait ses adieux à Bollaert et que son départ sera certainement impossible à compenser dans l’apport immédiat, le groupe lensois pourrait encore perdre en qualité.
Brillant, régulier et incarnation du nouveau projet, Neil El Aynaoui sera peut-être bien tenté d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs, lui qui aurait signé à Monaco l’été dernier si son genou – guéri depuis – ne l’avait pas condamné lors de sa visite médicale. Encore parmi les cadres de ce RC Lens, les trentenaires Jonathan Gradit, Deiver Machado, Ruben Aguilar ou Adrien Thomasson vont bien sentir le poids des années peser de plus en plus lourd un jour à l’autre. Et possiblement dès les prochains mois, comme ce fut le cas avec Florian Sotoca cette saison. Ce qui induirait une nouvelle baisse de qualité, à moins d’un recrutement bien senti et de l’émergence de jeunes pousses.
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport