Oscillant entre frustration et motifs d’espoir, Victor Lobry peinant tout de même cacher sa déception après la défaite de l’Amiens SC contre Metz (1-2), samedi à l’occasion de la 25e journée de Ligue 2. Un match qui doit néanmoins lancer le sprint final, avec le maintien comme horizon. Entretien.
Victor, on imagine que c’est très dur à encaisser…
C’est dur parce que là, pour le coup, je pense qu’on méritait vraiment mieux. On méritait vraiment mieux, au moins le match nul. Voire peut-être plus parce qu’on a les occasions aussi pour mener à 2-1. Malgré le fait qu’on ait défendu, qu’ils aient la possession, je pense qu’on a été solides. Là, c’est un peu à chaud, mais je ne pense pas qu’on ait subi beaucoup de frappes. On méritait mieux.
Sur la fin, on sentait que ça devenait vraiment difficile…
Oui, c’est normal. On n’est pas la première équipe qui est dominée par le FC Metz. On n’est pas la dernière non plus. Chacun joue avec ses armes, chacun joue avec ses qualités. Aujourd’hui, je pense qu’on leur a quand même posé pas mal de difficultés. C’est vraiment dommage qu’on ne finisse pas le match au moins à un partout. Je pense que ça aurait été mérité.
Il y a un bon passage en fin de première mi-temps. Notamment, on a l’impression que vous êtes complètement lâché à l’image du but.
Oui, c’est ça. On fait beaucoup d’efforts pour défendre. Petit à petit, on commence à trouver des brèches. Ils commencent à s’agacer un petit peu. C’était le jeu. Le but, c’est une belle action collective. Ce qu’on a fait offensivement sur le but, c’est ce qu’on a fait défensivement tout le match. C’est un collectif qui a défendu. Sur le but, c’est un collectif qui marque. Et Junior (Fofana), il est là au bon moment.
Je pense que si on garde ces bases-là, on gagnera des matchs d’ici à la fin de saison.
Ce qui est dommageable, c’est qu’en deuxième mi-temps, vous n’avez pas forcément réussi à renouveler ça, à remettre le pied sur le ballon, à vous offrir des temps de répit et des vraies transitions avant l’égalisation…
On a eu moins de possession, c’est vrai. Mais je pense qu’on a quand même eu des occasions, à l’image de la tête de Louis (Mafouta, à la 82e NDLR), suivie de la frappe de Ryan. Je pense qu’ils ont été surpris aussi sur plusieurs contres. J’ai même une tête sur un corner qui tape la barre (83e, NDLR). Si on fait les comptes, je ne suis pas sûr qu’aux points, on perde ce match-là. C’est dommage. Je pense que si on garde ces bases-là, on gagnera des matchs d’ici à la fin de saison.
Quel est le sentiment quand vous prenez à nouveau ce but à la 89e minute ?
C’est de la frustration. Ce n’est même pas une question de ça ne veut pas. C’est juste qu’on ne mérite pas ça sur ce coup-là. Après, sur la fin de match, on a essayé de retourner vers l’avant, mais c’était déjà presque terminé. Mais si on garde ces points positifs, je pense qu’on va aller embêter quelques équipes.
Vous allez jouer des matches couperets, que ce soit le Red Star ou Caen…
Tant mieux. Ce sont des équipes aussi qui doivent venir nous chercher. Jusqu’à l’heure actuelle, on est devant eux. A l’image du match de Rodez. C’est à eux de venir nous battre. Nous, on est là. On a vu encore qu’on sait être costauds défensivement, malgré le résultat. Mais on va y arriver et tous ensemble, on fêtera un bon truc à la fin de saison.
Vous faites la mauvaise opération du week-end avec les victoires de Martigues, Caen, Troyes, Pau et le Red Star…
Je préfère quand même être à notre place qu’à celle de Martigues ou de Caen. Après, s’ils veulent changer, c’est leur problème. Mais nous, en tout cas, on est bien où on est pour l’instant. Enfin, mieux qu’eux, en tout cas. À nous de les laisser derrière et de garder cette distance avec ces zones-là.
Amiens est plus que jamais sur la défensive. C’est à eux de venir nous chercher maintenant, vous ne pouvez pas faire beaucoup plus que défendre ce que vous avez ?
Si on était à la place de Lorient, ce serait au Paris FC de venir nous chercher. Peu importe la place au classement, je pense que c’est pareil. Si on a l’occasion de leur prendre trois points, ça ne sera que bénéfique. Mais en tout cas, à l’heure actuelle, on est devant eux. Donc, il faut tenir ça. On est capable de faire des bonnes choses, mais il faut concrétiser. Parce qu’on peut dire tout ce qu’on veut. Finalement, aujourd’hui, on a perdu. Donc, c’est factuel. On ne peut rien reprocher à personne, je pense. Il faut qu’on tire tous dans le même sens et qu’on aille chercher ce maintien tous ensemble.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Eddy Lemaistre/Icon Sport
