Arrivé il y a neuf mois dans le Nord, le Lyonnais Bruno Genesio est encore en découverte de son nouveau chez-lui. Avant d’affronter le voisin lensois dans ce qui sera un duel capital pour la lutte au podium et la suprématie régionale, le technicien de 58 ans est revenu en conférence de presse sur son adaptation pour le moins réussie à sa nouvelle vie.
Bruno, une question piège avant ce derby : pourriez-vous entraîner le RC Lens un jour ?
« (Rires.) Alors ça, dans le foot… Une personne qui m’a beaucoup aidé et dont je parle souvent, qui est Gérard Houiller, me disait : “Tu sais, dans le foot, “jamais” et “toujours” sont deux mots à ne pas employer. Je vais reprendre cette phrase-là, parce que tout peut forcément arriver. Aujourd’hui, je suis à Lille, on fait une bonne saison, je suis très satisfait de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant. Même si on sait tous qu’on aurait dû faire mieux encore avec des matches sur lesquels on peut avoir quelques regrets. Mais la saison n’est pas terminée, il en reste huit à jouer, huit finales, même si je pense que c’est bien de les prendre les uns après les autres. On fera le point en fin de saison de ce qu’on a réalisé dans la saison. C’est toujours au soir de la 34e journée qu’on peut tirer des bilans, que ce soit au niveau du résultat, du contenu des matches, de ce qu’on a fait de bien, de ce qu’on aurait pu faire mieux, de ce qu’on peut améliorer et de ce qu’on aura à faire pour la suite.
À quel point vous sentez-vous lillois ? Qu’est-ce qui est lillois chez vous maintenant ?
(Il hésite.) J’habite dans le centre de Lille, donc je suis un vrai citadin lillois (sourire). Ce que j’aime ici, si je parle de l’ambiance plus professionnelle, c’est le cadre de travail. On est dans des conditions optimales, notamment à Luchin, même si on a toujours des choses perfectibles. Sinon, ce que j’apprécie – si je parle plus des Lillois et des Lilloises -, c’est une ambiance plutôt très amicale, très bienveillante vis-à-vis de nous, vis-à-vis de moi. Il y a des gens sincères, qui apprécient ce qu’on fait et qui sont, dans les bons moments comme dans les moments où on a été un petit peu moins bons, toujours pareils. Il y a des gens, par exemple, qui viennent nous voir à l’aéroport avant qu’on parte ou lorsqu’on rentre de déplacement, et ils ne changent pas d’attitude suivant le résultat du match. Je trouve cela assez remarquable. Peut-être que ça peut changer, on verra (sourire). Mais en tout cas, jusqu’à maintenant, c’est ce qui m’a frappé à Lille.
Je vois beaucoup de vie dans cette ville, avec beaucoup de jeunesse et beaucoup de dynamisme, ce qui me plaît.
Vous avez découvert une nouvelle ville, qu’est-ce qui vous plaît ?
Je n’ai pas trop l’occasion de beaucoup sortir, parce qu’on est souvent ici (au Domaine de Luchin). Quand on n’est pas ici, on est en déplacement, on enchaîne les matches. Le peu de temps de libre que j’ai, c’est plutôt à la maison que je le passe. Mais en tout cas, en habitant dans le centre de Lille, je vois une ville plutôt agréable, plutôt jolie et très vivante. Je vois beaucoup de monde, encore quand le soleil se couche, comme hier (jeudi soir) par exemple (sourire). Je vois beaucoup de vie dans cette ville, avec beaucoup de jeunesse et beaucoup de dynamisme, ce qui me plaît. »
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
