Seul latéral gauche de métier de l’effectif, Rémy Vita fait partie des incontournables de l’Amiens SC cette saison. Et au moment de procéder à un premier bilan, le joueur prêté par le Fortuna Sittard se veut positif en dépit d’un événement personnel qui a pu le perturber durant de longues semaines. Entretien.
Rémy Vita, quel bilan faites-vous de votre saison d’un point de vue personnel ?
C’est déjà mieux que l’année dernière. Je joue, j’enchaîne les matches, j’ai un coach qui me fait confiance, un staff qui me pousse, des partenaires qui sont là pour moi. Je vais dire que c’est encourageant. Je sais que je peux faire mieux niveau statistiques, mais je suis content. Je prends beaucoup de plaisir.
Cela vous donne-t-il envie de continuer l’aventure, alors que vous êtes simplement prêté à l’Amiens SC ?
Je me sens bien à Amiens. Savoir si je vais rester ici l’année prochaine, je ne sais pas du tout. Je ne vais pas vous mentir, on verra bien cet été. Je prends vraiment beaucoup de plaisir. C’est la saison où je suis le plus heureux. On verra bien.
Aimeriez-vous un peu de continuité après avoir pas mal bougé depuis quatre ans ?
C’est vrai qu’il faut être stable dans la vie. On verra bien comment ça se passera.
Au début, c’était très difficile. Je n’arrivais pas à en parler, à m’exprimer sur le sujet. J’ai fini par en parler à quelques joueurs et au coach. Ils ont été là par moi.
Rémy Vita à propos de l’événement personnel qui a perturbé sa saison.
Vous avez traversé une passe difficile dans la saison avec des événements dans votre famille qui ont pu vous perturber. Cela a-t-il pu avoir un impact sur vos performances ?
Je suis très proche de ma famille. Le fait que je sois loin d’eux, c’est une habitude. D’autant que je suis parti jouer à l’étranger. Sauf qu’il y a eu un événement (une partie de sa famille vit à Mayotte et a été concernée par le séisme de décembre dernier, NDLR) qui a fait que ça me touchait, ça a joué sur mon mental. Au début, c’était très difficile. Je n’arrivais pas à en parler, à m’exprimer sur le sujet. J’ai fini par en parler à quelques joueurs et au coach. Ils ont été là par moi.
C’est forcément difficile de se concentrer sur le football et ses enjeux à ce moment précis…
Au début, oui. Mais après, je sais que ça reste mon métier. Je sais que je dois être concentré, même s’il se passe des choses dans ma vie et que ça me touche. Derrière, j’ai un travail, je dois performer. Au final, je trouve que j’ai bien rebondi.
Dans ce contexte, n’êtes-vous pas impatient que la saison arrive à son terme ?
Non. Je sors d’une saison compliquée, j’ai envie de jouer. Je préfère en profiter le temps que ça dure. On est concentré, on sait ce qu’on a à faire, on a un objectif. On en profitera quand ce seront les vacances, pas avant.
Au gré des départs et d’un effectif qui n’a eu de cesse de se réduire, les titulaires de l’Amiens SC ont beaucoup joué cette saison. Commencez-vous à ressentir de la fatigue ?
Surtout au début de la saison. Je n’y arrivais pas trop. J’avais les jambes lourdes. C’était vraiment compliqué. Avec les soins qu’on a, les choses à disposition, ça s’est très bien passé. Je sens que je peux encore jouer.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
